Swiss chalet : va-et-vient d'un modèle vernaculaire (original) (raw)
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Local et fait-maison. Vers de nouveaux vernaculaires
artpress, 2020
A critical view on the pregnance of (neo)vernacular forms and techniques in the French contemporary art scene. Published in artpress, n°479, July-August 2020. English translation follows French version.
LA MAISON DES ALPES FRANÇAISES. DU VILLAGE MÉDIÉVAL À L’HABITAT TRADITIONNEL
Dans les Alpes, la maison de la fin du Moyen âge semble bien préfigurer celles des époques plus récentes. Elle rappelle en tout cas fortement les types qualifiés « d’archaïques » par les spécialistes de la maison traditionnelle. Sans doute a t-elle par la suite gagné en volume et en complexité, gagnant sur l’espace encore disponible représenté par la court, intégrant davantage sous le même toit divers bâtiments jusque là plus où moins imbriqués. Dans certain secteurs, des transformations plus radicales ont pu avoir lieu, du fait de la pénurie de certains matériaux ou de l’adoption de nouveaux procédés de construction : passage du bois à la pierre, par exemple. Dans la majorité des cas, cependant, il semble s’être s’agit d’évolutions lentes brodant parfois sur le bâti d’origine pour le transformer en permanence. Les franches ruptures, avant celles du XXe siècle, sont sans doute plus tardives : fin XVIIIe et première moitié du XIXe siècle et paraissent s’imposer à l’occasion des reconstructions consécutives aux nombreux incendies provoqués par le resserrement de l’habitat. Quant à leurs causes, elles sont sans doute liées, moins à l’évolution de l’agriculture, si ce n’est pour des périodes très récentes, qu’à la surpopulation, à l’exercice de nouvelles activités (tourisme, très précoce à Chamonix, proto industrie, comme dans les Bauges), ou aux revenus procurés par l’émigration temporaire (dans le Faucigny, en Oisans et Briançonnais et Queyras). Il faudrait y ajouter les influences extérieures, elles aussi véhiculées par les passages de travailleurs migrants exerçant dans le bâtiment.
Le plan des immeubles d'habitation entre 1850 et 1920, comme leur élévation, parle un langage qui mérite d'être étudié en tant que tel. Différents «styles» peuvent être perçus: redevables à la distribution «à la française», au confort anglais ou à la logique rationaliste. Les édifices analysés démontrent que les architectes lausannois connaissent bien les modèles étrangers, dont ils s'inspirent fréquemment. Peu à peu, ces constructeurs se détachent de la copie pour interpréter et innover en tenant compte des données du marché local et des attentes des maîtres d'ouvrage.
Castel Annik villa-modèle début de siècle à Hennebont
2018
La ville d’Hennebont est connue pour sa flamboyante basilique gothique et son enceinte urbaine ouverte par la porte Broerec’h 1 . A cette ambiance médiévale, s’ajoutent les traces architecturales de l’Ancien-Régime et les ensembles issus de la Reconstruction d’Après-guerre. Il existe cependant quelques édifices représentatifs de l’architecture début de siècle et de l’Entre-Deux-Guerres. L’un d’entre eux se situe rive droite. Située sur la rue Jean-Jaurès, une villa dissimulée derrière sa foisonnante haie laisse toutefois voir une curieuse tour sur un de ses angles. On devine également une façade travaillée sur laquelle jouent pierre taillée, blocs comme à peine dégrossis, briques et des jeux de toiture et de charpente.
Le bungalow québécois, monument1 vernaculaire
Cahiers de géographie du Québec, 2005
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Le modèle italien « usa e getta »
Plein droit, 2004
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Les origines d’un modèle touristique
Ethnologies, 2016
Le Grand Tour européen – du XVIIIe siècle surtout – fait figure à la fois d’origine du tourisme et de modèle de référence. A l’encontre de l’image présente de « l’idiot du voyage », selon la formule de Jean-Didier Urbain, le « touriste » des récits et des romans de l’époque semble incarner un idéal de jouissance des lieux. Toute une construction érudite s’est ainsi attachée à faire l’éloge des Touristes du passé, ce que les historiens ont critiqué depuis une génération en s’attachant à une histoire précise de leurs représentations, littéraires et artistiques, et en mettant en évidence à leur côté toutes les formes de déplacement concurrentes ou parallèles d’autres populations. Plus récemment les médias, à travers les séries TV et les films, ont souvent donné des interprétations anachroniques des attitudes du Tour, diffusant les images de conduites exemplaires en oubliant leurs enjeux sociaux et culturels. Les pratiques privilégiées de ce tourisme correspondaient à des savoirs et à d...