Quand la vidéo d'art réinvente l'espace filmique / Close (2002) (original) (raw)

Les nouveaux territoires de l’art vidéo

Sociologie et sociétés, 2002

Résumé En s’appuyant sur la distinction entre espace d’exposition et espace de circulation des oeuvres, l’article met l’accent sur la diffusion internationale de l’art vidéo depuis la fin des années 1990. Alors que la reconnaissance institutionnelle (marché et musée) de cette forme d’art a été étroitement associée à l’installation (Bill Viola, Gary Hill, Douglas Gordon...), la récente multiplication des rencontres et des festivals internationaux a mis sur le devant de la scène les monobandes destinées à la projection en salle. Jumelées à l’arrivée de la vidéo numérique, qui rend très aisée la production et la postproduction d’une bande, ces nouvelles conditions de diffusion offrent aux jeunes artistes un accès quasi immédiat à la scène internationale. Mais comme le montre l’exemple de Pascal Grandmaison — un vidéaste montréalais en début de carrière —, cette internationalisation de la vidéo, loin d’être le signe de la consécration de l’artiste, n’est, paradoxalement, que la première...

Déconstruction et reconstruction du dispositif cinématographique dans l'art vidéo : appropriation et détournement de films, spatialisation et ré-spatialisation des vidéos

2014

Comment inciter a lire un produit audiovisuel autrement ? M’etant confronte a cette question avant et pendant la creation de plusieurs oeuvres, ma reponse artistique a ete d’ordre pragmatique : en modifiant le dispositif cinematographique. Le present memoire comprend un ensemble de themes et de reflexions developpes dans le but de vous faire decouvrir mon parcours artistique, portant une attention particuliere sur le travail de deconstruction et reassemblage de films qui est derriere la plupart de mes creations. La passivite physique et mentale du spectateur des images en mouvement etant mise en cause dans ma pratique, c’est aussi a la notion de « spect-acteur » et a l’invention de nouveaux dispositifs audiovisuels que mes recherches se verront renvoyees dans le developpement de ce memoire.

Le vidéoclip : de la forme brève cinématographique au médium autonome

in Sylvie Périneau (dir.), Les formes brèves audiovisuelles, 2013

Cet article propose d’examiner le clip, sur les plans historique et esthétique, à partir de trois questions relatives à sa nature de forme brève. 1 : la notion de « forme brève » supposant souvent un « modèle long » à l’aune duquel on juge de cette brièveté (Poppelard), de quoi le clip serait-il une forme abrégée ? 2 : à partir de quel degré d’émancipation par rapport à ce modèle long la forme brève peut-elle être reconnue comme une forme autonome ? 3 : quelles sont les conséquences « positives » de la brièveté sur la poétique du vidéoclip ? Avec les trois modèles constitutifs d’une « poétique du clip » qu’il propose (performatif, narratif, conceptuel), l’article montre que, loin de « s’accommoder » des contraintes de brièveté, le vidéoclip les intègre pleinement comme conditions constitutives de son mode d’expression et de légitimation, et comme éléments de distanciation critique vis-à-vis des formes « longues » du cinéma institutionnel, du programme télévisuel et du spectacle musical.

L’art vidéo: transformation de l’image vivante

Ensayos: Historia y Teoría del Arte

This article presents an analysis of the evolution of video art and its approach to performance by applying the principles of video-performance to the works of Bill Viola. Its goal is to trace the historical references of video art, going through its ramifications to demonstrate how this aesthetic becomes multisensory artistic experience: art as experience that touches the senses of the body, becoming a “corpo-sensory” aesthetics, conceptual and physical. Methodologically, it studies -through bibliographical references- the historical and socio-political context influencing these aesthetic transformations. Moreover, it analyzes the works of Bill Viola, as presented in the film Bill Viola, the experience of the infinite.

Toucher aux limites du filmique : Images du monde visionnaire (1963)

Le cinéma face aux histoires du regard, LOUIS-LUMIÈRE no. 11, sous la direction de Laurent Jullier et Vincent Lowy , 2018

Résumé En s’appuyant sur Images du monde visionnaire, film du poète Henri Michaux, réalisé par Eric Duvivier, cet article questionne, à travers une réflexion phénoménologique, les capacités du médium filmique à représenter l’environnement de perception suscité par la prise de stupéfiants. Si l’ambition du film était de traduire l’expérience perceptuelle des drogues hallucinogènes (en particulier la mescaline, la psilocybine et le haschich), Michaux exprime, dès la sortie, son insatisfaction face au médium cinématographique, l’accusant de ne pas pouvoir rendre compte des visions mescaliniennes. Force est de constater que le film échoue non seulement dans la traduction de ces visions, mais aussi dans celle des expériences sensorielles décrites par Michaux dans ses poèmes. Cependant, si le médium impose effectivement certaines contraintes, c’est le poète lui même qui, en sa position d’auteur, a entravé le travail de Duvivier, le reléguant au rang de technicien. Ce dernier n’aura pas eu la liberté de penser l’articulation des images et d’exploiter le potentiel artistique du montage. Cet article tente de démontrer que c’est sur le plan théorique et non artistique que l’on peut expliquer l’échec du film. Abstract: Relying on the film Images du monde visionnaire, by Henri Michaux, directed by Eric Duvivier, this article questions, through a phenomenological mentation, the hability for films to represent the perceptive environment experienced when taking narcotics. While the ambition of the movie was to translate the perceptual experience of mind-expanding drugs (in particular mescaline, psylocybin and hashish), Michaux expresses his discontent with the cinematographical medium right at the release of the film, regretting it could not show mescalinian visions in a more realistic way. One has to admit the movie failed not only to translate these visions, but it also failed to translate the sensorial experiences described in Michaux’s poems. However, although the medium implies some coercions, the poet himself, as an author, interfered in Duvivier’s work, making him more of a technician than a director. Duvivier had no power over the way the images were articulated and wasn’t able to develop the artistic potential of the montage. This article demonstrate that the movie doesn’t fail on an artistic basis but rather on a theoretical basis.

Les géodispositifs cinématographiques : l’espace mis en action

M@ppemonde, 2016

L’article vise a eclairer la place et le role des cartes, SIG, bases de donnees geographiques et autres geodispositifs qui apparaissent au cinema. Apres une introduction theorique et bibliographique suivie d’une definition, un cadre typologique est propose pour decrire les geodispositifs que l’on trouve dans les films, a partir de la collection rassemblee dans un blog collectif. Les differents types sont listes et illustres par des exemples precis de films. Une analyse des geodispositifs proprement cinematographiques precede une conclusion sur le double apport d’une analyse de ce type pour le cinema et la cartographie.