RESUME – LA VIE TRES HORRIFICQUE DU GRAND GARGA PERE DE PANTAGRUEL (original) (raw)
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PENSER, GERER, AIDER LA VILLE A MADAGASCAR: UNE TRIPLE FAILLITE
Mesdames, Messieurs, Chers étudiants, Je vais vous présenter le Programme d'Amélioration de la Mobilité Urbaine d'Antananarivo (PAMU). Il s'agit d'une initiative unique en son genre à Madagascar et remarquable en Afrique Sub-saharienne, et dont l'objectif est de démontrer qu'on peut réussir ici à avancer dans le sens du développement urbain durable. Mais d'abord, à la suite de la présentation d'ONU HABITAT, je veux dire quelques mots sur ce thème crucial qu'est le développement urbain malgache. En effet ce Programme d'Amélioration de la Mobilité Urbaine est une tentative audacieuse mais presque désespérée devant la situation. Aux nombreux étudiants qui sont ici, et que je félicite pour leur intérêt sur ce sujet, nous devons dire la vérité, toute la vérité, sous une forme claire. Il ne faut pas le cacher, le moment est grave. Madagascar est maintenant en pleine transition urbaine. D'environ 5 millions d'urbains aujourd'hui, ce nombre va passer à plus de 20 millions (la population totale actuelle) dans les 30 prochaines années. Qu'on le veuille ou non, comme tous les pays du monde, Madagascar va s'urbaniser, et ce sera à rythme rapide. L'agglomération d'Antananarivo, qui a aujourd'hui 2.5 millions d'habitants, gagne plus de 100 000 nouveaux habitants par an. Et cela va augmenter, encore une fois, qu'on le veuille ou non. Cette urbanisation peut et doit être une opportunité unique dans l'histoire du pays, et il n'y aura qu'une occasion – maintenant-pour la saisir. Tous les pays qui sont devenus riches depuis 50 ans l'ont fait en s'urbanisant. Quasiment toute leur croissance vient de l'industrie et des services, c'est-à-dire des villes [1]. Vous pouvez le vérifier facilement en regardant les données détaillées. L'enjeu essentiel de l'urbanisation de Madagascar est de faire des villes malgaches un moteur performant de l'économie, qui puisse tirer le développement de tout le reste, notamment du monde rural. Ce n'est pas le monde rural qui sortira ce pays de la misère. Je rappelle que la France, grande « puissance agricole », ne doit que 2% de son PIB et de son emploi à l'agriculture…En Chine, un paysan qui part travailler en ville multiplie en moyenne par 5 ou 6 sa productivité. A Antananarivo, la valeur ajoutée par habitant ou « productivité » est de 1.9 million d'Ariary / habitant, soit 2.6 fois supérieure à la moyenne des autres villes (0.7 million d'Ariary) et 3.8 fois la moyenne du milieu rural (0.5
savants et de travailleurs, encouragés par une noble et généreuse initiative, vont enfin permettre aux érudits de lire Rabelais 6 -A VERTISSEMENT dans une édition critique, où la philologie, les sciences, la littérature antique, l'histoire, le folklore ne laisseront pour ainsi dire aucun point dans l'ombre, que les gens de goût, sans connaissances philologiques spéciales, puissent lire aussi notre grand écrivain. Voici ce que nous leur apportons : Notre texte suit mot pour mot celui de Rabelais, reproduisant pour le I er et le II e livres l'édition de François Juste, à Lyon, en 1542, pour le III e et le IV e celle de Michel Fezandat, à Paris, et pour le V e (posthume) l'édition anonyme de 1565. Ce sont les textes mêmes adoptés par la savante édition de Marty-Laveaux, publiée chez Lemerre de 1868 à i8y6. Nous avons seulement rétabli, dans le Gargantua, les traits des premières éditions contre la Sor bonne que Rabelais avait fait disparaître dans les éditions suivantes. Les mots de la langue générale sont transcrits dans l'orthographe du dictionnaire moderne. Ceux de l'ancienne langue conservent la leur, tout en subissant eux aussi les simplifications d'une graphie moderne pour les y, les oi, les es, comme par exemple cestuy que nous écrivons cetui. Pour les formes anciennes, nous avons conservé les plus caractéristiques en donnant en note le mot français équivalent. Certes, il eût mieux valu les respecter toutes, car notre choix, comme tous les choix, est forcément arbitraire, mais il nous a été dicté par le désir de concilier le respect de la langue de Rabelais avec la facilité du lecteur. Ainsi nous avons transcrit médecin pour medicin, esprit pour esperit, mais nous avons conservé dumet pour duvet, pigner pour peigner, etc., préférant encourir le reproche d'avoir été trop scrupuleux plutôt que de tomber dans le défaut contraire. Pour les verbes, nous les avons conjugués suivant les règles de la grammaire moderne. Voulzit -voulut, prind -prit, vesquit -vécut, savant -sachant. Mais nous avons conservé les parfaits indéfinis : introduit pour introduisit, atteint pour atteignit, etc., familiers à Rabelais. Là s'arrêtent nos libertés. Nous avons respecté scrupuleusement la syntaxe, laissant au féminin des mots comme arbre, âge, navire, espace, au masculin des termes comme affaire, 12 -VIE DE RABELAIS probable que Rabelais mit à profit ces loisirs exempts de soucis matériels pour acquérir ce savoir encyclopédique qui
Au large de Saint-Paul – Le trois-mâts barque Ker-Anna
2020
La campagne de prospection et d’expertise sous-marines menée par la Confrérie des Gens de la Mer et la commission régionale d’archéologie du Comité régional d’études et des sports sous-marins (CRESSM La Réunion) à la pointe des Aigrettes a couvert la période du 3 octobre au 19 novembre 2011. Elle avait pour but de documenter le site de l’épave du Ker-Anna (EA 1638), trois-mâts barque métallique construit à Sunderland (Angleterre) en 1876, vendu au négociant Alexandre Viot qui l’arma à Nantes ..
UNE FAMILLE GUÉRÉTOISE PENDANT LA GRANDE GUERRE À PARTIR DE QUATRE CARTES POSTALES
Combien d'histoires de vie se trouvent cachées dans les monceaux de cartes postales proposées sur les stands des brocantes et vide-greniers ? L'habitude prise par les Français au début du XX e siècle d'envoyer des cartes postales, soit brèves soit au contraire très prolixes, représente peut-être un fonds d'archives à exploiter au XXI e siècle. 1 Toutefois, ces sources ne sont ni inventoriées, ni classées, mais elles constituent un vaste champ d'investigation pour apporter une contribution à l'histoire sociale du XX e siècle. Les archives du département du Lot ont consacré une exposition « Écrire et correspondre au début du XX e siècle » en mettant en avant la carte postale analysée ainsi : « Apparues à la fin du XIX e siècle, les cartes postales regorgent d'informations sur l'histoire locale, tant à travers les prises de vues publiées, que les textes rédigés : que ce soit du classique et éternel « Il fait beau », aux cartes, généralement brèves, de remerciement, de bonjour et d'amitiés, ou encore celles, plus bavardes, relatives à l'organisation quotidienne. 2 Les collectionneurs de cartes postales s'intéressent très souvent au recto de la carte, car ils recherchent une vue ancienne, peu diffusée, animée. Il s'agit souvent d'une photographie de la ville ou du village, dont au cours du siècle on est en mesure de voir l'évolution. C'est vraisemblablement ce qui m'a conduit, il y a plusieurs années, à acquérir quatre cartes postales de Guéret pour leur intérêt iconographique. Or, il y a quelques mois, en
On ne peut pas reprocher à Guillaume d’ignorer les résultats de la recherche archéologique, anthropologique et historique des dernières vingt années. On peut et on doit cependant clairement montrer les contradictions formelles que ces leçons contiennent. Gustave Guillaume pour des raisons qui nous échappent fonctionnait avec deux modèles formels ; un modèle binaire surprenant mais très rhétorique, j’entends digne de la classe de rhétorique du lycée qu’il avait du suivre : « thèse + antithèse = synthèse », formulation largement reprise par Saussure et sa formule « langage = langue + parole » que Guillaume ne fait que transformer en « langage = langue + discours ». Cependant dès qu’il entre, à la suite de Meillet fréquemment cité, « chaque langue forme un système où tout se tient et a un plan d’une merveilleuse rigueur. » (256), dans les (sous-)systèmes qui composent le système global d’une langue ou le système encore plus global du langage, il emploie un modèle ternaire très systématique : les trois chronothèses de la chronogenèse, les trois aires de la glossogénie, etc. Il insère cette triade mentale dans le tenseur binaire ce qui donne « langage puissanciel || effection || langage effectif » (285) mais cette effection qui est bien une opération en soi est réduite à un seuil ou centre d’inversion qu’il ne compte alors plus comme une opération ternarisant le tenseur binaire qu’il s’obstine à définir comme binaire. Cela est étrange mais plus de cinquante ans après le délivrance de ces leçons il est bien sûr impossible de faire l’impasse sur la recherche qui a eu lieu pendant ce demi-siècle et on se doit d’appliquer les trois consignes de Guillaume sans oublier la deuxième de l’exploration de l’effection (« 2. explorer l’effection »). Les linguistes ont du pain sur la planche mais ils se doivent de devenir anthropologues et archéologues s’ils veulent comprendre la langue. La question cruciale est : QUELLE EST L’ORIGINE DU LANGAGE ? Cette immense recherche vaut bien un désagréable désagrément avec les créationnistes d’inspiration religieuse ou les innéistes d’inspiration chomskyenne. Cela permettrait aussi d’ailleurs de comprendre que la Singularité de Ray Kurzweil est, comme son nom l’indique, un peu courte ou singulière.
ALTÉRITÉ EN TERRE HEXAGONALE : LE FRANÇAIS D’UN QUARTIER PLURILINGUE STRASBOURGEOIS
LE FRANÇAIS EN AFRIQUE, 2018
This article deals with the linguistic and cultural complexity of Alsace, through a Strasbourg neighbourhood in which many languages are in contact with French. Alsace’s governance has been historically passed back and forth between France and Germany, and Germanic language varieties (known as the Alsatian dialects) have been spoken in the region since the Germanisation of the West bank of the Rhine, around the 5th century (Huck, 2015). More recently in the 1960s, Maghrebi and Turkish populations settled in the region, particularly in this neighbourhood located by the river Rhine, built to host the families of immigrant workers. Finally, in the 1970s, European Nomadic populations of Yenish and Tsigane origins (Gypsies, Manush, Roma) settled in the vicinity. This article will first focus on the Franco-German history of the region, and on its recent immigration. It will then concentrate on a multilingual neighbourhood of Strasbourg, and on the local vernacular spoken by its immigrant-background youth (16 to 21 years old), before considering the notions of overt and covert prestige raised by this French language variety. Keywords: sociolinguistics, language contacts, linguistic anthropology, language ideology, language and identity Cet article aborde la complexité linguistique et culturelle de l’Alsace, à travers un quartier strasbourgeois dans lequel de nombreuses langues sont en contact avec le français. L’Alsace, historiquement ballotée entre France et Allemagne, possède des variétés linguistiques germaniques (les dialectes alsaciens), qui y seraient parlées depuis la germanisation de la rive gauche du Rhin aux alentours du Ve siècle (Huck, 2015). Plus récemment, au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, des populations maghrébines et turques se sont installées dans la région et dans ce quartier situé au bord du Rhin, aménagé pour accueillir des familles de travailleurs immigrés. Enfin dans les années 70, des gens du voyage d’origine yéniche et tsigane (Gitans, Manouches, Roms) s’y sont sédentarisés. Cet article se concentre en premier lieu sur l’histoire franco-allemande de la région ainsi que sur son immigration récente. Il se focalise ensuite sur un quartier plurilingue strasbourgeois et sur le parler de ses jeunes (16-21 ans) issus de familles immigrées, avant de se pencher sur les notions de prestige manifeste et de prestige latent soulevées par cette variété de français. Mots-clés : sociolinguistique, contacts de langues, anthropologie linguistique, idéologie linguistique, langue et identité