Les élections partielles du 25 septembre 2008 : Un test pour l’ODM ? (original) (raw)

LE TEMPS DU REMANIEMENT OU LE VIEILLISSEMENT POLITIQUE DE MACRON dans AOC media, 25 octobre 2018

Politiste Un remaniement fait partie de ces séquences politiques qui font beaucoup parler. Des journalistes soucieux de publier et de commenter la moindre information aux hommes politiques cherchant à deviner lesquels d'entre eux vont ou non être appelés à des fonctions gouvernementales jusqu'aux citoyens s'interrogeant sur les changements politiques à venir et les conséquences éventuelles sur leur vie quotidienne, chaque remaniement est l'occasion d'une intensification des calculs, petites prédictions et grandes conjectures politiques. Une petite parenthèse où la routine politique se trouve suspendue pour un bref moment, où l'inattendu frappe fort peu discrètement à la porte du gouvernement. Alors que le remaniement se négocie en coulisses, les commentateurs, professionnels ou improvisés, se livrent alors au jeu préféré de cette séquence si particulière : le name dropping. Noms des secrétaires d'Etat et des ministres qui perdront peut-être leurs maroquins, noms des éventuels prétendants qui les remplaceront peut-être, noms de ceux qui (ne) seront (jamais) contactés, les noms fusent, toujours plus nombreux que les places à occuper, et les démentis des intéressés suivent presque immédiatement. Mais pour celles et ceux dont les noms sont inscrits sur la short list, la discrétion est de mise avant toute proclamation du futur gouvernement. Jeu des égos et valse des noms au nombre de plus en plus restreint au fur et à mesure que la liste se remplit et que ces informations fuitent dans les milieux autorisés, puis dans la presse. Le succès médiatique de ce name dropping est l'effet de la rencontre de la discrétion voire du secret qui accompagne nécessairement la constitution du futur gouvernement avec l'intérêt qu'elle suscite chez les professionnels de la politique. Parmi eux, nombreux font mine d'en savoir plus qu'ils ne savent en réalité alors qu'aucun d'entre eux ou presque ne connaît la liste des futurs nommés. Cette méconnaissance fait le sel de cette séquence, plus ou moins courte, séparant l'annonce du remaniement de la proclamation du nouveau gouvernement. Le remaniement comme manipulation symbolique

Matthieu Boisdron, Michel Catala (dir.), Les élections municipales de 1977, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2020.

2020

Les élections municipales des 13 et 20 mars 1977 sont une étape importante dans l’histoire politique de la Ve République. Ce premier scrutin d’ampleur nationale après l’élection présidentielle de 1974 est marqué par le succès des candidats des partis de l’Union de la gauche – alliance électorale fondée entre le Parti socialiste (PS), le Mouvement des radicaux de gauche (MRG) et le Parti communiste français (PCF) sur la base du Programme commun de gouvernement conclu le 27 juin 1972 – qui s’imposent dans cinquante-cinq communes françaises de plus de 30 000 habitants, notamment dans plusieurs grandes villes de l’Ouest. Les mutations économiques, sociales, démographiques et culturelles qui touchent la France des années soixante-dix bouleversent la donne politique, contribuent à ce succès, et semblent annoncer la victoire de François Mitterrand à l’élection présidentielle de 1981. Malgré leur importance, ces élections municipales demeurent méconnues. Quarante ans après, ce livre doit permettre d’expliquer le succès de l’Union de la gauche en modifiant l’échelle d’analyse de ce phénomène qui trouve aussi son origine dans un tissu local souvent spécifique et procède donc de dynamiques différenciées, selon les territoires considérés.

Anne Cussac, Une première consultation après la crise de décembre 2007. Les élections partielles du 11 juin 2008, 2008

Après les élections générales du 27 décembre 2007, les Kenyans, dans certaines circonscriptions électorales ont de nouveau été appelés aux urnes le 11 juin 2008, pour élire cinq députés et une cinquantaine de représentants locaux. Ces élections partielles, qui se déroulées dans les circonscriptions d’Ainamoi, Emuhaya, Embakasi1, Kilgoris et Wajir North, ont constitué la toute première consultation après la formation du gouvernement de grande coalition entre le Party of National Unity (PNU) du Président Mwai Kibaki et l’Orange Democratic Party (ODM) du Premier Ministre Raila Odinga. Elles ont fait l’objet d’une attention particulière, permettant de mesurer la popularité des deux partis et intervenant quelques mois seulement après la vague de violences politiques qui a touché le pays au début de l’année 2008. Les élections du 11 juin 2008 se sont déroulées alors même que la grande coalition entre le PNU et l'ODM était parcourue de fractures et marquée par une nette opposition entre les deux partis politiques sur la question d'une éventuelle amnistie pour les auteurs des violences électorales et sur le problème de l'avenir des déplacés internes. Elle ont également eu lieu dans un contexte où plusieurs ministres, tels que William Ruto (Agriculture), Charity Ngilu (Eau), James Orengo (Terres) et Anyang' Nyong'o (Services Médicaux) ont affirmé que la survie du Gouvernement de coalition leur parassait douteuse. Elles ont d'ailleurs fait figure de test pour le nouveau gouvernement, basé sur une alliance fragile entre les deux principaux partis qui se sont opposés lors des élections générales de décembre 2007. Ainsi, le simple fait que le PNU et l'ODM aient choisi de maintenir la compétition en présentant chacun des candidats séparés a très nettement révélé l'absence de confiance mutuelle entre les membres de la grande coalition. La majorité des sièges parlementaires en jeu le 11 juin avaient été remportés par l'ODM en décembre 2007. À l'issue de ce vote, le parti possédait 99 sièges au Parlement et, malgré la perte de trois d'entre eux, le parti avait réussi à conserver un majorité de députés. À Ainamoi et Embakasi, l'élection du 11 juin faisait suite à l'assassinat des députés de ces circonscriptions, respectivement David Kimutai Too et Mellitus Mugabe Were, qui avaient été tués à quelques jours d'intervalle à la fin du mois de janvier 2008 dans le contexte des violences politiques. Le siège d'Emuhaya, quant à lui, a été laissé vacant après l'élection de son député, Kenneth Marende, au perchoir de l'Assemblée Nationale. Ces consultations étaient donc surtout vitales pour l'ODM, dont l'ambition était de reconquérir les sièges perdus. Dans les deux autres circonscriptions, l'enjeu était un peu différent, dans la mesure où les résultats n'avaient pas été donnés et qu'il n'y avait donc pas eu de député élu. À Kilgoris, le résultat des élections de décembre 2007 avait été annulé par la Commission Électorale Kenyane (ECK). La circonscription, peuplée en majorité de Maasaï et de Kipsigis, avait connu une opposition entre les deux A

Les répondants-discrets et l’élection québécoise de 1985

Politique, 1986

«L'attention aux refus de répondre qui sont souvent considérés comme de petits détails d'enquête, donne en réalité beaucoup plus d'informations sur les modes de production des opinions et, partant, sur les conditions d'une utilisation rigoureuse des sondages, que bien des commentaires sur leur signification politique».

(avec N. Renahy) Pour Une Sociologie Politique Des Mondes Ruraux (Politix, n° 83, 2008)

Politix, 2008

La ruralité ? Les campagnes ? La prégnance de ces notions, tendanciellement essentialiste ou esthétisante, est révélatrice des difficultés rencontrées par les sciences sociales dans leur appréhension des espaces ruraux. Ces univers sociaux sont essentiellement présentés dans l’espace public, mais aussi dans une certaine littérature scientifique, comme des reliquats d’un « avant »...

Les élections sociales de 1987 et de 1991

Courrier hebdomadaire du CRISP, 1995

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« Le moment électoral de 1954 en Syrie et en Irak »

Maghreb Machreck, 213, automne 2012

In 1954, free legislative elections took place in Syria and in Iraq. In both countries, there was a competition between different political forces for the first time. This might be considered as a period of pluralism. To understand these two elections, it is not enough to analyse the vote share in order to define the way majority was constituted. Both elections took place in an ‘electoral moment’ . Indeed, institutionalization of parliamentary mechanisms and election practices had been underway since the end of the Ottoman Empire. Furthermore, the political context in 1954, in both Syria and Iraq proved that the different components in the political arena were keen to participate in electoral politics. Thus, governments, parliamentarians, political opponents, executive members, all wanted to run for the elections. All of them regarded that the ballot box would mediate power between them. Taking into consideration the results alone, after studying the day of polling, might not help us understand the real significance of these elections. It had been built between protagonists who negotiated for power and its distribution.