11th International Emblem Conference Nancy July 3rd-7th Programme & Informations (original) (raw)
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“Imago primi saeculi” (1640) is an important collection of richly illustrated emblems, published to celebrate the hundredth anniversary of the Society of Jesus. It contains four emblems depicting Japanese martyrs. These images are connected one with another through allegorical allusions and designed to attest to the sanctity of Carlo Spinola, a famous Italian Jesuit missionary deceased in Japan. The objective of my communication will be to find the origins of such iconography in the previous emblematic tradition and to contextualize it in relation to the strategy of the Jesuits of the time. L’Imago primi saeculi (1640) est un important recueil d’emblèmes richement illustré, qui fut publié pour commémorer le centenaire de la fondation de la Compagnie de Jésus. Il comporte quatre images consacrées aux martyrs japonais, dont le langage symbolique, très particulier, n’a pas encore été étudié. L’objectif de ma communication sera de rechercher l’origine de cette iconographie dans la tradition emblématique précédente et de la contextualiser en regard de la stratégie des Jésuites de l’époque. L’Imago primi saeculi est avant tout conçu pour honorer la mémoire des précédents pères, et notamment les figures héroïques d’Ignace de Loyola, le fondateur de la Compagnie, ainsi que François Xavier, l’apôtre des Indes, qui furent tous deux canonisés en 1622. L’on y trouve aussi une série de personnages présentés comme des « martyrs ». Le « martyre » était une des plus importantes preuves de sainteté, ce n’est pas un hasard si une bonne partie de l’Imago primi saeculi était de fait consacrée à glorifier les exploits de ces véritables soldats de la mission. Dans l’histoire des Jésuites, les martyrs du Japon, ont eu une importance décisive, car le pays ayant interdit le christianisme dès 1584, après une courte période de tolérance, il était devenu un terrain idéal pour fournir de « véritables martyrs ». Les vingt-six missionnaires et chrétiens locaux qui avaient été exécutés en 1597 furent d’ailleurs les premiers saints d’outre-mer de la Compagnie, ainsi que les premiers martyrs de la mission asiatique reconnus officiellement, en 1627. Or, bien que ces derniers comptaient trois jésuites japonais parmi eux, la Compagnie, qui avait d’ailleurs fait preuve d’une réticence initiale face au phénomène des martyrs en terre de mission, avait investi davantage d’efforts dans la béatification d’un autre martyr jésuite tombé au Japon, le fameux père italien Carlo Spinola. Les quatre emblèmes sur les martyrs japonais de l’Imago primi saeculi sont connectés à travers une chaîne d’allusions conçue pour prouver la sainteté de Spinola, qui en est la figure centrale, et la seule à être nommée explicitement. Revenant sur le contexte de rédaction de l’Imago, j’analyserai ce discours symbolique en le situant dans la tradition emblématique plus large, et notamment le symbole du bûcher. Je montrerai également comment Spinola et les martyrs du Japon ont été présentés comme un lien entre les temps de la première Église et l’ère de mission, ainsi que les motivations plus générales de la Compagnie dans sa mise en avant de certains martyrs.
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GOSSELET Sylvain-Karl Le soleil devise avec les quatre parties du monde La Bibliothèque nationale de France conserve à Paris un petit manuscrit du XVIIe d’une quarantaine de pages sous couverture en maroquin intitulé Devises sur differans sujets. Vingt-deux emblèmes, avec leurs devises expliquées par une belle écriture, flattent la personne de Louis XIV, du Dauphin, de Colbert et quelques autres personnalités de l’époque. Les emblèmes sont dessinés en forme de médailles gravées. Ils sont d’une extrême finesse. Leur auteur serait Sébastien Leclerc. Les quatre premiers emblèmes du manuscrit évoquent chacune des quatre parties du monde mais sous une forme symbolique inédite. Ils convoquent animaux réels et fantastiques dans leur relation au soleil. Les textes qui accompagnent les emblèmes donnent des explications relatives aux enjeux politiques des images. Cette communication a pour objet, non seulement d’exposer ces quatre emblèmes qui n’ont pas encore fait l’objet d’une publication, mais aussi de les confronter au langage symbolique de l’époque afin d’en souligner l’originalité. En conclusion, nous ferons le lien entre ces emblèmes et un projet de monument esquissé pour Louis XIV par les frères Perrault, dont le manuscrit conservé à la BnF a été publié en 1909. The Sun converses with the four parts of the world The Bibliothèque nationale de France in Paris keeps a small manuscript of about forty pages under a leather cover entitled Devises sur differans sujets (motto on different subjects). Twenty-two emblems, with their motto explained by a fine handwriting, flatter Louis XIV the Sun-King, his son the Dauphin of France, Colbert and some other well-known figures of the time. Emblems are drawn in the shape of engraved medals. They are of an extreme delicacy. Their author seems to be the engraver Sébastien Leclerc. The first four emblems of the manuscript evoke each of the four parts of the world under an unseen symbolic shape. They mix real and fantastic animals in their relation to the sun. The text which accompany each emblem give explanations relative to the political stakes in the images. This speech aims to, not only expose and explain these four emblems, which have not yet been published, but also confront them with the symbolic language of time to underline the originality. In conclusion, we will make the link between these emblems and a draft monument sketched for Louis XIV by the brothers Perrault, whose manuscript kept at the Bibliothèque nationale de France, was published in 1909.