Translations et réappropriation dans la série The Man in the High Castle. (original) (raw)
Abstract
Semblant puiser au cœur des inquiétudes croissantes face à l’autoritarisme des sociétés occidentales de l’ère post-2001, l’adaptation télévisuelle du roman The Man in the High Castle de Philip K. Dick propose à la fois une réappropriation importante et une réflexion marquée de contemporanéité face à l’ouvrage adapté. Sans doute les fortes réactions devant la campagne publicitaire où un métro new-yorkais s’est retrouvé tapissé de symboles nazis témoignent-elles d’une certaine sensibilité face à un tel discours, sensibilité qui est exploitée dans le générique de la série alors que des images belliqueuses sont projetées sur des monuments américains à très forte symbolique. La présente communication se propose de revenir sur un des éléments les plus importants de l’adaptation produite par Amazon, soit le passage d’un roman mis en abyme aux films mis en abyme, afin d’étudier l’ancrage de la série télévisuelle dans une mouvance culturelle marquée par un fort sentiment dystopique. Partant de l’idée barthésienne voulant qu’une image captée proclame un certain « ça a été », nous en viendrons à constater que le discours central de la série fait écho à certaines préoccupation pop-culturelles d’aujourd’hui. Plus qu’un simple acte de translation, cette réappropriation ancre la série dans position critique fancfortiste face à la logique culturelle de la nostalgie.
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