Le "mythe suisse" à l'épreuve des logogriphes (2016) [extrait] (original) (raw)
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Histoire suisse, mythes et perspectives
Histoire suisse, mythes et perspectives, 2024
Au cœur de l’Europe, l’histoire suisse offre une compréhension privilégiée de l’évolution politique qui a façonné le monde d'aujourd’hui. La Suisse n’a jamais été un peuple ni une culture; elle a toujours été un jeu d’alliances qui a développé le sentiment d’une communauté de destin unie dans la diversité, à l'image d'un Janus aux deux visages Schweiz alaman et Helvetica celto-latin. Si ce jeu d’alliances connait de sérieuses zones d’ombre, il offre un matériau de réflexion extraordinaire pour les sciences politiques. L’histoire devant servir de tremplin pour l’avenir, cette synthèse s’achève (pages 39-40) sur les perspectives en relevant que le problème majeur de notre avenir est l’obsolescence de la conception juridique westphalienne du droit territorial et de l’Etat souverain.
Borges et Genève : entre mythe et réalité
Borges considérait Genève comme l’une de ses patries intimes. Il y vécut une partie importante de sa jeunesse entre 1914 et 1918 et y fit plusieurs autres séjours, jusqu’à sa mort, à Genève, en 1986. L’article examine d’abord la contre-image que Borges va donner de Genève par rapport à la littérature hispanophone qui précède. Ensuite est dessinée la topographie mentale de Borges à Genève. Comment le plan de la ville est-il remémoré par le poète malvoyant à partir de 1955 ? Quels sont les lieux privilégiés de sa géographie existentielle, et enfin, l’image mythique que donne Borges de la cité de Calvin, correspond-elle à un archétype de ville ? Mots clés : Borges, Genève, espace vécu, archétype, perception non visuelle Abstract Borges considered Geneva as one of his intimate homelands. He lived an important part of his youth between 1914 and 1918 there and stayed in it, up to his death, in Geneva, in 1986. The article examines at first the counter-image which Borges is going to give of Geneva with regard to the Spanish-speaking literature which precedes. Then is drawn the mental topography of Borges in Geneva. How is the city map restored by the souvenir by the visually-impaired poet from 1955? What are the privileged places of his existential geography, and finally, the mythical image which gives Borges of the city of Calvin, does it correspond to a city archetype? Key words : Borges, Geneva, lived space, archetype, non visual perception
Françafrique : en finir avec le mythe
2021
Tribune parue dans Valeurs Actuelles le 23.02.2021. Failles et incohérences du discours qui dépeint la France en diable de l'Afrique. Forgé à la veille des indépendances politiques par le président ivoirien Félix Houphouët-Boigny pour évoquer la communauté de destin qu'il souhaitait continuer à bâtir avec l'ancienne métropole, le néologisme « Françafrique » a pris une acception particulièrement négative à partir de la fin des années 1990, notamment après la publication, par François-Xavier Verschave, le président de l'association altermondialiste Survie, de son ouvrage La Françafrique, le plus long scandale de la République (1998). Aujourd'hui encore, cette expression est régulièrement utilisée pour apparenter les relations franco-africaines à un système de domination néocolonial entretenu par des élites politiques françaises et africaines au service des intérêts de l'ancienne métropole et de leurs profits personnels. Or, cette idée est fausse.
Du mythe dans la tradition duodécimaine
2021
La tradition shi'ite duodécimaine fait très fréquemment référence à des concepts philosophiques et mythologiques qu'il s'est agi, via une étude ethnographique à découvert au sein de la communauté parisienne al-Khoei, de mettre en exergue. Plusieurs chercheurs versés dans cette littérature, notamment H. Corbin, Ch. Jambet, M. A. Amir-Moezzi, P. Geay, etc., ont relevé le caractère hautement mythologique de certains énoncés de la tradition islamique. Il s'est agi ici, en s'appuyant sur les travaux de M. Müller, G. Dumézil, M. Eliade, etc., de comparer lesdites données avec les religions dites abrahamiques et même plus largement avec l'hindouisme et la philosophie hellénistique. L'on s'aperçoit alors que, d'une certaine façon, chaque tradition hérite d'un corpus qui, dans la forme, diverge, mais exprime des concepts souvent similaires, notamment ceux qui ont trait à la lumière prééternelle, l'Homme premier, le Juste, Pilier du Monde, l'échelle céleste, etc.