Sépultures, monuments funéraires et nécropoles de l'Antiquité tardive dans la partie centrale de la province de Lugdunensis I (original) (raw)
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2009
en évidence une longue permanence des traits culturels dans la haute vallée du Rhône, démontre une fois encore que l'archéologie, associée aux autres sciences humaines et naturelles, est capable d'enrichir et de renouveler notre vision du passé, voire de créer l'essentiel de la nouveauté historique. Elle témoigne aussi que des observations même ponctuelles, si certaines conditions sont remplies, peuvent s'inscrire dans une large perspective historique. Certes, les coutumes funéraires ne sauraient suffire, à elles seules, à définir une culture ou une communauté ; en raison d'une connaissance plus que lacunaire de l'habitat des Sédunes, peut-être faudra-t-il attendre la publication des recherches entreprises sur le site de Brigue-213 3. La faune des fosses laténiennes de Bramois, Les Hauts de Pranoé, par Nicole Reynaud Savioz
région Occitanie. 2. W. Van Andringa, « Urbs nova. La ville du iv e siècle en Gaule », dans Academia Libertas. Essais en l'honneur du professeur Javier Arce, Brepols, 2020, p. 247-263. 3. Pour une définition de l'archéologie recentrée sur le terrain et l'humain, voir W. Van Andringa, Archéologie du geste. Rites et pratiques à Pompéi, Paris, 2021, p. 9-31. 4. W. Van Andringa, « Le monument et la tombe. Deux façons de mourir à l'époque romaine », dans M.-D. Nenna, S. Huber et W. Van Andringa (éd.), Constituer la tombe : honorer les défunts en Méditerranée antique, Alexandrie, Centre d'études alexandrines, 2018 (Études Alexandrines, 46), p. 381-402 ; également W. Van Andringa, Archéologie du geste, note 3, p. 151-171. 5. S. Balcon-Berry et W. Berry, « Le site de Saint-Pierre-l'Estrier d'Autun dans l'Antiquité tardive. Remarque sur le rapport entre l'évolution cimétériale et le cadre architectural », dans N. Achard-Corompt, M. Kasprzyk et B. Fort (dir.), L'Antiquité tardive dans l'Est de la Gaule, II. Sépultures,
Revue Archéologique de l’Est, 62: 253-281.
"Résumé Bien que très partiellement reconnue lors de la fouille de 2001, la nécropole de la rue Jean Moulin, à Uckange, a livré des restes de crémations humaines datées du iie-iiie siècle ap. J.-C., d’une construction quadrangulaire, sans doute un enclos, un mausolée ou un ustrinum fonctionnant en même temps que les crémations, ainsi que huit inhumations qui nous apportent de précieuses informations concernant les modes funéraires pratiqués à la fin du ive siècle et au début du ve siècle ap. J.-C. Ces inhumations appartenant à une période chronologique relativement resserrée ont permis de mettre en évidence la diversité des pratiques funéraires en usage durant l’Antiquité tardive, comme l’utilisation de coffrage en bois ou de cercueil chevillé, de cercueil cloué, de tronc évidé ou encore de chambre funéraire. Ce dernier type, qui semble préfigurer certaines tombes du haut Moyen Âge, demeure sans doute à ce jour le plus rare et le moins bien documenté. Abstract In 2001 excavations in Rue Jean Moulin in Uckange (Moselle) revealed part of a Roman cemetery. The site has returned several human cremations and a quadrangular building, maybe an enclosure or an ustrinum, all dated to the 2nd–3rd century AD. Furthermore, eight burials ascribed to Late Antiquity illustrate the diversity of funerary practices in the late 4th–early 5th centuries, in particular the use of hollow trunks, coffins, wooden formworks and funerary chambers. The funerary chambers may have been the precursors of similar, early medieval constructions. They remain the rarest and least documented burial type during Late Antiquity. Zusammenfassung 1 Seit einer Grabung im Jahr 2001 ist das römische Gräberfeld von Uckange (Moselle, Frankreich), Rue Jean Moulin, teilweise bekannt. Die damalige Rettungsgrabung hat es gestattet, mehrere, ins 2 und 3. Jh. n. Chr. zu datierende Brandbestattungen, eine zugehörige quadratische Anlage, wahrscheinlich ein Grabgarten oder ein ustrinum, sowie acht spätantike Körperbestattungen nachzuweisen. Die einem eng begrenzten Zeitraum am Ende des 4. und am Anfang des 5. Jh. zuzuweisenden Körperbestattungen haben wertvolle Erkenntnisse zu den verschiedenen spätantiken Bestattungssitten geliefert. Dazu gehört die Nutzung von Holzkästen, verdübelten oder genagelten Holzsärgen, Baumsärgen und Grabkammern. Letztere, die möglicherweise Vorläufer vergleichbarer frühmittelalterlicher Grabkammern waren, stellen für die Spätantike die seltenste und die bisher am schlechtesten dokumentierte Bestattungsform dar. (trad. Julian Wiethold)" Mots-clés Antiquité tardive, pratiques funéraires, inhumations, Moselle. Keywords Late Antiquity, funerary practices, burials, Moselle. Schlaglwörter Spätes Altertum, Begräbnispraxis, Beerdigungen, Moselle.