Les métiers de l'aviation [Aviation Professions]. Histoire & patrimoine. (Toulouse, Loubatières, 2017) (original) (raw)

Abstract

Chaque jour, près de 100 000 avions décollent dans le monde, soit un à chaque seconde. L’immense majorité de ces avions transportent des passagers, environ trois milliards par an. Ainsi, à chaque seconde, une centaine de nouveaux passagers montent dans un avion quelque part dans l’un des 14 000 aéroports mondiaux. Ceci révèle l’ampleur du phénomène, sa mondialisation et la multitude des métiers qui sont derrière cette activité en pleine expansion avec une croissance de l’ordre de 5 % par an. Parmi les acteurs de ces métiers, il y a ceux qui conçoivent les appareils, ceux qui les produisent, ceux qui les entretiennent, ceux qui assurent la régularité et la sécurité de tous ces vols, etc. De plus, il existe une véritable micro-société cosmopolite de l’univers aéronautique qui va des amateurs passionnés d’avions (maquettistes, photographes…) aux professionnels (pilotes, personnels des compagnies, des bureaux d’études et des usines…) en passant par la multitude des passagers dont certains ne vivent que pour l’instant où ils entrent dans un aéroport. Or, ces passagers seront probablement plus de six milliards en 2030. L’aéronautique peut donc s’enorgueillir de cette réussite commerciale, mais aussi de ses exploits techniques à l’origine d’incroyables progrès de la sécurité, ceci dans un contexte d’accroissement considérable de la production d’avions. Les livraisons d’appareils civils de ligne, en dehors des jets d’affaire, passent ainsi de quelques dizaines par an dans les années 1950, à près de 300 en 1974, puis plus de 1500 en 2015. Ce changement d’échelle se double d’une amélioration considérable de la sécurité, aujourd’hui l’avion est devenu le moyen de transport le plus sûr. Un voyageur a 44 fois plus de chances de mourir en montant dans une voiture que dans un avion de ligne pour le même nombre de kilomètres parcourus, plus surprenant encore, le risque de décès est plus élevé lors du trajet domicile-aéroport que lors du vol lui-même. Derrière ces progrès il y a une multitude de métiers nouveaux : essayeurs, contrôleurs aériens, informaticiens, créateurs de moteurs, de matériaux, etc. Aux appareils artisanaux ont succédé des jets très élaborés, bénéficiant souvent des technologies expérimentées dans le domaine de l’aviation militaire. Ces appareils civils sont ensuite longuement testés avant d’être fabriqués en séries par un nombre très réduit de très grandes entreprises mondialisées. Il existe plusieurs pôles géographiques de l’industrie aéronautique. Mais les deux grandes capitales mondiales de la production sont désormais Toulouse et Seattle, sièges respectifs des principales usines d’Airbus et de Boeing, les deux géants du secteur civil. À ces deux grands pôles des pays leaders, les États-Unis et la France, s’ajoutent de nombreuses autres places en Angleterre, en Allemagne, en Russie, en Suède et en Italie, mais aussi en Chine, au Brésil, au Canada, au Japon, etc. Les exemples pris dans cet ouvrage tiennent compte de cette diversité géographique en la replaçant dans l’évolution historique de la création, de la production et de l’exploitation des avions. Cette présentation des métiers s’articule donc en trois grands temps chronologiques, celui des pionniers et des exploits individuels (1890-1945), celui de l’industrialisation et de la massification (1945-1980), enfin, celui de l’informatisation et de la démocratisation mondiale (1980 à nos jours).

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