Crise économique et migrations de retour. Le cas des Équatoriens en Espagne (original) (raw)
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Cet article a pour objet l’analyse d’une lutte de migrants à Madrid à la fin des années 2000. A partir de cette expérience concrète, nous souhaitons réfléchir à la question plus générale de la mobilisation des migrants, un thème relativement peu traité dans la littérature. La première partie de l’article présente la mobilisation et l’organisation de migrants équatoriens en vue de garder leur logement et dénoncer les pratiques abusives du système bancaire. Initiée en 2008, elle a connu un regain avec le mouvement des indignados pendant l’été 2011. La deuxième partie de l’article examine quelques hypothèses relatives à l’invisibilité de ce type de mobilisation et s’interroge sur ses conséquences.
Les migrants andins en Espagne
The growth in migrant flows from Latin America to Spain over the last decade has altered the immigrant landscape in the Iberian Peninsula, in terms at once of the origin of migrant populations and their demographic or social characteristics, and of their patterns of spatial distribution. That is the issue that the present article proposes to address, based on an analysis of the available information on the spatial distribution of Andean immigrants and the latest statistical data. There are two questions underpinning this survey: what is the relationship between the location of Andean immigrants and that of other, longer-standing groups about whose geography we know more? Can we map the spatial patterns that form due to the existence of migratory pathways, which we know are important for migrating societies? On a Spanish national scale, the authors have sketched out a map of areas where Andean immigrants have settled, examining whether or not these receiving areas coincide with earli...
La nouvelle émigration espagnole au-delà des « Eurostars »
Hommes & Migrations , 2023
La mobilité professionnelle des jeunes espagnols dans l’espace Schengen s’est accrue avec la crise financière entre 2008 et 2014. L’émigration offre notamment aux Eurostars, ces jeunes ayant un niveau d’études élevé, des habitudes cosmopolites et une grande liberté de mouvement, des opportunités de carrière permettant d’échapper aux problèmes structurels du marché du travail espagnol. Si ces jeunes restent souvent surqualifiés pour les postes proposés dans les pays d’accueil, ils conçoivent leur migration dans le cadre d’un parcours individuel tourné vers leur développement personnel.
La fécondité des étrangères dans un pays d’immigration récente : le cas de l’Espagne
2007
Pays d’émigration pendant des siècles, l’Espagne est devenue un pays d’immigration depuis une vingtaine d’années : la part de la population étrangère y est passée de 0,9 % en 1991 à 8,5 % en 2005. L’Espagne ayant un taux de fécondité parmi les plus bas du monde, l’impact potentiel de l’immigration sur son avenir démographique est important. Pourtant, on s’y est encore assez peu intéressé à la fécondité des immigrées. Cet article compare les indicateurs de fécondité respectifs des Espagnoles et des immigrées en exploitant les données individuelles de l’état civil et analyse l’évolution récente de la fécondité en fonction de la région d’origine à partir des données du recensement de 2001. Les résultats montrent que les écarts de fécondité constatés entre les Espagnoles et les étrangères s’expliquent en grande partie par des différences de profil socio-démographique, en particulier en termes d’âge et de niveau d’instruction. Comme certains effets supposés de l’immigration sur la fécondité dépendent de la durée de séjour dans le pays d’accueil, l’article compare aussi les niveaux de fécondité de différentes cohortes d’immigrées et met en évidence des modèles qui s’accordent à la fois avec l’hypothèse de l’adaptation et avec celle de la rupture.
L´immigration africaine en Espagne (2012)
African Immigration to Spain Immigration from Africa to Spain started in the mid-80s of the 20 th century, but it became a massive social phenomenon in the 21 st century -a decade of sustained increase until the economic and employment crises of 2007 and 2008 posed an obstacle to the entry of new immigrants. Most African immigrants come from the north of the continent, namely Morocco but also Algeria; those from the sub-Saharan countries come from Senegal and Gambia, and in the last five years, Nigeria, Mali and Ghana. Within Spain, immigrants chose areas where economy is most dynamic, such as large cities including their neighbouring communities and the Mediterranean regions, from Barcelona to Almeria, where half of the African immigrants have settled.
À la recherche de la classe perdue. Logiques migratoires des classes moyennes argentines en Espagne
Depuis 30 ans, les crises économiques, sociales et financières successives liées aux réformes néolibérales ont fragilisé considérablement l’État social argentin entraînant une forte paupérisation de la population. Pour tenter d’échapper au déclassement, une partie des classes moyennes argentines, qui incarnent les aspirations collectives et individuelles nationales, fait le pari de la migration en Europe, et en particulier en Espagne. À partir d’une enquête qualitative de terrain menée en 2009-2010, les projets et parcours migratoires de membres des trois fractions des classes moyennes argentines seront analysés, en Argentine, en Espagne et en France. Des cadres communs de l’expérience collective de la migration du corralito à l’identification de logiques migratoires différenciées en fonction du type de parcours accompli et des attributs propres à chaque fraction de classe, cet article s’attache à comprendre les enjeux et limites d’une mobilité qui se veut à la fois géographique et sociale. During the last forty years successive economic, social and financial crises, as well as the neo-liberal reforms undertaken in the country, have considerably undermined the Argentinean welfare state, bearing a strong pauperization of the population. In this context, part of Argentinean middle classes, which embody collective and individual national aspirations, has bet on migration to Europe, particularly to Spain, breaking away from a drop in status (downgrading). This study builds on a qualitative research and a field work carried out between 2009 and 2010 in Argentina, Spain and France, where the projects and trajectories of members of three fractions of the Argentinean middle classes were approached in order to understand what is at stake in this mobility, both geographic and social, as well as its limits. To do this, we will first analyze the common frameworks of the collective experience known as “éxodo del corralito”, and secondly, the migratory logic differentiated according to the type of trajectory and to the attributes of each class fraction, on the other.