Meriem Sebaï, « La formule intravit sub iugum. Etude sur le rituel dans le culte de Saturne en Afrique romaine », Cahiers Gustave Glotz, XXI, 2011, p. 269-284.pdf (original) (raw)

Sub die passionis, une formule liturgique africaine, et leQui pridie quam pateretur

Revue Bénédictine, 2016

in memoriam 1. Les travaux sur la prière eucharistique latine, romaine, africaine, hispanique, gallicane, sont nombreux. Toutefois, un élément a été presque oublié, et je voudrais le rappeler à l'attention. À ma connaissance, seul E.C. Ratcliffe, qui fut un temps Regius Professor of Divinity à Cambridge, a proposé nettement l'origine liturgique de la citation de Mt 26,27-29 dans l'Épître 63 de Cyprien de Carthage 2 : « It will not escape notice that St Cyprian introduces the Matthaean quotation with the word, sub die passionis, which recall the initial phrase of the Institution Narrative of the Canon, qui pridie quam pateretur. These considerations suggest that for St Cyprian the Institution Narrative of Matthew was the liturgical Narrative. » Le sens 1. Dom Germain Morin († 1946) avait consacré au moins deux brèves notices au Qui pridie : « Une particularité inaperçue du Qui pridie de la Messe romaine aux environs de l'an DC », dans Rev. bénéd. 27, 1910, p. 513-515 ; « Une particularité du Qui pridie en usage en Afrique au vi e siècle », dans Rev. bénéd. 41, 1929, p. 70-73 ; il y pensait encore lors de la rédaction de ses « rétractations » : P. Verbraken, « Vingt-cinq notices liturgiques tirées des Rétractations inédites de dom Germain Morin », dans G. Farnedi (éd.

R. David, "Quelques pratiques potières de l’Égypte ptolémaïque d’après la documentation de Karnak", dans A.-H. Perrot, R. Pietri, J. Tanré-Szewczyk (dir.), l'objet égyptien, source de la recherche. Actes du colloque École du Louvre 17, 18, 19 juin 2015, Paris, 2020, p. 429-451 (pdf on request).

Au cours de période ptolémaïque, l’Égypte est fortement marquée par l’influence des nouveaux arrivants grecs qui s’y installent après la conquête du pays par Alexandre. La population égyptienne adopte certaines de leurs coutumes et emprunte parfois leur savoir-faire tout en préservant quelques-unes de ses spécificités. On parle alors d’acculturation ou, au contraire, de persistance. La mesure de ces phénomènes varie en fonction du domaine de production observé et de la région prise en considération. La céramique, en tant qu’objet du quotidien et très couramment utilisé, s’avère être un outil important pour illustrer les emprunts techniques et l’adoption des répertoires morphologiques d’origine exogène, comme le maintien de traditions pharaoniques. Les recherches menées récemment dans la région thébaine ont livré une documentation qui permet d’aborder le processus d’hellénisation dans toutes ses nuances en suivant l’évolution des productions céramiques tout au long de la période ptolémaïque. La synthèse des résultats obtenus met en lumière le comportement des potiers locaux face aux modèles grecs dans une région marginale du territoire égyptien.

Les cultes isiaques en Afrique sous l’Empire romain

dans B. Cabouret (coord.), L’Afrique romaine de 69 à 439, 2005

Les cultes isiaques en Afrique sotls l'EmPire romain Jean-Louis Podvin Maître de conférences d'histoire aneienne, urriversité du Littoral-Côte tl'Opale (Boulogne-sur-mer) l,;rrmi les textes littéraires qui évoquent les cultes isiaques, le céIèlr'r, roman d'Apulée, Les Métamorphoses ou L'Âne d'or, est sans cont,.rrlc le plus connu. Même si I'action se déroule essentiellement en tili.<:c, I'auteur, Lucius Apuleius (125-770), est originaire de Madaure ,.rr Af'rique du Nord. son héros, nommé Lucius lui aussi, est transformé ' n âne ap.ès avoir absorbé un breuvage magique' Il subit les maints ,l,,r,rgrénients de la vie animale, montre les travers des hommes et r(,(,ouvre finalement son aspect humain grâce à Isis. Le livreXI, à la l,,r.veur religieuse exacerbée, raconte comment il s'initie aux mystères ,1,, l:r déessà, même s'il refuse de nous en dévoiler les sccret;s. (l<rt'l'<r q,ilVf€ est-elle révélatrice de la situation des cultes isiatltr<rs 0rr Af'r'i-, 1r tt"/ Après avoir rappelé I'historique de la rtrt:ht'rtlllo srtr lt' stt.i|1, tr"rt'' ,',,,,S efforCerOnS de répondre à ccll'l't' t1ttt'sf iort tl':rlrot'rl ctt rlrllttrlrlr;ttrl lrr.ticisément ces cultes, pa,is "r-t délirrrilltttt lt's t:ttlt't'rr rllttt11 lt'r"lrt''11 rl" ,,,,rrl pratiquéS, enfin en répert<lriirrrl lcs lltlr';rl|rr Il lÎttt'r ; llt'rl lVrtlt0ttr' Historiographie des cultes isiutltrr:s crr Al'rirltrr' l,a question de la diffusion ()rr Al[irlrrr' (l('i: ( rrll,'

De la Gaule à l'Afrique romaine, de l'Algérie à la France : sur des "stèles à Saturne"

Revue Archéologique de l'Est, 2019

Lieux concernés : Deneuvre ; Hippone ; Reims ; Quimperlé ; Sousse ; Egypte. Musée lorrain de Nancy ; Musée Saint-Remi de Reims ; Musée de Troyes ; Musée-abbaye Saint-Germain à Auxerre. Depuis 1897, une stèle votive « à Saturne » du Musée lorrain de Nancy est publiée comme provenant de Deneuvre (Lorraine) et on a parfois considéré que cette provenance était assurée, en dépit de particularités propres à l’Afrique du Nord. À titre d’hypothèse, elle a alors été interprétée comme l’indice d’une présence d’artisans africains à Deneuvre dans l’Antiquité. En réalité, une enquête permet de prouver que la stèle provient d’Hippone (aujourd’hui en Algérie). Le rétablissement de cette origine pourrait ainsi jeter un doute sur d’autres objets de provenance inconnue issus de la même collection Payard, dont rien ne certifie qu’ils sont tous issus de la région Grand-Est, comme on l’envisage traditionnellement. En outre, il permet de réaffirmer l’idée ancienne qu’une stèle du musée de Troyes a aussi été rapportée d’Afrique du Nord au XIXe siècle, de même qu’une autre pièce conservée au musée-abbaye Saint-Germain d’Auxerre (Yonne).