L’émergence du monde maya : processus de formation d’une identité culturelle méso-américaine dans les Basses Terres du Yucatán (Bulletin de l'ACERAP n° 1 mai 2016) (original) (raw)
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¿Dónde están los mayas ? Le tourisme communautaire comme revendication identitaire dans le Yucatán
Espace populations sociétés , 2020
L’arrière-pays maya, région située en retrait du littoral Cancún-Riviera Maya au Mexique, haut lieu touristique à l’échelle latinoaméricaine et mondiale, abrite de nombreuses entreprises sociales qui se dédient au tourisme communautaire. Au cours de ces vingt dernières années, la mise en tourisme progressive des villages se traduisant par la formation d’entreprises collectives impulsées par les politiques fédérales mexicaines a cédé le pas à une mise en réseaux des acteurs mayas qui se consacrent au tourisme communautaire. D’ailleurs, deux réseaux, Co’ox Mayab et Caminos Sagrados ont émergé au cours des cinq dernières années. Si à première vue, l’un des objectifs de ces réseaux est l’insertion dans le système touristique global, nul ne peut ignorer la revendication identitaire des acteurs mayas qui portent ces projets dans un contexte de conflits socio-environnementaux où le tourisme joue un rôle prépondérant. En effet, au boom touristique de Cancún puis à l’extension sur le couloir littoral Playa del Carmen – Tulum, succède une mise en tourisme du patrimoine bioculturel des Mayas (lagunes, cenotes, gastronomie locale, médecine traditionnelle). Certains acteurs locaux d’origine maya se sont emparés de cette nouvelle extension touristique. À partir d’un travail ethnographique basé sur des entretiens et des observations participantes dans les villages et au cœur du réseau de coopératives Co’ox Mayab, cet article invite à penser le tourisme comme forme de revendication identitaire mais aussi comme forme de visibilisation des sociétés locales d’origine maya.
Les sociétés entrepreneuriales et le monde anglophone, JH Poste (ed), 2013
The final version of this article in French was later published in Jacques-Henri Coste (ed) Les sociétés entrepreneuriales et les mondes anglophones. Paris: Presses Sorbonne Nouvelle, 2013. The article explores the role of archeologists and anthropologists in Mexico's tourism development, and the parallel history of early research and entrepreneurial innovation at Chichen Itza (Yucatan) and San Cristobal de las Casas (Chiapas). It traces the the origins of today's mass tourism back to the work of scientific pioneers who identified sites of interest and promoted them, sparking worldwide curiosity for Mayan heritage and culture.
La diversité bioculturelle dans la tourmente touristique au coeur de l'arrière-pays maya (Mexique)
Téoros Revue de recherche en tourisme, 2020
L’« arriere-pays maya », contraction de l’arrière-pays touristique de Cancun-Riviera Maya, est une région situee dans la péninsule du Yucatan au sud-est du Mexique. Depuis les années 1970 et les débuts de la construction de la ville touristique de Cancun, puis à partir de 1990, la naissance et l’extension de la Riviera Maya, cette region caracterisée par sa population d’origine maya et une nature exuberante est marquée par un développement touristique accéléré. Si dans un premier temps les sites archéologiques puis les ressources naturelles ont étémis àdisposition du tourisme, aujourd’hui de nombreux acteurs exogènes s’approprient par différents mécanismes des espaces naturels auparavant aux mains des membres des sociétés locales. Ici, nous présentons la construction du concept de biodiversité culturelle, sa signification dans le Yucatan pour les sociétés locales mayas et sa progressive mise en tourisme, comme les tensions et les conflits qui augmentent ces dernières années.
CIST2020 Proceedings : Population, temps, territoires | Population, Time, Territories | Población, tiempo, territorios, 2020
In the centre of the Mayan Lowlands, several scientific and technical obstacles hinder the understanding of long-term socio-environmental dynamics, at the scale of the territories of the cities. The study of the socio-ecosystem of Naachtun, a Maya city of the Classic period, is not exempt from these constraints. How did natural resources (water, soil and living resources) along with management strategies change, in the past in the territory of this city, with special respect to climate, social demands and relation with nature of the ancient Mayas? What were the associated socio-environmental risks and how did the resilience of the socio-ecosystem change? In order to answer these questions by removing these obstacles, new systemic, interdisciplinary and multiscalar, methodological research is being implemented (geoarchaeology, archaeogeography, palaeoecology, archaeobotany, archaeozoology and geochronology). Preliminary results reveal the complexity of the Mayan palimpsest territories produced during the ~ 1500 BCE-1000 CE period and inform the cross dynamics of hydrosystems, agrosystems and sociosystems.
Teoros, 2015
Le tourisme et l’archéologie ont toujours entretenu des relations peu harmonieuses. Alors que le premier cherche comment tirer profit du patrimoine en tant que bien de consommation touristique, le second cherche à conserver le premier ainsi qu’à le protéger. Peu d’études se sont intéressées aux impacts positifs du tourisme sur les sites archéologiques et les populations situées à proximité de ceux-ci. L’ étude présentée ici propose d’identifier la relation existant entre le flux de visiteurs vers un site archéologique et l’autonomisation économique des habitants d’Ek Balam et de Hunuku, deux villages limitrophes de la zone archéologique d’Ek Balam située au sud-est du Mexique dans l’est de l’État du Yucatán.