« Histoire et transformation institutionnelle des banques coopératives bulgares : de l’Empire ottoman à la Première Guerre mondiale » (original) (raw)
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Histoire, Economie et Société, 2016
Les archives de la direction du personnel de la Banque ottomane constituent une source unique composée de quelque 6 000 dossiers personnels d’employé(e)s. Ces dossiers individuels, complétés souvent par de la correspondance jettent une lumière précise sur la politique de recrutement et sur l’évolution de l’organisation interne de la Banque de la fin du XIXe siècle au début des années 1930, quand la Banque a cessé d’assurer les fonctions d’une banque centrale. Comme toute banque d’émission impériale, la Banque ottomane se caractérise par une organisation multinationale et multi-ethnique. Elle se définit aussi par le rôle de ses dirigeants d’origine étrangère et par une culture d’entreprise de nature paternaliste. Ces traits sont ici mis au jour à travers une analyse des employées féminines de la Banque des années 1910 aux années 1930. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- The archives of the personnel department constitute one of the main collections of the Ottoman Bank Archive. They mainly include the employees’ files and the related correspondence. These files reveal a detailed view on the recruitment policy and the internal functioning of the Bank from 1892 to 1933, a period characterized by an extreme ethnic and religious diversity of its employees. Thus, these archives bring us a better understanding of the careers, but also the social, economic and cultural environment of these employees and their families, with a precision equivalent to a sociological survey. This paper focuses on the women staff, who began to work at the Bank in the 1910s, and tries to analyse the social and cultural specificities of this group until the 1930s.
En dépit d'une littérature abondante, l'écriture de l'histoire bancaire se réclamant ou attribuée à l'éthique musulmane a peu progressé au cours des trois dernières décennies. Elle s'est quelque peu endormie sur ses lauriers en se contentant de ses connaissances acquises. L'objet de cette étude est de mettre en lumière une initiative de création d'une banque musulmane, à Saint-Pétersbourg en 1907, voire même avant, qui était jusqu'à présent passée complètement inaperçue des chercheurs. Cette découverte, dans un contexte européen jusque-là inenvisageable à une telle époque, n'est pas sans conséquences. L'interaction entre finance et éthique religieuse est un phénomène complexe qui ne peut être réduit simplement à une alternative au système capitaliste, ni à un substitut au prêt usuraire sur la base de la participation aux pertes et profits. Ce qui ouvre la possibilité de nouvelles hypothèses se rapportant à des valeurs condamnant l'exploitation du labeur d'autrui, l'appropriation de ses biens, l'injustice des transactions qui suscitent des dynamiques d'unité relative et de communauté d'intérêt.
«Imperator Turchorum. Bayezid Ier et la transformation impériale de l’émirat ottoman»
Conférence dans le cadre de la table ronde "Empires en marges. Expérimentations impériales dans l’Europe du Moyen Âge" Les rendez-vous de l'Histoire, Blois jeudi 8 octobre, 14h - 15h30 Préfecture, Salle de réception avec Pascal BURESI, directeur de recherches au CNRS, Dominique IOGNAPRAT, directeur de recherches au CNRS et à l’EHESS, Fanny MADELINE, pensionnaire de la Fondation Thiers au CNRS, Dan Ioan MURESAN, maître de conférences à l’université de Rouen, Hélène SIRANTOINE, chargée de cours à l’université de Sydney. La table ronde traite des usages de l'empire dans les espaces britannique, ibérique/maghrébin et orthodoxe/ottoman au Moyen Âge, entre imitation des modèles consacrés - empires romain, carolingien, byzantin - et adaptation à des contextes spécifiques.
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Revue des études slaves, 2010
En décembre 2006, un mois avant son adhésion à l'Union européenne (U.E.), la Bulgarie adopte une loi portant ouverture intégrale des archives de l'ancienne Sûreté d'État (Dăržavna sigurnost, DS) et du Renseignement militaire 1 . Cette déclassification intervient sous le signe d'un double paradoxe : premièrement, la loi est votée par un Parlement à majorité socialiste (ex-communiste) ; deuxièmement, elle est promue alors même que les controverses sur le communisme -très intenses dans les années 1990 -ont cessé de dominer les débats publics. Comment éclairer cette trajectoire * Chargée de recherche C.N.R.S. au C.E.R.I -Sciences Po et enseignante à Sciences Po, courriel : ragaru@ceri-sciences-po.org.
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Cette étude porte sur trois monuments communistes et postcommunistes qui habitent au propre et au figuré l’espace public[ J’utilise ici le terme espace public dans le sens d’espace accessible à tous et non pas dans le sens d’un espace qui contribue à la formation de l’opinion publique. ] de Sofia : le mausolée de Guéorgui Dimitrov, le monument à l’honneur de l’Armée soviétique et le Monument à l’honneur « des victimes du communisme ». Elle se penche sur le sens, les significations et les conséquences des gestes d’exorcisation et/ou de réappropriation du passé récent de la Bulgarie.