Relations politiques internationales (original) (raw)
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Le concept de politique internationale est polysémique, mais recouvre généralement deux réali-tés. Dans un premier temps, il représente les relations de pouvoir entre les acteurs étatiques au-delà des frontières d'au moins un État. Dans un second temps, il désigne la discipline universitaire qui s'intéresse aux questions internationales. Le terme politique internationale est souvent utilisé comme synonyme de relations internationa-les, bien que ces deux termes ne renvoient pas exactement à la même réalité. Le concept de relations internationales recouvre l'ensemble des relations existant entre les acteurs publics (États-nations, organisations internationales) et traversant les frontières d'au moins un État. Le concept de politique internationale s'intéresse pour sa part non seulement aux simples relations entre les États-nations, mais également aux relations politiques ou de pouvoir entre les acteurs sur la scène internationale.
Presses universitaires du Midi eBooks, 2010
pour Sciences Humaines/Rubrique « Courants et disciplines » Les Relations internationales La discipline Relations internationale n'a pas un siècle d'existence. Issue de la science politique elle s'est constituée dans un but noble, favoriser la paix, avant de privilégier des objectifs de connaissance. Peu à peu, elle a intégré des théories et des éléments d'analyse issus d'autres sciences sociales. On peut y voir un danger de dissolution. Mais c'est aussi le signe d'une grande vitalité de la part d'une discipline essentielle pour comprendre le monde. Les Relations internationales (RI) sont officiellement nées en 1919, lorsque le mécène gallois David Davies finança la création de la première chaire de politique internationale à l'University College of Wales à Aberystwyth. Le contexte, l'immédiat après-Première guerre mondiale, expliquait à la fois la raison d'être, l'objet d'étude, et l'intérêt cognitif de la nouvelle discipline. Côté raison d'être, il s'agissait de procéder à une étude systématique des relations internationales, en lieu et place des réflexions parcellaires et intuitionnistes qui, de Thucydide à Marx, avaient été proposées tout au long de l'histoire de la pensée politique. L'objet d'étude se restreignait, lui, aux seules relations interétatiques concernées par la problématique de la guerre et de la paix, d'où la dénomination retenue-politique internationale. Côté objectif, les premiers internationalistes, idéalistes majoritairement britanniques, revendiquaient ouvertement les valeurs normatives qui guidaient leurs recherches : de même que la médecine avait pour but d'étudier les causes des maladies pour promouvoir la santé, de même l'étude scientifique de la politique internationale devait contribuer à favoriser les chances de la paix sur les risques de guerre. Depuis, ce dernier objectif a été abandonné, suite notamment au démenti apporté par la Seconde guerre mondiale et la guerre froide à l'optimisme des idéalistes, convaincus de la capacité du droit international, de la démocratie et du libre-échange à stabiliser la paix. Certes, dans la lignée de l'Ecole de Francfort, le post-positiviste canadien Robert Cox a récemment rappelé qu'en RI en tant que science sociale, toute théorie est toujours pour quelqu'un et pour quelque chose, que le théoricien en soit conscient ou non. Mais pour la grande majorité des internationalistes contemporains, il est possible de proposer des connaissances savantes sur les relations internationales : pour être chargées de théorie, celles-ci ne sont pas pour autant déterminées par des valeurs. Il reste que ce quasi-consensus épistémologique n'a mis fin ni aux débats relatifs à la définition de l'objet d'étude des RI, ni aux controverses portant sur les méthodes les plus pertinentes pour aborder cet objet. Tout au contraire, la discipline scientifique RI est aussi un champ savant, caractérisé par des débats sans fin, sinon des dialogues de sourds, entre paradigmes concurrents. Au commencement était l'anarchie Pendant les cinquante premières années de son existence, la question de la délimitation des RI n'a guère posé de problème. Dans la continuité des philosophes du contrat (Hobbes, Locke, Rousseau, …), qui établissent une séparation nette entre l'ordre interne hiérarchique, avec une autorité centrale revendiquant le monopole de la violence physique légitime, et la sphère internationale anarchique, dépourvue d'une telle instance, les premiers internationalistes sont anarchophiles : ils partent du postulat que l'anarchie, au sens étymologique d'absence d'autorité supérieure, est tout à la fois le trait fondamental de la vie internationale et le point de départ de toute réflexion théorique sur celle-ci. A ce premier postulat s'en ajoute un second, le stato-centrisme : seuls sont reconnus comme acteurs des relations internationales
Théories des relations internationales
Ce livre procède d'un enseignement donné par l'auteur à l'école doctorale de science politique de l'Institut d'études politiques de Bordeaux, et s'inscrit en faux contre le penchant de certains universitaires à récuser l'autonomie des relations internationales comme discipline scientifique et à négliger la théorie, alors que la signification originelle du verbe grec theorein est « d'observer avec émerveillement ce qui se passe pour le décrire, l'identifier et le comprendre ». À rebours de ceux qui doutent de l'existence d'une théorie en la matière, Dario Battistella affirme haut et fort que les relations internationales sont une science sociale, qui se caractérise par un objet d'étude délimité et une démarche scientifique reconnue. Partant de l'origine du mot « international » forgé par le philosophe utilitariste britannique Jeremy Bentham au début du XIX e siècle, il s'efforce de définir la spécificité et la cohérence des relations internationales avant de s'interroger sur la méthode la plus appropriée pour étudier ledit objet.
Civilisations et relations internationales
Africa Review of Books
Le rôle des civilisations dans le système international.Droit et relations internationalespar Yadh Ben AchourÉditions Bruylant, 2003, 324 pp, 60 Euros, ISBN 2-8027-1708-1 C’est à une question oubliée des spécialistes de droit international public que s’attaque Yadh Ben Achour dans cet ouvrage. Le nombre des travaux expressément consacré à cette question est dérisoire. Il y a bien un article de Maurice Flory sur «les relations culturelles et le droit international public» publié à l’Annuaire français de droit international (1971), mais il ne traite pas du coeur du sujet. Il y a, également,un colloque organisé en 1983 par l’Académie de Droit international alors dirigé par feu René Jean Dupuy qui porte sur «L’avenir du droit international dans un monde multiculturel» et un article de M.Virally sur «Le rôle du droit dans un conflit de civilisations: le cas Iran-USA» publié en 1988 par la revue des sciences morales et politiques, mais, à ma connaissance, guère plus.