harmonique et anthyphérèse chez Platon (Cahiers de Philosophie ancienne 2008) (original) (raw)

La Sphère et l’Intervalle. Le Schème de l’Harmonie dans la pensée des anciens Grecs d’Homère à Platon , Millon, 2008

Ce livre, intitulé La Sphère et l'Intervalle a pour sous-titre : le schème de l'Harmonie dans la pensée des anciens Grecs d'Homère à Platon. Le titre oppose la « sphère » et « l'intervalle » qui correspondent aux deux parties de l'ouvrage. La sphère et l'intervalle ne s'opposent pas simplement comme le circulaire s'oppose au rectiligne : ce que veut suggérer le titre c'est que la représentation de la sphère s'est modifiée en fonction de l'intervalle à partir duquel on se représente le cercle à partir de son centre, milieu entre deux extrêmes.

L'harmonie des Sirènes du pythagorisme ancien à Platon

2015

Does the harmony of the Sirens in Plato’s Myth of Er (R. X 617 b-c) echo early Pythagorean doctrine, as traditionally thought, or is the akousma, which in Iamblichus’ On the Pythagorean Way of Life 82, defines the Oracle at Delphi as being the tetractys and "the harmony in which the Sirens [sing]", a later invention drawing upon Republic X ("a combination of Plato's harmony of the Sirens with the late Hellenistic pseudo-Pythagorean tetractys": Zhmud 2012, 303)? What does the harmony of the Sirens mean for Iamblichus' Pythagoreans and what does it mean for Plato? Does the myth of the Sirens do any philosophical "job" within the context of the Republic? Could the Pythagorean and Platonic image derive from an allegorical interpretation of the Sirens in Homer’s Odyssey? By investigating these and other relevant questions, this book offers new insights into the mythological expression of the theory of the "harmony of the Spheres" from Early Pythagoreanism to Plato. It argues that the above-mentioned akousma points to an early Pythagorean allegorical interpretation of the Homeric song of the Sirens (esp. μ 184-191) in terms of cosmic music presided over by Apollo. In the Republic, on the other hand, the harmony of the Sirens represents the justice of the philosopher's soul which, by imitating the World Soul, "becomes a unity, temperate and harmonious" (R. IV 443 e). On this reading, the astronomical meaning of the cosmic spindle in the myth of Er is combined with a psychological explanation that could be seen in connection with the Timaeus and Laws X.

Facultés et parties de l'âme chez Platon

Plato 8, 2008

Que désignent les expressions « partie de l'âme » et « faculté » chez Platon ? Traditionnellement, depuis Aristote au moins, ces deux expressions ont été considérées comme synonymes, et la plupart des interprètes modernes continuent, le plus souvent sans s'interroger véritablement sur cette question 1 , à assumer qu'elles renvoient à une seule et même notion. Je voudrais montrer ici que cette identification n'est pas justifiée et repose sur une confusion entre deux problématiques radicalement différentes chez Platon. Pour ce faire, je me baserai essentiellement sur le dialogue où ces deux notions sont instituées pour la première fois dans leur sens philosophique, à savoir la République 2 . Cependant, avant d'examiner les passages décisifs à cet égard, il convient de rappeler brièvement la manière dont Platon définit l'âme elle-même dans sa nature propre. * Les références à la République se basent sur la nouvelle édition de S. R. SLINGS, Platonis Rempublicam, Oxford, Oxford Classical Texts, 2003. Pour les autres Dialogues, l'édition utilisée est la suivante : (éd. J. BURNET). Les extraits cités ont été retraduits ; cependant, en ce qui concerne la République, je me suis souvent inspiré de l'excellente traduction de P. PACHET (Paris, Gallimard, Collection « Folio », 1993). 1 Par exemple, on ne trouve nulle part de discussion sur ce point dans l'ouvrage classique de T. M. ROBINSON, Plato's Psychology, Toronto, 1995. J'ai étudié les raisons qui ont pu pousser Aristote à identifier parties et facultés dans une communication au colloque sur la psychologie d'Aristote qui s'est tenu à Padoue en mars 2008. 2 J'invoquerai très peu ici le Timée, qui mériterait un traitement à part, car c'est ce dialogue qui doit selon moi être interprété à partir de la République et non l'inverse : en effet, c'est dans la République que les notions de parties et de facultés sont définies et étudiées pour elles-mêmes. J'espère y revenir en une autre occasion. DELCOMMINETTE, Sylvain, "Facultés et parties de l'âme chez Platon"

La dialectique de Platon

MultiMedia Publishing, 2022

La dialectique, un processus qui nous conduit à la connaissance des Formes et finalement à la Forme la plus élevée du Bien, à travers la discussion, le raisonnement, les questions et l'interprétation, a préoccupé les philosophes depuis les temps anciens. Socrate pratiquait la dialectique par la méthode du dialogue oral, qu'il appelait l'art de « la naissance des âmes » (méthode aussi appelée maya, ou méthode d'Elenchus), qui pouvait conduire, selon l'intention de Socrate, à confirmer ou infirmer déclarations, ou à la soi-disant « aporie » dans laquelle aucune conclusion définitive n'a été tirée. Chez Platon, la dialectique est un type de connaissance, avec un rôle ontologique et métaphysique, auquel on accède en confrontant plusieurs positions pour dépasser l'opinion (doxa), un passage du monde des apparences (ou « sensible ») à la connaissance intellectuelle (ou « intelligible ») aux premiers Principes. Il implique également l'ordonnancement des concepts en genres et espèces par la méthode de la division, et embrasse la multiplicité dans l'unité, étant utilisé pour comprendre l'ensemble du processus d'illumination, par lequel le philosophe est éduqué afin d'atteindre la connaissance du bien suprême, le Forme du bien. DOI: 10.13140/RG.2.2.30743.85925

Brague Du Temps chez Platon et Aristote

1 2 1 1 WB S 1 8 3 6 ( 2 ) PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE ISBN~ 130372171 ISSN 0768•0708 Dépôt légal-Ire édition : 198~, avril 2e édition : 1995, décembre (Qj Prr;sses Universitair~s de France, 1g8'l 1 oB, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris AVANT-PROPOS Les travaux présentés ici, s'ils ne forment pas un ouvrage d'un seul tenant, possèdent cependant au moins deux points communs, qui permettent au recueil qui les rassemble de prétendre à quelque unité. Pour commencer par le plus évident, qui est leur slfiet, ils portent tous sur un domaine assez limité de l'histoire de la philosophie, mais dont l'influence se confond presque avec la totalité de cette histoire, à savoir les deux géants de la pensée grecque classique, Platon et Aristote. De plus, la question centrale dans tous ces essais est unique, et c'est celle du temps. Pour passer à ce qui, moins visible, est pourtant décisif, l'origine de ces textes est commune : le Centre de Recherches sur la Pensée antique (Centre Léon-Robin), séminaire de Pierre Aubenque, qui a consacré deux ans de ses travaux aux conceptions philosophiques du temps dans l'Antiquité. Une première version du premier, du second et du dernier texte y a été présentée sous forme d'exposés, respectivement les 7 avril et 15 décembre 1978, et le 23 février 1979· L'essentiel de l'argument du troisième est sorti d'une intervention faite le 19 janvier 1979· A part quelques additions et corrections minimes, la rédaction définitive date de juin 1979· La publication aurait été impossible sans l'amicale insistance de Jean-Luc Marion. Je ne puis renoncer au seul plaisir pur que m'auront procuré la rédaction de ces pages : celui de pouvoir dire merci. Pierre Aubenque a bien voulu accepter ce genre de travaux dans son séminaire. Plusieurs membres de celui-ci m'ont communiqué des remarques pertinentes dont j'ai tenu compte. Emmanuel Martineau m'a de jort bonne grâce laissé interrompre un exposé décidément philosophique 1 par mes émois de philologue opsimathe. Jacques Brunschwig, Denis 0' Brien et Heinz Wismann ont lu et discuté certains de ces textes à différents stades de leur élaboration. Mais je suis parfaitement capable de m'être trompé tout seul. Paris, avril 1981 1. Cf. Conception vulgaire et conception aristotélicienne du temps ( ... ), dans Archiver d1 Pbi/oropbit, t. 43 (198o), p. 99-uo.

Aristote, "Métaphysique" A, 1-2: un texte "éminemment platonicien"?

Elenchos, 2011

Based on the study of two polemical allusions to platonic dialogues in the first two chapters of Aristotle's Metaphysics, the present article aims at showing that they both introduce to the sharp criticism of Plato's theory of Ideas which Aristotle develops at length in the later part of Book A. Indeed, both references to Republic ii 379 c-d and Gorgias 448 c, while being very allusive, betray a clearly ironical tone and reveal how polemical Aristotle's purpose is when he quotes Plato in these pages. A new interpretation of the opening of Book A is thus proposed: this paper suggests that, far from being an``outstandingly platonic'' text despite of its being deeply imbued with platonic references, the very beginning of Aristotle's Metaphysics already conveys subtle but systematic criticism against Plato, which derives precisely from Aristotle's peculiar use of platonic references. Finally, on the ground of textual details related to the main subject of this paper, a hypothesis is made regarding the role of platonic circles in the ancient transmission of Aristotle's Metaphysics.