La théorie et la modélisation macroéconomiques, d'hier à aujourd'hui (original) (raw)

La théorie et la modélisation macroéconomique d'hier à aujourd'hui

Michel De Vroey Pierre Malgrange Théorie et modélisation macroéconomiques, d'hier à aujourd'hui. Nous retraçons à grands traits l'évolution de la macro-économie de sa naissance à nos jours, son émergence dans les années 1930, puis la période de règne sans partage de la macro-économie keynésienne des années 1950 à 1970. L'étape suivante de son évolution est l'offensive menée par Milton Friedman et Robert Lucas contre la macro-économie keynésienne. Les travaux de ces auteurs ont débouché sur un changement de perspective qui nous paraît mériter d'être épingle comme une " révolution scientifique " à la Kuhn, l'émergence de la macroéconomie dynamique et stochastique. Avec celle-ci, le centre d'intérêt de la théorie et de la modélisation macroéconomique se déplace. Le thème des défaillances de l'économie de marché, et en particulier du chômage, est délaissé au profit d'un examen des phénomènes du cycle et de la croissance, ceux-ci étant ét...

Théorie et modélisation macro-économiques, d'hier à aujourd'hui

Revue française d'économie, 2007

La théorie et la modélisation macroéconomiques, d'hier à aujourd'hui ✶ Résumé L'objectif de cet article est de retracer l'histoire de la macroéconomie de ses débuts à nos jours en prenant en compte sa double dimension théorique et empirique. Elle a profondément marqué l'évolution des politiques économiques. Dans un premier temps, nous rappelons la triple démarche qui a donné lieu à son émergence, la Théorie générale de Keynes, le modèle IS-LM de Hicks et les premiers travaux économétriques de Tinbergen. Ensuite, nous examinons la période de dominance de la macroéconomie keynésienne dans la double dimension évoquée plus haut. Notre histoire se poursuit par l'examen de la remise en cause de cette macroéconomie impulsée d'abord par Friedman et ensuite par Lucas et autres auteurs nouveaux classiques. Ensuite, nous exposons les grands traits de la nouvelle macroéconomie, dynamique et stochastique. Pour terminer, nous nous interrogeons sur la contestation récente des modèles de cycle réel de la première génération.

La th�orie et la mod�lisation macro�conomiques, d'hier � aujourd'hui

2005

Nous retraçons à grands traits l'évolution de la macroéconomie de sa naissance à nos jours, son émergence dans les années 1930, puis la période de règne sans partage de la macroéconomie keynésienne des années 1950 à 1970. L'étape suivante de son évolution est l'offensive menée par Milton Friedman et Robert Lucas contre la macroéconomie keynésienne. Les travaux de ces auteurs ont débouché sur un changement de perspective qui nous paraît mériter d'être épinglé comme une « révolution scientifique » à la Kuhn, l'émergence de la macroéconomie dynamique et stochastique. Avec celle-ci, le centre d'intérêt de la théorie et de la modélisation macroéconomie se déplace. Le thème des défaillances de l'économie de marché, et en particulier du chômage, est délaissé au profit d'un examen des phénomènes du cycle et de la croissance, ceux-ci étant étudiés à partir de l'hypothèse d'un fonctionnement efficace du système. Ces dernières années ont vu l'émergence d'une "nouvelle synthèse néoclassique" rejouant le jeu de la synthèse ancienne avec une combinaison d'éléments keynésiens et classiques, tout en adoptant la méthodologie nouvelle de discipline de l'équilibre et de rationalité des agents.

Avant-propos : Les théories et les crises économiques : remarques sur l'amont de la modélisation macro-économétrique

Economie et statistique, 2012

Avant-propos Les théories et les crises économiques : remarques sur l'amont de la modélisation macro-économétrique Les concepteurs de ce numéro spécial consacré à la modélisation macro-économique m'ont aimablement invité à l'introduire. J'ai accepté, sans doute à cause de souvenirs de ma fréquentation des premiers modèles macroéconomiques de l'administration française, Deca et Fifi au début des années 1970. Donc, pour des raisons, qui si l'on va au-delà, auraient dû m'inciter à refuser : ayant décroché après Metric, je ne peux guère prétendre être un bon connaisseur des récents développements de la modélisation macro-économétrique. Ajoutons que si ma production, comme théoricien, porte parfois sur la macroéconomie 1 , elle en a été et en reste souvent très éloignée. Ceci confessé, dans ce volume consacré à la réflexion sur le devenir d'un important secteur de la discipline, me reste l'option et le risque d'une discussion distanciée. Elle portera sur un thème qui est au coeur de l'actualité intellectuelle, celui des relations entre les crises et le mouvement de la pensée théorique. Les questions évoquées se situent en amont du débat sur la modélisation, mais visent à l'éclairer 2 .

Théorie macroéconomique pour une économie moderne

Revue de l'OFCE, 2007

Center on Capitalism and Society Research Fellow à l'OFCE Traduit par Éloi Laurent et Jacques Le Cacheux Été 2007 Revue de l'OFCE 1 10 02 2 * Je tiens à exprimer ma gratitude, pour des discussions en rapport avec cette conférence, dont certaines poursuivies depuis des décennies, à

La macroéconomie à l'épreuve des faits

Revue de l'OFCE, 2013

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme François Rabelais, Pantagruel 2013-14 Septembre 2013 Résumé L'objet de cet article est de proposer une lecture de l'évolution des faits et des idées économiques, dans la perspective de montrer que les vieilles idées resurgissent sous de nouveaux atours, au point d'en cacher les lacunes et de rendre les crises, non seulement, difficiles à prévoir, mais même à imaginer. Vouloir incriminer la seule finance et l'incapacité des économistes d'en cerner les véritables arcanes pour les expliquer ne saurait suffire, pas plus d'ailleurs que ne le saurait la tentative de construire une macroéconomie pour temps de crise différente de celle pour temps calmes. Les crises ne viennent pas de nulle part. Elles sont le fruit d'une longue maturation dont les clés sont difficilement perceptibles par temps calme, mais existent bel et bien.

La philosophie de l'économique aujourd'hui

Dialogue, 1995

S'il fallait identifier le champ de la réflexion philosophique qui a pris le plus déampleur au cours de la dernière décennie, sans doute faudrait-il dire: la philosophie de l'économique, appelée le plus souvent «méthodologie économique». Mais qu'entendre par «méthodologie «conomique»? Le signe le plus tangible peut-être de l'ébullition que connaît ce domaine a l'heure actuelle est que son identite meme fait l'objet d'âpres disputes. Tenter d'en fournir une caractérisation qui ferait consensus rélèverait de l'étourderie et se révélerait sans doute une perte de temps complète. Comment, alors, dois-je m'y prendre pour présenter le domaine qui fournit son thème au prèsent numéro de Dialogue En y allant d'une réflexion qui aura peut-être davantage l'allure d'un discours a bâtons rompus que celle d'un exposé systematiqué, puis en illustrant mon propos d'exemples tirès des diverses contributions au présent numéro plutôt qu'en ...

Les développements récents de la macroéconomie post-keynésienne

Revue de la régulation, 2011

Post-keynésianisme et théorie de la régulation : des perspectives communes Les développements récents de la macroéconomie post-keynésienne Recent developments in Post-Keynesian modeling Los desarrollos recientes de la macroeconomía post-keynesiana

La modélisation macroéconomique comme processus de communication: pour une formalisation finaliste des équations de comportement

1997

Si les prévisions macroéconomiques sont imparfaites, c'est peutêtre parce que leséquations de comportement ne remplissent pas suffisamment leur rôle,à savoir décrire les comportements en restituant la capacité de réaction des agents aux modifications de leur environnement. En outre le modélisateur n'est plus aussi isolé de son champ d'étude ; ses prévisions font l'objet d'une publicité et la logistique de cette information n'est peutêtre plusà négliger. Telles sont les hypothèses qui sont posées ici pour proposer des pistes de formalisations complémentaires. Dès lors, comment enrichir ceséquations ? On pourra sans doute s'inspirer de la microéconomie déjà fort avancée dans la formalisation de l'information. Par ailleurs, il apparaît après examen de son statut en sciences sociales, que les déterminants du comportement sont plus riches que ceux retenus par les scienceséconomiques. Nous proposons alors de dégager des composantes intentionnelle et potentielle des comportements, dans le but de proposer des spécifications plus "robustes".