S. Luciani, Temps et éternité dans l’œuvre philosophique de Cicéron, Paris, 2010, dans Latomus 72 (3), 2013, p. 866-868 (original) (raw)

"Temps et éternité dans les Dialogues philosophiques de saint Augustin", in : TEMPO DI DIO, TEMPO DELL’UOMO. Institutum Patristicum Augustinianum. XLVI Incontro di Studiosi dell’Antichità Cristiana (Roma, 10-12 maggio 2018), Roma, 2019, p. 119-133.

Le dessein du présent article sera des plus humbles : interroger les sources philosophiques de la réflexion augustinienne du temps selon une approche archéologique, en la questionnant en son commencement. En effet, la réflexion sur le temps et l'éternité en conf. XI ne prend son sens que dans le contexte exégétique où elle s'inscrit, à savoir l'exégèse des premiers versets de la Genèse, 1 et sans nul doute s'enrichit-elle d'un arrière-plan paulinien. 2 Or, les premiers écrits augustiniens, tout en manifestant déjà la présence de schèmes théologiques chrétiens, se caractérisent par une terminologie profondément philosophique. Encore faut-il s'entendre sur la notion de source, puisque les pratiques citationnelles d'Augustin sont des plus complexes. Il nous semble ainsi pertinent de distinguer, à côté des citations au sens strict telles que définies par G. Madec, 3 d'un côté les parallèles textuels qui se marquent par des références verbales plus ou moins identiques, de l'autre les schèmes spirituels qui, par-delà les ressemblances textuelles, signalent une même structure spirituelle, et par là même une influence réelle et directe d'un auteur sur un autre. 4 C'est à l'aune de ces présupposés méthodologiques que nous nous proposons d'étudier quelques textes évoquant d'abord le temps, puis

Tempora et philosophie dans le De officiis de Cicéron

Cicero's De officiis can be considered as an occasional work inasmuch as its form and content depend on the biographical, domestic, social and political background of its writing. Nevertheless, the seruiendum tempori necessity is not sufficient to explain the meaning of the treatise, in which Cicero intends to show the ethical stakes of social life. Meeting point of philosophy and action, the tempora are the working material of theoretical thinking. By insisting on the « temporalism » of duties, Cicero aims to actualize the morality in human society.

D’αἰών à aeternitas le transfert de la notion d’éternité chez Cicéron

Article publié en ligne dans Interférences 4, 2006, Transferts, http://ars-scribendi.ens-lsh.fr/ 363 D'αἰών à aeternitas : le transfert de la notion d'éternité chez Cicéron Dans la notice aeuum du Dictionnaire étymologique de la langue latine, Alfred Ernout et Antoine Meillet proposent d'attribuer l'invention du substantif latin aeternitas à Cicéron 1 . Cette hypothèse, fondée en partie sur le fait que les premières occurrences figurent chez cet auteur, est fort stimulante. En étudiant les emplois du terme dans la littérature latine, on s'aperçoit en effet que Cicéron est non seulement le premier, mais aussi le seul auteur de son époque à l'employer. Cette seconde surprise incite à poursuivre l'enquête et à s'intéresser précisément aux différentes occurrences et à leur contexte. Or il apparaît rapidement que, d'une part, le mot aeternitas est relativement fréquent puisqu'il est utilisé à quarante-huit reprises par Cicéron et que, d'autre part, ses emplois sont concentrés dans les ouvrages philosophiques. Hormis trois mentions dans les discours 2 et trois dans les traités consacrés à la rhétorique 3 , la plupart des occurrences, à savoir trente-sept, figurent en effet dans les traités philosophiques 4 et dans la traduction cicéronienne du Timée 5 . Ces remarques d'ordre statistique suscitent un certain nombre de questions, qui renvoient, d'une part, à la conception cicéronienne du temps et, d'autre part, au transfert à Rome des concepts grecs de temps : Cicéron est-il l'inventeur du terme aeternitas ? Celui-ci est-il calqué sur un terme grec, et si oui lequel ? Pourquoi a-t-il créé ou, du moins, privilégié, ce terme ? 1 Cf. Ernout A. & Meillet A., Dictionnaire étymologique de la langue

Chantal Jaquet, Sub specie æternitatis - Étude des concepts de temps, durée et éternité chez Spinoza, Classiques Garnier, 2016, lu par Eric Delassus

Quels sont les rapports entre la durée et l’éternité dans la pensée spinoziste ? Le livre de Chantal Jaquet, Sub specie æternitatis – Étude des concepts de temps, durée et éternité chez Spinoza, répond à cette question en montrant et en démontrant comment l’esprit peut concevoir l’existence actuelle des choses de manière spatio-temporelle selon la durée et sub specie æternitatis. La traduction de cette expression est cependant difficile et pose le problème de savoir comment les modes finis peuvent partager l’éternité avec Dieu qui existe nécessairement alors qu’eux ne jouissent que d’une nécessité d’exister. La question de l’articulation entre durée et éternité est donc abordée ici comme une porte d’entrée pour mieux comprendre le rapport entre la substance et ses modes. Cette question n’est pas sans incidences sur le plan éthique puisqu’elle permet de mieux comprendre le rapport entre les lois éternelles et les enseignements temporaires de la religion, ainsi que la nature du lien entre la joie, qui s’inscrit dans la durée en tant que passage d’une perfection moindre à une perfection plus grande, et la béatitude qui est la perfection même et provient de l’accès à l’éternité par la puissance de l’entendement.

Le temps et l'espace dans la correspondance de Cicéron. Le concept de « cadre » et de « spécification »

Cette contribution est consacrée à trois questions concernant le placement des compléments de temps et de l'espace dans la correspondance de Cicéron. On étudiera la cooccurrence, dans une même phrase, d'un complément de lieu et d'un complément de temps, puis des expressions du cadre temporel et des expressions complexes de temps afin de déterminer leurs valeurs pragmatiques. Pour ce faire, une distinction sera établie entre la fonction de « cadre » et celle de « spécification », deux concepts empruntés à Firbas (1992).

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Compte rendu de Thomas d’Aquin, «L’éternité du monde» et de G. Celier, «Saint Thomas d’Aquin et la possibilité d’un monde créé sans commencement»

Compte rendu de Thomas d’Aquin, « L’éternité du monde » et de G. Celier, « Saint Thomas d’Aquin et la possibilité d’un monde créé sans commencement », in Nouvelle revue théologique, vol. 144, 2022, n°1, pp. 162-164., 2022

Luigi Ruggiu, Tempo, coscienza e essere nella filosofia di Aristotele. Saggio sulle origini del nichilismo, préface d’Emmanuele Severino, Pistoia, Petite Plaisance, coll. « Il giogo », 2018, 496 p., 35 €.

Revue philosophique de la France et de l'étranger, 2019

« Cicéron, censeur des mémoires », lors de la journée d’études des doctorant-e-s PLH- CRATA/PLH-ERASME, Pouvoir et religion dans l’Antiquité : échos, mémoire, oubli, Université de Toulouse Jean Jaurès, 15 février 2018.

« Cicéron, censeur des mémoires », lors de la journée d’études des doctorant-e-s PLH- CRATA/PLH-ERASME, Pouvoir et religion dans l’Antiquité : échos, mémoire, oubli, Université de Toulouse Jean Jaurès, 15 février 2018., 2018