Les Nouvelles technologies à l'épreuve des bibliothèques (original) (raw)

La BD et les innovations technologiques

Intervenants : Samuel Petit : a étudié aux Beaux-Arts, a créé une maison d'édition, lauréat du festival d'Angoulême en 2003, créateur et d'un système d'achat/recommandation innovant, co-fondateur de l'entreprise « Actialuna » qui a lancé «Sequencity », une librairie de bandes dessinées numériques qui délègue la recommandation à des experts qualifiés qui sont de libraires de métier et « Aca ». L'entreprise Actialuna est depuis presque 4 ans contributeur sur l'évolution des standards du livre et notamment le format ipub Sébastien Sédinon : Ancien blogeur au Monde avec « le comptoir de la BD », arrivée en 2012 aux édition Guéna pour un poste de directeur du développement numérique, fondateur depuis janvier 2017, a monté son activité de consultant pour White Dragon qui navigue entre Avignon et Paris et a pour vocation d'aider les acteurs à prendre la parole sur les questions de bande dessinée numérique Laurent Méniquian : Journaliste, spécialiste de la BD mondiale Sujet de la conférence : la question du lien entre la BD et les transformations innovantes qui viennent affecter son marché. Samuel Petit : La BD numérique a explosé partout sauf en France. Mais l'explosion est modérée. Eclosion du marché en France (1%), 11-13% aux Etats-Unis, principalement animé par Icomixology qui a été racheté par Amazon. Le marché du numérique est allé toucher une autre population qui a élargi la base du marché, alors qu'au Japon et en Corée, le marché papier était maigre et a été soutenu par l'arrivée du numérique. Dans le domaine du libre numérique, le terme comprend à la fois l'oeuvre et l 'objet qui contient l'oeuvre que et que l'alliance de ces deux objets crée un troisième élément. Il est très difficile de coder tous ces éléments. Epub n'est pas le premier format numérique, tous les précédents formats ont échoué, au 2006 toutes les problématiques ont été mises à plat et on a encodé le livre numérique qui était à ce moment-là « format Word amélioré » puis il a fallu intégrer d'autres contenus comme des vidéos. Puis l'Epub évolue puis il a fallu fixer l'expression visuelle, répondre à la problématique de l'expression artistique formelle des livres : l'Epub 3 (standard fixé depuis 3 ans) fix lay out, le standard s'est stabilisé et encore ce standard n'embrasse toujours pas les révolutions formelles ayant été observé dans le domaine du numérique ces trente dernières années. Les auteurs de band dessinées sont des précurseurs et n'attendent pas que le livre évolue pour expérimenter des tas de choses sur le web : Fin des années 70 : poésie numérique, années 80 : expérimentations de digital comics, tentatives de narration avec de rouleaux en parallaxe, blocs BD qui s'affranchissent de la contrainte de la page. turbomedia qui utilise des transitions entre les pages. Le mp3 du livre ne peut pas embrasser toutes les révolutions artistiques faites, réalisées par les auteurs.

Usages des bibliothèques numériques en sciences et techniques

Texte intégral : http://hal-bnf.archives-ouvertes.fr/hal-00732353 Les bibliothèques numériques patrimoniales, spécialisées en sciences et techniques, sont une dizaine dans le domaine francophone avec des collections conséquentes tant en volume qu'en qualité. Une étude qualitative a été menée fin 2010-début 2011 afin de mieux comprendre comment s'articulent les usages de quatre de ces bibliothèques avec ceux de Gallica, bibliothèque à visée encyclopédique. Quinze entretiens semi-directifs auprès d'utilisateurs intensifs de quatre bibliothèques partenaires de la BnF (Medica, le Cnum, la Jubilothèque et Numdam) ont apporté des éléments de réponse aux questions suivantes : quels sont les apports des bibliothèques de niche dans un contexte de numérisation de masse ? quelle visibilité est donnée à l'offre de services de Gallica auprès des communautés scientifiques ?

Littérature et nouvelles technologies.docx

Il y a déjà plusieurs années que la situation de la littérature, et au-delà, peutêtre aussi de l'art, en un mot de la culture telle que nous l'avons reçue et pratiquée, est vacillante et nous inquiète. J'ai déjà eu l'occasion de dire comment, et pourquoi, Balzac était aujourd'hui proprement illisible en milieu universitaire; les quelques balzaciens qui m'écoutaient se divisèrent alors entre ceux qui me confièrent qu'ils « buvaient du petit lait » en écoutant mon diagnostic (parce qu'ils avaient sans doute connu les mêmes déboires que moi, et ceux qui s'indignèrent que l'on put mettre en cause le statut monumental et panthéonisé du grand Auteur. Pour ces derniers, les coups de boutoir de la modernité contre les valeurs éternelles de la culture occidentale, devaient être nuls, non avenus, déniés. Il n'empêche: depuis une dizaine d'années, nos gloires du passé font la queue pour passer à la trappe, et je faisais naguère remarquer à mes collègues chargés, pour changer, des réformes de nos programmes de licence, qu'ils avaient liquidé d'un trait de plume toute la littérature française comprise entre la Cantilène de Sainte Eulalie et Baudelaire, et que, de Baudelaire à nos jours, ils ne gardaient guère que ce que j'appelle les bas morceaux, tout ce qui relève de l'outrance, de la marge, d'une sorte de postexpressionnisme braillard, dont le discours lacanien et les études de genre font leurs délices: Artaud est bien plus intéressant que Malraux et Lautréamont que Verlaine; quant à Valéry, Claudel, Mauriac, Colette ou Giraudoux, Anouilh ou Roger Martin du Gard, que voulez-vous en faire? Même Sartre et Camus commencent à s'enfoncer dans le brouillard de l'obsolète, sous les sarcasmes des philosophes touche-à-tout qui désormais nous précèdent, qui quelquefois nous interpellent et 2 souvent nous sidèrent. Or, à ce phénomène de mode, qui n'est pas nouveau, et dont nous avons aussi subi les conséquences, et qui est le propre de chaque époque, de chaque société et somme toute de chaque pouvoir en place, vient aujourd'hui s'ajouter l'irruption dans notre horizon culturel de ce qu'il est convenu d'appeler, pour faire sérieux, les nouvelles technologies. Nous avions connu « lire » et «écrire»; aujourd'hui on «traite» on «saisit» on «scanne» à peu près n'importe quoi et notamment du texte.

Médiation numérique et devenir des bibliothèques : entre ré-écriture des espaces et multiplicité des pratiques, vers un nouvel ordre des savoirs ?

4ème Colloque MUSSI. Médiations des savoirs : la mémoire dans la construction documentaire, Université de Lille, 2018

Dans le contexte actuel de transition numérique, alors que l’accès à internet et le développement des réseaux ont profondément modifié le rapport à l’information et aux savoirs et qu’ils sont à l’origine d’une baisse de fréquentation, le « devenir » des bibliothèques est interrogé. Divers projets de réaménagement ont vu le jour, dans l’esprit de la bibliothèque 3ème lieu et/ou de la démarche Learning Centre, qui cherchent à répondre au désir de renouveau exprimé par les usagers, à la recherche d’un modèle capable de satisfaire leurs attentes, des attentes plurielles et évolutives. Ces nouvelles réalisations ont en commun d’accorder une attention spécifique à l’aménagement des espaces : au-delà d’un cadre convivial et flexible, censé favoriser le « vivre ensemble » et créer du lien social, elles offrent un large choix de services et de ressources, à même de mettre plus de fluidité dans la circulation des savoirs et de permettre des parcours différenciés pour leurs usagers. La bibliothèque et les professionnels de l’information sont amenés à se repositionner, d’autant plus que leur rôle social est mis en avant. Dans ce processus, l’ordre de la bibliothèque – et des savoirs (qu’il s’agisse de leur organisation ou de leur circulation) - se trouve bousculé. Ce sont ces évolutions que nous nous proposons de questionner, en considérant plus spécifiquement, derrière les processus de « réinvention » de la bibliothèque en cours, les effets du numérique sur l’énonciation documentaire et la circulation des savoirs. Que donne à voir la réécriture des espaces documentaires des évolutions en cours dans la circulation des savoirs ? Que disent les usages et les pratiques qui émergent et/ou s’installent des « mouvements » à l’œuvre dans l’ordre des savoirs, entre projet intellectuel et préoccupations sociales ? Selon quelles lignes de force ces transformations opèrent-elles ? Quel devenir de la bibliothèque dessinent-elles ?

La nouvelle en bibliothèque : un accueil paradoxal

2018

Je suis bibliothecaire pour la jeunesse depuis presque trente ans et lorsque l’on m’a demande, pour les journees scientifiques de l’universite du Mans, de travailler sur le theme du recit bref, j’ai realise que je ne m’etais jamais pose la question de la place que celui-ci occupait dans les bibliotheques de lecture publique…

L’avenir des bibliothèques

Tiré de L'avenir des bibliothèques : l'exemple des bibliothèques universitaires-Presses de l'enssib, 2014. < http://www.enssib.fr/presses/ > L'avenir des bibliothèques : l'exemple des bibliothèques universitaires 8 | ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 20. Raymond Boudon, L'inégalité des chances, la mobilité sociale dans les sociétés industrielles,

Les bibliothèques, des passerelles scientifiques pour le plus grand nombre

Médiatiser la science en bibliothèque, 2016

La nécessité de proposer des ressources liées aux sciences dans les bibliothèques généralistes est une évidence consensuelle, mais floue, aussi bien en termes de périmètre recouvert par les sciences que d'objectifs de cette diffusion. L'idée générale est d'éviter que la recherche scientifique soit vue comme en dehors de la société et que pour cela les bibliothèques doivent relayer les infos disponibles via les réseaux et médias, faciliter leur recherche pour ceux qui ne sauraient pas si bien s'y prendre, mais pour certains il faut de plus compléter cette distribution des informations en ouvrant des possibilités de construire des savoirs, voire d'apprendre à apprendre. Il s'agit ainsi de développer non seulement des fonds mais des politiques de valorisation et de médiation, sans se limiter à une vision scolaire des sciences, mais au contraire en en élargissant l'acception, en proposant des liens et des passerelles vers la vie quotidienne, vers d'autres centres d'intérêts. Voilà qui élargit la représentation de la vulgarisation scientifique en la faisant évoluer d'une simple opération sémantique et didactique de traduction vers la promotion de l'autodidaxie. Pour cela, les bibliothèques ne doivent pas non plus donner de la science une vision limitée aux productions de la recherche scientifique mondialisée. A contrario, il est possible de faire apprécier que la science est également une démarche d'investigation, accessible à chacun, à son échelle, pour résoudre des problèmes concrets ou interroger des croyances ou des représentations. Et donc que l'approche scientifique constitue un outil utile et complémentaire à tous les centres d'intérêt à toutes les passions ordinaires. L'expérience montre que cela est possible dans une logique de partenariat avec des acteurs capables d'aider à trouver des solutions à des problèmes concrets et à coproduire des savoirs dans l'esprit d'ateliers de « do it your self », de groupes d'entraide mutuels ou de sciences participatives ou collaboratives. Ce n'est pas une révolution pour les bibliothèques, mais plutôt une façon pour les bibliothèques d'assurer leur rôle de toujours : donner l'envie et les moyens du partage du savoir et favoriser les pratiques autodidactes..