Les risques du nation building« sous influence » : les cas de l'Irak et du Liban (original) (raw)

Pouvoirs locaux et décentralisation en période de (re)construction étatique. Les cas du Liban et de la Palestine ; étude comparée

Dans ce cadre, ce rapport s'articule autour d'une question centrale : les politiques d'aide extérieure, et notamment celles qui visent à la mise en place de la décentralisation, favorisent-elles, ou non, l'autonomisation des municipalités et de leurs élus ? Dans quelle mesure ces politiques autorisent-elles, ou au moins participent-elles à la construction d'un champ politique local ? Cette question, qui prend son sens dans l'analyse des réalités locales palestiniennes et libanaises, est finalement une déclinaison des interrogations plus globales de l'ensemble du projet de recherche concernant la mise en dépendance des acteurs du pouvoir local décentralisé par les institutions donatrices internationales. Au total, il s'agit d'analyser les effets, dans le champ politique local, de l'action des donateurs, comme des directives des pouvoirs centraux, pour tenter de déterminer comment, et dans quelle mesure, l'action des donateurs contribue à la mise en forme des pratiques et des positions du pouvoir local municipal. L'un des angles d'approches revient finalement à prendre au sérieux le discours normatif des institutions donatrices pour se demander si l'implication croissante des bailleurs de fonds dans le pouvoir local débouche effectivement sur la promotion de pratiques de gestion structurellement différentes des relations clientélistes prééminentes à ce niveau. Pour tenter d'apporter une réponse à ces questions, notre rapport s'articule autour de trois axes problématiques : i) Les politiques de décentralisation au Liban et en Palestine, ii) Les normes de la " good governance " telles qu'elles sont élaborées et véhiculées par les donateurs internationaux, et enfin iii) Les systèmes d'acteurs et les formes de régulation à l'échelle municipale.

Vulnérabilité du territoire national aux risques littoraux

XIèmes Journées, Les Sables d'Olonne, 2010

La "Vulnérabilité du territoire national aux risques littoraux" est une étude pilotée par le Centre d'Études Techniques Maritimes et Fluviales (CETMEF) en 2008-2009 en collaboration avec les CETE Méditerranée et de l'Ouest. L'objectif était d'établir une représentation simple des actuelles zones vulnérables aux risques littoraux en France métropolitaine. Les principales études régionales et départementales ont fait l'objet d'une importante synthèse bibliographique ; la détermination de différents indicateurs, basés sur l'analyse de bases de données disponibles au niveau national (arrêtés de déclaration de l'état de catastrophe naturelle, niveaux marins extrêmes, BD Topo® IGN et enjeux), a permis de quantifier la vulnérabilité et de réaliser de nombreuses cartes de synthèse.

Fracture liée aux e-services publics dans les pays en voie de développement : Exemple du Liban

Depuis plusieurs décennies, les gouvernements du monde entier introduisent le canal virtuel de livraison de services publics. Les possibilités de ce canal dépassent de loin les méthodes traditionnelles puisqu"il permet d"augmenter la personnalisation des services publics offerts aux citoyens, tout en réduisant les coûts. Mais pour permettre à l"ensemble des citoyens de profiter de cette opportunité, les managers du domaine public doivent faire face au défi de la fracture numérique qui sépare les citoyens du même pays. En effet, les recherches ont montré que l"introduction des e-services peut créer une fracture qui résulte des inégalités liées à l"accès au web, des disparités liées aux compétences nécessaires pour pouvoir bien utiliser cette technologie et des disparités liées aux motivations fondamentales pour accepter d"utiliser les eservices publics. En se basant sur une enquête effectuée auprès de 330 Libanais, cet article montre que ces trois fractures conduisent à une faible satisfaction des citoyens.

Iran - Liban : une relation stratégique ?

Confluences Méditerranée, 2011

Distribution électronique Cairn.info pour L'Harmattan. © L'Harmattan. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

" Les idées ont des conséquences": la genèse internationale des think tanks néo-libéraux français

Quaderni, 2018

Les think tanks, organisations à la croisée des savoirs et du pouvoir, constituent une forme d’organisation privilégiée par les militants néo-libéraux dans le monde. À partir d’un travail sur les archives d’orga­nisations internationales et de l’analyse d’entretiens, cet article montre comment certains réseaux internatio­naux ont encouragé la création de think tanks au début des années 1980 en France. L’objectif d’organisations comme l’Institut économique de Paris ou Printemps 86 était d’influencer le débat public et de transformer le discours économique des droites qui étaient alors dans l’opposition. Leurs répertoires d’action, structure et financement sont directement inspirés par ceux des think tanks anglais et américains. Cependant, ces orga-nisations ont eu des difficultés à s’institutionnaliser avant qu’une deuxième vague de création de think tanks au début des années 2000 revitalise la promotion de ces idées en leur assurant une certaine médiatisation.