Lending in Wartime, Histoires de Prêts. Mémoires et Enjeux des Prêts dans les Musées, Ecole du Louvre, Paris (original) (raw)
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Cahiers de l'Ecole du Louvre, 2015
Il sera ici question d’aborder, à travers le cas de deux expositions, un moment clé de l’histoire du Laboratoire du musée du Louvre. Créé en 1931 sous la tutelle du Département des Peintures du Louvre, puis mis en caisses à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, ce service est rouvert en 1946. A sa tête, Madeleine Hours, ancienne chargée de mission, est déterminée à assurer son renouveau. L’ambitieuse politique qu’elle mène alors est novatrice à plus d’un titre. Avec les expositions Hommages à Léonard de Vinci (1952) puis Rembrandt, étude photographique et radiographique (1955), elle soumet un nouveau type de documents au regard du public à travers un propos didactique et contribue ainsi à faire de son service un instrument indispensable à l’historien de l’art, tout en assurant la notoriété du Laboratoire sur le sol français, puis à l’étranger.
Le Mont-de-Piété de Paris est un établissement public de prêt sur gage créé en 1777, pour lutter contre l’usure. Il joue un rôle fondamental dans l’économie de la capitale, et particulièrement dans celle des classes populaires qui disposent souvent de leurs biens pour seule richesse. Mais les engagements – c’est-à-dire l’échange de l’objet contre une somme d’argent – sont également, dans leur très grande majorité, effectués par des femmes : ils font partie du travail domestique des épouses dans les ménages populaires, des domestiques dans les foyers bourgeois et quelques femmes des classes supérieures s’y risquent parfois. Ces emprunteuses se trouvent confrontées aux employés masculins du Mont-de-Piété et surtout aux commissaires-priseurs, issus des classes supérieures et qui détiennent le monopole de l’estimation des objets. Le prêt sur gage se révèle alors être un rapport de force économique, traversé par des dynamiques de genre et de classe qui façonnent les cadres de l’échange.
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