Le désir (Avancé) (original) (raw)
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Le désir (Entrée Grand Public, L'Encyclopédie Philosophique)
2017
Les désirs sont centraux pour agir et être heureux. Qu'est-ce qu'un désir et en quoi sont-ils importants ? Dans cette entrée, nous tenterons de mettre les mots sur cette expérience si familière. Nous présenterons les principales conceptions du désir en philosophie occidentale, en particulier la théorie motivationnelle (désirer est être motivé à agir) et la théorie évaluative (désirer est faire l'expérience du bien). Dans un deuxième temps, nous examinerons la thèse selon laquelle le bonheur consiste en la satisfaction de nos désirs. Enfin, nous conclurons en interrogeant trois types de désir qui semblent vitaux: l'espoir, la curiosité et le désir sexuel.
2023
Le désir se présente comme le moteur primordial de notre action dans le monde : sans la force et l'impulsion qu'il nous octroie, nous serions contraints à l'inertie. De ce point de vue, le désir doit être conçu comme le fondement de la volonté délibérée et réfléchie qui nous caractérise en tant qu'êtres humains : la raison pratique se résumerait ainsi à ordonner, sélectionner, organiser nos désirs afin de nous permettre d'atteindre à une satisfaction sans cesse croissante et, finalement, au bonheur. Cet optimisme se heurte toutefois à la nature tout à la fois opaque (nous ne connaissons pas toujours les motifs qui nous meuvent) et indomptable du désir, celui-ci paraissant se définir essentiellement par une hyper-puissance et une insatiabilité qui empêche la réflexion pratique plutôt qu'elle ne la fonde. Dans ces conditions, l'idée d'une action rationnelle ne vire-t-elle pas à l'oxymore ? Faut-il donc accepter, pour continuer de se mouvoir et d'agir, d'être le jouet de désirs par essence irrationnels ? Inversement, si nous voulons absolument être fidèles à la raison, devonsnous éteindre l'ensemble de nos désirs ? Le but de ce cours sera ainsi d'approcher ces problématiques en mettant au jour les rapports intimes du phénomène du désir avec les thèmes de la conscience, du corps, et de l'éthique. Après avoir souligné l'aspect tragique du désir comme passivité, manque, et souffrance, nous insisterons sur son caractère motivationnel indispensable pour notre engagement pratique dans le mondela raison seule étant incapable de nous mouvoir. Enfin, dans un dernier temps, nous révélerons l'apport positif des désirs vis-à-vis de la connaissance du bien : loin d'être de pures impulsions aveugles, ceux-ci nous dévoilent ce qui compte pour nous et participent ainsi à constituer un monde riche en valeurs.
Le désir dans la Tradition chrétienne
Le désir en question : regards bouddhistes et chrétiens. Actes du colloque interreligieux du 05 au 08 juillet 2012 au Centre Théologique de Meylan-Grenoble (CTM), 2015
Not being able to count on the univocity of the term "desire", nor even on the perfect unanimity of the Christian Tradition, I am nevertheless summoned to go through twenty centuries of Christianity in a short period of time in order to draw points of reference. During its history, how has Christianity generally positioned itself in the face of the question of desire? What did he say about it? How did he try to "manage" it? And finally, how to understand an attitude made of "clair-obscur", What did he say about it? How did he try to "manage" it ? And finally, how to understand an attitude made of "clair-obscur", that is, ambiguous ? Ne pouvant compter ni sur l'univocité du terme « désir », ni même sur la parfaite unanimité de la Tradition chrétienne, me voilà pourtant sommé de parcourir en peu de temps vingt siècles de christianisme afin d'en tirer des points de repère. Durant son histoire, comment le christianisme s'est-il en général positionné face à la question du désir ? Qu'en a-t-il dit ? Comment a-t-il tenté de le « gérer » ? Et finalement, comment comprendre une attitude faite de clair-obscur ?
Deleuze et l'a-narrativité du désir
in Gilles Deleuze la logique du sensible, Adnen Jdey dir., 2013
L'article tisse des liens entre la philosophie deleuzienne et la psychanalyse lacanienne.
Liberté, 2022
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Langage et désir dans Discours, figure
Revue Philopsis, 2020
Dans « Le désir et son interprétation », compte-rendu tiré des Leçons de 1958-1959, Jacques Lacan affirme que « [s]ur la nature du désir, si nous ne cherchions à rester au plus près de l'expérience analytique, il conviendrait d'interroger les poètes. Ils témoignent, en effet, du rapport profond entre le désir et le langage […] 1. » À peu près dix ans plus tard, dans Discours, figure, Jean-François Lyotard reprend en quelque sorte ce propos de Lacan contre lui-même et la vague structuraliste du moment, soutenant que si le rapport est profond entre désir et langage, ce n'est pas parce que l'inconscient est structuré comme langage mais parce que celui-ci est plus que langagier. Se dessine alors toute une critique de la psychanalyse, de la linguistique et de l'anthropologie privilégiant le langage devant le sensible, mais aussi une critique de la dialectique spéculative hégélienne, qui d'après Lyotard inspire cette version du structuralisme. En bref, selon Lyotard, le langage ne se réduit pas à la signification parce qu'il est en contact avec le sensible et travaillé par le désir. Non seulement les poètes mais les arts en général en portent témoignage. De surcroît, Discours, figure pourrait se lire comme une histoire de violence réciproque, voire constitutive, entre le sensible et le langage qui mènerait le lecteur à la problématique du désir.