Une pédagogie des vertus? "La Cour Sainte " et le "prince chrétien" dans les pays des Hasbourg, HUCP_1_2010_14_Ducreux.pdf (original) (raw)

Témoignage d'un bâti faubourien : La folie Le Prêtre de Neubourg (1764-1766

ArcHistoR, 2016

Le mythe est bien connu : le XVIIIe siècle aurait vu naître des lieux édifiés pour plaisirs d’une classe sociale fortunée et bien souvent oisive, de petites maisons aux allures modestes constituant de discrets rendez-vous galants, des pavillons isolés composés de quelques pièces luxueuses que l’on ne découvrait qu’une fois la porte franchie et qui participaient d’une mécanique séductrice savamment mise en place par le libertin. Cette légende de la petite maison repose toutefois sur une réalité tangible : ces édifices apparus au début du XVIIIe siècle se dénombrèrent bientôt par dizaines aux alentours de Paris. Les campagnes successives d’agrandissement et d’assainissement menées au XIXe siècle ont conduit à la disparition d’une importante part du bâti faubourien, et notamment de ce type d’habitat innovant. La maison Le Prêtre de Neubourg, édifiée par Marie-Joseph Peyre aux confins du boulevard du midi, est l’une de ces petites maisons et elle connut au XVIIIe siècle un succès notable. Pourtant, la découverte et l’analyse de documents d’archive inédits révèlent un édifice différent de celui qui nous est traditionnellement présenté, nous conduisant ainsi à envisager les raisons de la diffusion d’une imagerie trompeuse. La prise de liberté dans la reproduction d’un édifice ne revêt-elle pas un sens tout particulier dans le climat de régénération de la capitale ?

"A propos du prince théologien. Constantin, Eusèbe et le discours A l'assemblée des saints", dans S. Destephen, B. Dumézil et H. Inglebert (dir.), Le Prince chrétien de Constantin aux royautés barbares (IVe-VIIIe siècle), Travaux et Mémoires, 22/2, 2018, p. 101-125

The speech « To the assembly of the saints » is quoted by Eusebius in his Vita Constantini in order to sustain a passage in which he describes the theological activities of the emperor (IV, 29-34). This general description, however, seems to be based on the unique case of the speech, and the latter is obviously influenced by Eusebius’s own ideas and style. There is no reason to doubt the attribution of the text to Constantine, but the bishop of Caesarea was involved in its composition – he inspired it, he reworked it, or/and he had it translated from latin, if indeed it was first written in latin, which remains uncertain. These conclusions seriously damage the credibility of the description of the theological activities of Constantine in the Vita. The theologian prince was primarily Eusebius’s political ideal. In what respect Constantine embodied this ideal remains impossible to know, and cannot be sustained by the Vita or the speech.

Nicolas Sarzeaud, « Marguerite d'Autriche et la diffusion du culte du Saint-Suaire dans la première moitié du XVI siècle », in GUYON (Catherine), KRUMENACKER (Yves), MAES (Bruno) (dir.), Une piété lotharingienne. Foi publique, foi intériorisée (XII-XVIII siècles), p. 155-180

Guyon (Catherine), Krumenacker (Yves), Maes (Bruno), Une piété lotharingienne Foi publique, foi intériorisée (XIIe-XVIIIe siècles), Paris, Classiques Garnier, 2022

Apparu en Champagne au xive siècle, le culte du Saint-Suaire croît depuis Chambéry dans le premier tiers du xvie siècle sur l’axe Flandres-Alpes. Les logiques qui l’expliquent sont d’abord la piété personnelle et publique de Marguerite d’Autriche, duchesse de Savoie et régente des Pays-Bas bourguignons, à l’origine d’une série de copies disséminées dans les réseaux Habsbourg, les crises dues au protestantisme et les vagues de peste incitant les cités de cet espace à s’en remettre à la relique.