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Étude archéologique des vestiges en élévation de l’abbatiale gothique de Marmoutier

Les vestiges en élévation de l’abbatiale gothique sont peu nombreux. En effet, ils se cantonnent au bras nord du transept et au mur gouttereau nord du chœur. L’étude portant sur ces vestiges s’est faite dans le cadre d’un master 1 dirigé par Elisabeth Lorans et Alain Salamagne. Le but était de confronter les sources textuelles, iconographiques et architecturales afin de mieux comprendre la construction, les remaniements et la restauration de ces vestiges.

Abbaye de Jumièges (Seine-Maritime) - Résumé de l'étude archéologique du bâti (2013)

Moyen Âge, époque moderne Dans le cadre d'une thèse en archéologie médiévale sur les structures d'accueil et d'hébergement en contexte monastique au Moyen Age, une étude du bâti fut menée sur l'aile ouest de l'abbaye de Jumièges (fondée vers 654 par saint Philibert) en septembre, octobre et décembre 2012. Les dernières études archéologiques et historiques réalisées sur cet édifice suggérèrent à cet emplacement la présence d'une hôtellerie élevée entre 1160 et 1210 d'après l'analyse de plusieurs éléments de son architecture. Deux objectifs guidèrent cette première étude du bâti. En premier lieu, il était nécessaire de comprendre les différentes étapes de construction de l'aile ouest, afin d'en restituer l'état originel. Un plan au sol fut effectué ainsi que des relevés manuels et par tachéomètre, prêté par le Service Régional de l'Archéologie. Cependant, les niveaux supérieurs des élévations n'ont pu bénéficier d'observations et de relevés précis en raison de l'absence de moyens d'accès sécurisés (échafaudage ou nacelle). Enfin, C.Kollmann, photographe auprès du service régional de l'Inventaire et du Patrimoine, réalisa un relevé photographique des sculptures et peintures encore en place. Aujourd'hui, l'aile ouest est un édifice rectangulaire long d'un peu plus de 36m de long et large d'environ 18m hors-oeuvre, qui vient s'appuyer contre le mur sud de la tour méridionale de l'abbatiale. Elle est subdivisée en cinq éléments : une grande salle longue de 36m et large de 10,80m pour une hauteur sous voûte de 8,10m ; deux porches, l'un débouchant dans la quatrième travée de la grande salle, le second s'ouvrant dans la septième travée au nord ; enfin, deux habitations ont été aménagées de part et d'autre du porche central. Surplombant l'ensemble, des vestiges de murs demeurent les derniers témoignages de la bibliothèque mauriste, construite entre 1663 et 1669, et dont le négatif du toit est toujours visible dans le mur sud de la tour. Six phases chronologiques ont pu être observées. La première correspond à la phase de construction dans le dernier tiers du XII e siècle. La grande salle est élevée, ainsi que le porche central, qui en constitue l'entrée monumentale. Couverte par une voûte en berceau légèrement brisée, il semblerait que la grande salle ne possédait aucune subdivision interne ni aucun étage. Deux autres accès ont été identifiés avec certitude, l'un aménagé dans la travée ouest du mur sud, le second dans le mur ouest et débouchant dans la maison sud. En revanche, les indices archéologiques encore visibles n'ont pas permis de confirmer la présence de trois portes dans la travée nord, l'une débouchant sur le cloître à l'est, la seconde au rez-dechaussée de la tour de l'abbatiale au nord, et la troisième conduisant vers l'ouest à l'extérieur des bâtiments claustraux, par le porche nord. Mais si la présence de ce dernier accès est incertaine lors de l'édification de la grande salle, elle est confirmée par l'existence du porche nord qui fut construit dans un second temps. Bien que l'on ne parvienne pas encore à dater précisément la construction de cet édifice, qui vient se greffer postérieurement au bâtiment primitif, les indices laissés dans la construction et les quelques éléments de sculpture encore en place indiqueraient une phase proche de l'élévation de la grande salle. Enfin, ce porche est également désigné sous le nom de « parloir » en raison des deux bancs placés contre les murs nord et sud. Cependant, il n'a pas été possible de confirmer leur appartenance au premier état du porche, tant les nombreux remaniements et l'état sanitaire de cet édifice ont affecté les données archéologiques. La seconde phase voit l'apparition des deux maisons accolées au mur ouest. En 2007, des sondages au sol et des observations menées sur le bâti par Gilles Deshayes proposèrent l'hypothèse suivante : la maison sud aurait été édifiée au cours du XIII e siècle, puis la maison nord est installée au XIV e siècle. À leur sujet, comme pour la grande salle, les archives n'ont apporté aucune information supplémentaire. Ces maisons possédaient un étage accessible uniquement depuis la grande salle, comme le suggèrent la présence de portes installées au niveau supérieur, dans le mur est (mur ouest de la grande salle). La phase 3 quant à elle pose de nombreux problèmes, car les indices liés à cette période sont particulièrement ténus. Il semblerait que la grande salle ait connu des remaniements, comme le laisse entrevoir la porte au linteau à accolade installée dans l'angle sud-ouest. Cependant, le pan coupé que suit cet angle n'est pas sa forme d'origine, comme en témoigne les arrachements encore visible sur le mur sud de la grande salle. Cette porte à linteau remplaçait une porte plus ancienne, dont le bouchage est en partie conservé. Au nord, entre la grande salle et le porche de l'abbatiale, les traces d'un appentis sont inscrites dans les deux murs. Le mur septentrional de l'aile ouest fut considérablement remanié à cet endroit, témoignant de l'installation d'une salle ou peut-être d'un édifice à étage. La quatrième phase de l'aile ouest témoigne des plus importants travaux qu'a connu le bâtiment. C'est à cette époque que la bibliothèque mauriste fut installée (entre 1663 et 1669), entraînant toute une série d'aménagement comme le montrent les dessins et plans de Pierre de la Vigne (1674) et du Monasticon Gallicanum (1678). Un étage est donc crée au-dessus de la grande salle, et les porches nord et central sont eux aussi surélevés. Un édifice est représenté entre le porche de l'abbatiale et la grande salle, peut-être une tour d'escalier, ce qui correspondrait à la présence de la porte visible encore aujourd'hui à l'étage et aménagée dans le mur nord-ouest de l'aile ouest. Enfin, le plan de Pierre de la Vigne est le seul témoignage de la présence d'une subdivision à l'intérieur de la grande salle. En effet, on peut y voir un mur de refend

La façade de l’ancienne abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard. Recherches d’archéologie du bâti sur la construction

Bulletin Monumental, 2013

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KOZIOL (A.), PUTELAT (O.), THOMANN (A.), GELÉ (A.), VIGREUX (T.). — Andlau, 12 cour de l’Abbaye. Les traces archéologiques de l'abbaye depuis sa fondation (9e s.) à nos jours, RFO fouille préventive, Strasbourg : SRA Alsace, PAIR, 2009.

Le projet d’extension d’une maison de retraite dans le centre de la commune d’Andlau (Bas-Rhin), au 12 Cour de l’Abbaye, a donné lieu à un diagnostic en janvier 2008 (responsable d’opération : Michaël Landolt), puis à une fouille préventive en juillet 2008. Cette opération, couvrant une superficie d’environ 900 m², a permis d’explorer les terrains au sud de l’église abbatiale romane, et d’avoir ainsi pour la première fois une approche archéologique de l’abbaye médiévale d’Andlau, qui n’était connue jusque là que par les sources écrites de manière plutôt lacunaire. Les textes indiquent qu’une abbaye réservée aux femmes de la haute noblesse aurait été fondée par Richarde, femme de l’empereur Charles le Gros, en 879/880. Les vestiges mis au jour viennent confirmer les sources écrites et plaident en faveur d’une construction dès la fin du 9e s. L’occupation est alors caractérisée par l’existence d’une pièce, chauffée par un poêle à pots tronconiques situé dans l’angle de la pièce. A l’est, les terrains sont utilisés comme zone de rejets domestiques. Dès le 11e s., cette zone change de fonction et devient sans doute une zone d’appentis, avec le creusement d’un puits et d’une fosse qui a servi de dépotoir. Les quelques traces de poteaux signalent peut-être une couverture en bois. Cette première phase (phase A) a par ailleurs livré un corpus faunique extrêmement riche, qui témoigne de la qualité et de la diversité de l’alimentation, et donc du niveau social élevé des religieuses. À partir de la deuxième moitié du 12e s. (phase B), un nouvel ensemble plus vaste est construit. Il comprend quatre pièces au moins, disposées autour d’un cloître. La pièce située à l’est est dotée d’une structure de cuisson maçonnée, qui indique sans doute sa fonction de cuisine. Dans une deuxième phase d’aménagement, les espaces sont subdivisés, notamment dans la pièce la plus vaste. Au sud, l’espace est toujours libre de construction. Une canalisation scellée dans le mur méridional et destinée à l’évacuation de l’eau est installée. Les 16e et 17e s. (phase C) sont une période de grande prospérité pour l’abbaye, qui a pourtant laissé peu de vestiges archéologiques. Hormis quelques nouvelles subdivisions dans les pièces existantes, la disposition des bâtiments conventuels varie peu jusqu’au 18e s. Un sol et un seuil en mortier conservés indiquent l’emplacement de l’accès au cloître depuis la pièce principale. Un bâtiment excavé de grande dimension est construit dans l’angle sud-est de l’emprise à une date indéterminée. Il est isolé des bâtiments conventuels et a une orientation tout à fait différente. Il est abandonné dans le courant du 16e – début 17e s. Les bâtiments conventuels sont démantelés dès le début du 18e s. (phase D) et le cloître n’existe plus. L’absence quasi-totale d’éléments architecturaux témoigne d’une récupération méthodique de tous les matériaux de construction. La découverte à proximité du cloître de quelques ossements humains suggère la présence de sépultures dans l’enceinte de l’abbaye, qui auraient été perturbées lors du démantèlement. La disparition des bâtiments conventuels coïncide ici avec les importants travaux de reconstruction de l’église, autour de l’année 1700. Au début du 18e s., l’abbaye en tant qu’institution persiste, mais la vie commune semble prendre d’autres formes et induit de nouveaux logements pour l’abbesse et les chanoinesses. Au moment de la Révolution, l’abbaye est supprimée et ses biens sont confisqués. Les bâtiments conventuels construits au début du 18e s. sont revendus et l’enclos abbatial est transformé en jardins.

Saint-GilleS-du-Gard l’église abbatiale et les bâtiments monastiques : nouvelles recherches archéologiques

This paper is a sample of a series of articles published in the Bulletin Monumental IV-2013, which summarize the results of an interdisciplinary research project on the architectural history of the ancient abbey of Saint-Gilles-du-Gard in Southern France. A complete stone-by-stone survey and analysis of both the abbey church and the ancient monastic buildings, archaeological excavations, archival research, analysis of building materials, achaeometrical dating, georadar survey etc. have completely changed the reconstruction of the stages and phases of the building process, and the chronology of the abbey church begun in the last third or quarter of the twelfth century, which had previously been erroneously identified with an earlier church begun in 1116.

Saint-Martial de Limoges. Millénaire de l’abbatiale romane, 1018-2018

Bulletin du Centre d’études médiévales d’Auxerre, 2019

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