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Transmettre : « ce dur désir de durer » (Paul Eluard) 30 et 31 mars 2017-Amphithéâtre de la MSHE Entrée libre et gratuite Ce colloque a pour vocation d'apporter une contribution à la compréhension de « l'acte de transmettre » des places professionnelles dans le cas des professions patrimoniales et salariales. Cette thématique correspond à un axe privilégié des travaux du LASA, au sein duquel les chercheurs ont testé plusieurs hypothèses dans des mondes professionnels divers. L'acte de transmettre est, dans chacun de ces travaux, analysé à la lumière du paradigme maussien de l'économie du don qu'il convient de dépasser à partir de la comparaison avec des travaux conduits dans d'autres perspectives théoriques et sur d'autres terrains. Elargir le débat scientifique pour enrichir les connaissances des modalités de transmission professionnelle et former les étudiants sont les deux objectifs de ce colloque ouvert à tous. 1 er session : Désignation du successeur : un mode d'accès à une place professionnelle Présidence : Charles Suaud, Pr de sociologie émérite, Université de Nantes La désignation du successeur est, dans un certain nombre de professions, un mode d'entrée dans le métier, notamment dans les professions dites patrimoniales (Jacques-Jouvenot D., Guigon S., Gillet M., Schepens F). Les professions non patrimoniales ont elles aussi, fait l'objet d'observation (Schepens F., Girard, Vieille Marchiset G., Helvig L.). Chacune de ces recherches s'accordent pour mettre en évidence des stratégies démographiques à l'origine de la transmission d'une place professionnelle. C'est encore le cas dans d'autres travaux, notamment ceux de Hervé Joly portant sur les modes de désignation « du dauphin » à un poste interne aux grandes entreprises. Charles Suaud dans ses travaux précurseurs sur la vocation des prêtres nous invite à réfléchir sur les conditions objectives qui encadrent le choix du métier. Au sein du LASA, nous faisons hypothèse de la désignation comme acte premier de la transmission. Elle nous semble une condition indispensable et pour autant non suffisante. Insuffisant également le fait que le successeur désigné s'approprie cet héritage. La transmission ne s'épuise pas dans cette interaction donner-recevoir. En effet, le processus n'est achevé que lorsque le donataire devient à son tour donateur, nouvelle place qui lui permet de s'inscrire dans l'histoire familiale comme le maillon d'une lignée. Par cette inscription, qui le porte à transmettre à son tour, donc à rendre ce dont il a hérité, le nouveau donateur se soumet à un statut de récipiendaire et tente de transmettre ce qu'il a reçu.