Mundus inversus dans le contexte sociopolitique français : à propos de parler « révolutionné » contemporain (original) (raw)

La mobilisation altermondialiste, analyseur du contemporain

Anthropologie et Sociétés, 2005

Résumé En inscrivant la question de l’altérité comme une prescription sur le présent, la mobilisation altermondialiste des forums sociaux marque une nette différence avec les mouvements sociaux et politiques qui l’ont précédée. C’est son intellectualité pratique et non sa sociologie qui fait sa singularité. Son unité subjective ne s’appuie ni sur une organisation durable ni sur un programme clair mais sur quelques paradigmes en partage. Telle est la matière de l’enquête dont la mobilisation altermondialiste peut être le terrain (et non l’objet). Et telle est sa portée : une ethnologie de la « mondialisation » ou « globalisation » comme remise en jeu des paradigmes et des catégories de la politique comme des sciences sociales. Le régime d’historicité de « cet autre monde possible » et le mode de constitution de l’acteur collectif nous informent de façon originale sur la mondialisation dont il est tant question.

L’âge des Révolutions : rebonds transnationaux (débat avec David Bell, Joanna Innes, Annie Jourdan, Ute Planert et Pierre Serna)

Annales Historiques de la Révolution française, 2019

Assurément, la fluidité de la notion d’histoire transnationale, qui en fait l’intérêt et en explique le succès ne va pas sans les ambiguïtés qu’entraîne la pluralité des approches théoriques et méthodologiques qui s’en réclament explicitement depuis une quinzaine d’années tout en ayant pu être en partie pratiquées, sous d’autres formes et noms, depuis longtemps déjà. De là, l’utilité d’une mise en perspective et d’un échange entre chercheurs ayant une riche expérience de l’histoire transnationale à l’âge des révolutions et formant en eux-mêmes, et comme de juste, un forum transnational.

L'étranger en révolution(s)

La Révolution française. Cahiers de l'Institut d'histoire de la Révolution française, 2022

Vecteurs contribuant aux redéfinitions politiques de l’époque révolutionnaire, les femmes et hommes étrangers participent pleinement à la construction d’une cité nouvelle, par des interactions culturelles continues, ainsi que par le biais de leur engagement individuel. Ce numéro interroge ainsi à nouveaux frais le croisement et l’influence entre différents modèles révolutionnaires. Envisager des trajectoires individuelles comme collectives permet de mieux saisir la dialectique à l’œuvre entre la contribution que les étrangers ont apporté au déroulement de la lutte politique nationale et la manière dont les institutions ont géré leur présence, tout en cherchant à décentrer le regard et à questionner cette problématique dans un contexte européen et atlantique. As vectors contributing to the political redefinitions of the revolutionary era, foreign men and women fully participated in the construction of a new city through continuous cultural interactions as well as through their individual commitment. This issue thus takes a fresh look at the intersection between and influence of different revolutionary models. Looking at both individual and collective trajectories allows to better grasp the dialectic at work between the contribution that foreigners made to the unfolding of the national political struggle and the way in which institutions managed their presence, while seeking to broaden the focus of the observation and to tackle this question in a European and Atlantic context.