La tension érotique des images (original) (raw)

La sémiose du texte érotique

Recherches sémiotiques, 2009

Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998.

La violence faite aux images

Derrière la plupart des images, quelque chose disparaît." a écrit Baudrillard. "Quelque chose d’unique, le calme, le secret, la mort." D’après le philosophe, l’image est aussi violence, une violence qui manipule, qui prend notre regard fasciné en otage. La violence des images tient à ce qu’elles font miroiter un monde où tout semble toujours actuel et maîtrisé. "Bien que les images montrent tout, il n’y a pourtant plus rien à voir." dit Baudrillard.

Lecture de l’image érotique : théorie d’une pratique

Cahiers du Centre de Linguistique et des Sciences du Langage

LE. CHOIX DE L'IMAGE EROTIQUE comme terrain d'enquête relève d'une stratégie de recherche qui consiste à aborder un problème par l'étude d'un cas limite. Le pari heuristique qui est ainsi fait ·consiste à poser "hypothèse que le phénomène considéré n'est pas une anomalie, mais, au contraire, révèle des caractéristiques essentielles par une exagération naturelle de ses traits les plus importants. Le problème de la lecture de l'image vise en effet une expérience qui, pour être commune, triviale même, nlen est pas moins extrêmement complexe, et, à bien des égards, mystérieuse, magique presque, voilée de cette illusion q�'est la transparence ou la simplicité. Pour conceptualiser et problématiser ce mode particulier de l'existence quotidienne, il convient de construire l'interface qui unit pour le temps de la «lecture » d'une part un système neurophysiologique et cognitif et d'autre part un ou plusieurs objets doués de qualités sensibl...

L'imaginaire érotique

Dans le cadre de l’activité professionnelle auprès d’usagers enfants, adolescents, jeunes adultes et leurs familles, les professionnels sont parfois confrontés à des faits, des comportements, des aspects, des contenus, des idées, touchant à la sexualité et son imaginaire, qui peuvent être troublants, dérangeants, voire déstabilisants. L’objectif de cet article est d’apporter des éléments théoriques de connaissance concernant l’imaginaire érotique et ses effets, en prenant appui sur les données scientifiques les plus récentes. A côté de ces éléments théoriques, l’article comprend aussi des approches pratiques et concrètes de l’imaginaire érotique, destinées à permettre au professionnel de dédramatiser, de prendre de la distance et de réfléchir sur ces contenus. Au final, outre le renforcement des connaissances et de la culture sur ce sujet délicat, cet article vise à permettre au professionnel d’adopter une attitude plus neutre, distanciée et dans la maîtrise, face aux éléments érotiques qu’il pourrait rencontrer à l’avenir dans le cadre de son travail et de ses missions.

La plénitude dynamique des images

Em Questao, 2013

Cet article aborde les conséquences théoriques des postulats de Bachelard sur la notion d'image qui critiquent la tradition occidentale qui traite l'image comme toujours soumise à un modèle de référence et donc définie par opposition à la perception de l'objet réel. On montre comment Bachelard s'approche et s'éloigne de Sartre, Schopenhauer et Nietzsche. On conclut que la dynamique établie par le jeu entre la résistance du monde et les stratégies de l'être imaginative est ontologique dans la notion bachelardienne d'image. Mots-clés: Palav Bachelard. Image. Dynamique. Revista da Faculdade de Biblioteconomia e Comunicação da UFRGS v. 19, n.2-Jul./Dez. 2013 La plénitude dynamique des images Jean-Jacques Wunenburger | 21 intelligible, l'image, en tant qu'icône (eikon), se donne toujours au moins comme écart, déficit, moindre-être. Bachelard a rompu à bien des égards avec cette tradition dominante en redonnant à l'image un statut transcendental, en la dotant d'une antécédence par rapport au perçu et surtout en conférant aux images une valence ontologique proche de celle du courant herméneutique, comme celui de P. Ricoeur ou H. G. Gadamer qui n'hésitent pas à redonner à l'image, langagière ou visuelle, un supplément ou un surplus d'être par rapport à ce à quoi elle renvoie. Pourtant cette donation de l'image, cette ontophanie, cette densité symbolique de l'image impliquent-elles que l'imagination se laisse résorber dans une attitude d'adoration de l'image de fixation sur elle, de surdétermination de sa présentification ? Bachelard n'a-t-il pas, dans le champ cognitif comme esthétique Revista da Faculdade de Biblioteconomia e Comunicação da UFRGS v. 19, n.2-Jul./Dez. 2013 La plénitude dynamique des images Jean-Jacques Wunenburger | 34 A Plenitude dinâmica das imagens Resumo: Este artigo busca as consequências teóricas dos postulados de Bachelard sobre a noção de imagem, os quais criticam a tradição ocidental que aborda a imagem como sempre sujeita a um modelo referencial e, portanto, definida em oposição à percepção do objeto real. São apropriadas contribuições da tradição platônica e da hermenêutica de Ricoeur e Gadamer. Mostra-se como Bachelard se aproxima e se afasta de Sartre, Schopenhauer e Nietzsche. Conclui-se que o dinamismo, dado pelo jogo entre a resistência do mundo e as estratégias do ser imaginante são fundantes da noção de imagem em Bachelard.

« Images pour que notre main s’émeuve »

Études françaises, 2015

Depuis plus de trente ans, l’historien de l’art et philosophe Georges Didi-Huberman s’attache à exposer les conditions d’apparition de l’image et son rapport de plus en plus problématique, « en crise », dirait-il, à la représentation classique. Il s’agit dans cet article d’analyser la façon originale avec laquelle Didi-Huberman regarde une oeuvre d’art, depuis un angle toujours décalé qu’il emprunte à la psychanalyse et tout particulièrement à l’interprétation des rêves. Entre association d’idées et vision « voyante », concentration et attention flottante, l’approche de Didi-Huberman saisit au vol (comme la phalène auquel il fait souvent référence) ce que les historiens positivistes de l’art n’aperçoivent pas toujours dans une oeuvre. Se rapprochant en ce sens de Jacques Derrida qui, se tenant toujours aux abords de l’art, fait voir tout autre chose dans les « dessous » des oeuvres, Didi-Huberman convertit dès lors, par une attention sensible portée à l’écriture, le trouble qui lui ...