Bonne renommée ou actes authentiques: la noblesse doit faire ses preuves (Provence, xviie-xviiie siècles) (original) (raw)

La verification des preuves de noblesse en 1789

La vérification des preuves de noblesse des comparants à l'assemblée de la noblesse du bailliage de Toul en 1789 Dans son article publié en 2006 sur son blog, Jean du Verdier (auteur de plusieurs livres consacrées à la noblesse dont La noblesse d'ancien régime en Limousin) affirmait qu'il n'avait pas trouvé dans les nombreux procès-verbaux qu'il avait examiné ni description de la procédure de vérification ni inventaire des pièces produites par les comparants pour être admis dans l'ordre de la noblesse. Nous sommes tombés un peu par hasard, en préparant un autre travail sur l'assemblée de la noblesse du bailliage de Thionville (à paraitre), sur un document publié par le chevalier de Courcelles dans son Dictionnaire universel de France concernant le bailliage de Toul. L'objet de ce travail est de vous en livrer une première analyse.

« Institutions royales et références italiennes : l’académie pour l’éducation de la noblesse à Aix-en-Provence au début du XVIIe siècle », Provence historique, n°231, janvier-mars 2008, p. 3-17

Institutions royales et références italiennes : l'académie pour l'éducation de la noblesse à Aix-en-Provence au début du XVII e siècle Dans les dernières décennies du XVI e siècle et au début du XVII e siècle, une nouvelle institution éducative, spécifiquement destinée à la noblesse, apparaît et se répand à travers l'Europe occidentale, depuis la péninsule italienne jusqu'aux Pays-Bas en passant par la France et l'Empire. D'abord simple manège, avec son écuyer et ses aides, l'académie, au fil des années, s'ouvre à d'autres disciplines et finit par assurer l'hébergement de ceux qui le souhaitent. A partir des années 1620, à Paris et dans d'autres villes de l'Europe de l'Ouest, elle se présente comme une alternative aux collèges religieux, dont les plus nombreux sont dirigés par les pères de la Compagnie de Jésus. Elle peut alors s'imposer, au cours du XVII e siècle, comme le lieu de formation par excellence des jeunes nobles qui se destinent au métier des armes. Le plus souvent propriétés d'écuyers réputés, elle contribue au développement, à la transmission et à la diffusion d'une culture équestre, plus marquée par son insertion dans le monde de la cour que par des exigences pratiques ou professionnelles. Malgré les travaux qui ont renouvelé leur approche depuis plus de deux décennies 1 , le rôle de ces académies est probablement sous évalué, face au vaste ensemble d'études qui ont été consacrées aux collèges, souvent fondés par les institutions municipales puis pris en charge par divers ordres religieux. L'extrême rareté des archives institutionnelles explique sans doute en partie cette disparité, qui renvoie également à des constructions historiographiques. Plus encore qu'une institution éducative, l'académie peut être en effet considérée comme un indice des changements que connaissent les sociétés nobiliaires dans les dernières décennies du XVI e siècle 2 ; pour la France, elle vient d'être étudiée comme le point focal d'un débat majeur qui, au lendemain des guerres civiles, concerne la redéfinition du statut de la noblesse et de son 1 Les académies nobiliaires avaient fait l'objet de quelques travaux d'ensemble parmi lesquels Albert Babeau, « Les académies », in La vie militaire sous l'Ancien régime, II.

Preuves de noblesse - chanoinesses d'EPINAL

La Lorraine comptait 4 chapitres de dames nobles dont le chapitre d'Epinal qui était le deuxième en importance. Les postulantes devaient présenter des preuves de noblesse afin d'y être admises. La plupart de ces preuves ont été brûlées lors de la révolution française. Néanmoins, la bibliothèque municipale d'Epinal est entrée en possession d'un manuscrit reprenant les arbres de ligne de 28 chanoinesses, par don de la famille de Ludres en 1841. Celui-ci a été numérisé et a été accessible en ligne (temporairement ?):

Institutions royales et références italiennes: l'académie pour l'éducation de la noblesse à Aix-en-Provence au début du XVIIe siècle

2008

Institutions royales et références italiennes : l'académie pour l'éducation de la noblesse à Aix-en-Provence au début du XVII e siècle Dans les dernières décennies du XVI e siècle et au début du XVII e siècle, une nouvelle institution éducative, spécifiquement destinée à la noblesse, apparaît et se répand à travers l'Europe occidentale, depuis la péninsule italienne jusqu'aux Pays-Bas en passant par la France et l'Empire. D'abord simple manège, avec son écuyer et ses aides, l'académie, au fil des années, s'ouvre à d'autres disciplines et finit par assurer l'hébergement de ceux qui le souhaitent. A partir des années 1620, à Paris et dans d'autres villes de l'Europe de l'Ouest, elle se présente comme une alternative aux collèges religieux, dont les plus nombreux sont dirigés par les pères de la Compagnie de Jésus. Elle peut alors s'imposer, au cours du XVII e siècle, comme le lieu de formation par excellence des jeunes nobles qui se destinent au métier des armes. Le plus souvent propriétés d'écuyers réputés, elle contribue au développement, à la transmission et à la diffusion d'une culture équestre, plus marquée par son insertion dans le monde de la cour que par des exigences pratiques ou professionnelles. Malgré les travaux qui ont renouvelé leur approche depuis plus de deux décennies 1 , le rôle de ces académies est probablement sous évalué, face au vaste ensemble d'études qui ont été consacrées aux collèges, souvent fondés par les institutions municipales puis pris en charge par divers ordres religieux. L'extrême rareté des archives institutionnelles explique sans doute en partie cette disparité, qui renvoie également à des constructions historiographiques. Plus encore qu'une institution éducative, l'académie peut être en effet considérée comme un indice des changements que connaissent les sociétés nobiliaires dans les dernières décennies du XVI e siècle 2 ; pour la France, elle vient d'être étudiée comme le point focal d'un débat majeur qui, au lendemain des guerres civiles, concerne la redéfinition du statut de la noblesse et de son 1 Les académies nobiliaires avaient fait l'objet de quelques travaux d'ensemble parmi lesquels Albert Babeau, « Les académies », in La vie militaire sous l'Ancien régime, II.