Opus93-Droit et mentalité deux exemples chinois (original) (raw)

Normes sociales et légitimité en Chine contemporaine

2010

Isabelle Thireau, directrice d’etudes Normes sociales et legitimite en Chine contemporaine Le seminaire de cette annee a ete consacre a l’etude de l’administration chinoise dite des Lettres et des visites. Creee formellement en 1951, celle-ci a pour fonction de recevoir et de transmettre a l’administration centrale et locale, du Parti communiste comme de l’Etat, les temoignages provenant de la population. Ces temoignages peuvent contenir des suggestions ou des critiques, des denonciations ou ...

Normes sociales et légitimité dans la Chine contemporaine

2012

Isabelle Thireau, directeur d’etudes Enseignement suspendu durant l’annee universitaire 2010-2011 Alain Cottereau, directeur d’etudesStephane Baciocchi, ingenieur d’etudesCarole Gayet-Viaud, maitre-assistant associee a l’ENSAPLV Pratiques d’enquete et sens de la realite sociale : approches sociologique, anthropologique et historique Poursuivant l’analyse des enquetes de terrain, le seminaire de cette annee s’est consacre plus particulierement a un aspect neglige des experiences d’investigatio...

La Consolidation du Droit en Chine

RIDC 2019-4, 2019

La Revue internationale de droit comparé consacre un dossier spécial au droit chinois en raison d’un événement majeur dans l’évolution du droit de la République populaire de Chine, l’adoption en mars 2020 du premier Code civil depuis la création de la République populaire de Chine le 1er octobre 1949, marquant ainsi un pas important dans la consolidation « l’État de droit socialiste aux caractéristiques chinoises ». La première partie consacre trois articles aux nouvelles sources du droit. La Cour populaire suprême, qui oeuvre à l’édification du droit chinois, a décidé d’élargir son pouvoir d’interprétation en publiant depuis 2010 des cas directeurs (guiding cases) afin de rendre les décisions des tribunaux chinois plus uniformes et plus transparentes, et ainsi contribuer à améliorer l’effectivité du droit en Chine. La deuxième partie consacre quatre articles à l’analyse du nouveau Code civil. Avec l’adoption complète du Code civil en mars 2020 au terme d’un très long processus d’élaboration, le droit chinois atteint une phase de maturité. Très attendu, le Code civil est divisé en deux parties (partie générale et partie spéciale, cette dernière comprenant six livres). Une traduction française des Principes généraux du droit civil, première partie du Code, publiée en 2017, est également présente dans ce numéro. La troisième partie aborde deux aspects importants du droit chinois, le règlement des litiges et le droit économique. Tout d’abord, sont ici traités l’arbitrage, l’appel judiciaire, et le statut des entreprises publiques, sujets importants depuis l’ouverture économique de la Chine en 1978 avec l’arrivée massive d’investissements étrangers. D’autre part, le rôle économique majeur joué par la Chine dans le commerce mondial et l’affirmation d’un modèle d’économie socialiste de marché ont influencé une législation économique de plus en plus attentive aux droits des entreprises et des personnes, comme le montre les deux articles consacrés à la réforme de l’invention de salarié et à la réforme de l’impôt sur le revenu. Ce dossier est complété par un article sur le dictionnaire juridique chinois-français ainsi que par une table des lois récentes (2013-2019), une table des interprétations de la Cour populaire suprême (2016-2019) et une traduction française de la première partie du Code civil. La publication fin 2019 du très attendu Dictionnaire Ricci du droit chinois – chinois, anglais, français –, premier dictionnaire juridique de cette.ampleur, nous interpelle sur la difficulté à appréhender la structure lexicale et conceptuelle de la langue juridique chinoise, source d’incertitudes dans sa compréhension comme dans sa mise en oeuvre

Le nouveau « retournement » des corps et des esprits en Chine

L'Homme et la société, 2004

Distribution électronique Cairn.info pour Association pour la Recherche de Synthèse en Sciences Humaines (ARSSH). Distribution électronique Cairn.info pour Association pour la Recherche de Synthèse en Sciences Humaines (ARSSH). La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-l-homme-et-la-societe-2004-2-page-97.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.

“La Chine et l’ordre du monde”

2014

Le numéro 52 de la revue Agone est intéressant à plus d’un titre. Constitué d’un ensemble de textes écrits principalement par des intellectuels chinois de renom, il entend porter un regard « sur la Chine de l’intérieur, débarrassé des écrans de l’orientalisme et de la fascination des performances économiques ». Il vient ainsi s’ajouter à une liste de traductions en langue française inaugurée par les Écrits édifiants et curieux sur la Chine du xxe siècle édités par Chen Yan et Marie Holzman (é..

Parler politique. les différents courants intellectuels en Chine

Contrairement à ce que la persistance de la répression en Chine pourrait laisser croire, il existe un espace public 2 et un vigoureux débat politique en Chine. L'objet de cet article est de présenter les différents courants intellectuels en Chine et de décrire la fragmentation et la pluralisation (duoyuanhua) du champ intellectuel chinois. Du libertarianisme le plus anarchique d'un Liu Junning au confucianisme autoritaire et élitiste d'un Jiang Qing, en passant par les différentes variantes d'une socialdémocratie, qu'elle soit libérale, comme celle défendue par Qin Hui, ou étatiste, prônée par Wang Shaoguang, on retrouve les courants de pensée les plus divers dans la communauté universitaire chinoise. Ren Jiantao, intellectuel libéral et professeur de philosophie politique à l'Université du Peuple, attribue cette transformation du champ intellectuel à la politique de réforme et d'ouverture, qui l'a « morcelé en différents royaumes opposés ayant chacun sa sphère d'influence ». Cette fragmentation des courants politiques au sein des élites intellectuelles est aussi liée en partie à la professionnalisation et à l'approfondissement des connaissances sur les théories occidentales et des études sur les pensées traditionnelles chinoises, assez limitées voire rudimentaires jusque dans les années 1990. Censure et patriotisme Avant d'entrer dans le vif du débat, on doit se demander si l'on peut parler de liberté de conscience et de pensée en Chine. La réponse est positive, mais la liberté académique demeure relative et la liberté de publication limitée car les recherches et l'engagement des universitaires chinois sont encore bridés par le Parti et la résilience des phénomènes de censure, même s'ils affectent moins lourdement les débats académiques que la presse et les publications grand public. Les chercheurs engagés cherchent à infléchir les décisions politiques, sans que cela ne signifie qu'ils sont simplement inféodés au pouvoir, auquel ils sont toujours associés d'une façon ou 1 Docteur de l'EHESS en études politiques. ATER de science politique à l'Université Paris 8. 2 J'entends ici l'espace public dans un sens habermassien de sphère intermédiaire entre l'État et la vie privée dans laquelle un « public éclairé », ici des intellectuels et chercheurs s'expriment, débattent et confrontent leurs idées et opinions, réfléchissent collectivement au devenir de la Cité. Jürgen Habermas, L'espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, Paris, Payot, réed. 1988.

L’Etat et le sectarisme en Chine : Le cas du Falungong

John Lagerwey (ed.), Religion et Politique en Asie. Histoire et Actualité. Paris : Les Indes Savantes, pp. 175-186., 2006

Depuis juillet 1999, le Falungong ou Falundafa – la « Grande Loi de la roue dharmique », mouvement populaire dérivé des techniques gymniques du qigong – est la cible d’une sévère campagne de répression en Chine en tant que « secte pernicieuse ». D’après des sources proches du mouvement, plus de 2500 pratiquants seraient morts en prison et dans des camps de travail, et un nombre beaucoup plus élevé demeurent sequestrés. Cette répression fait suite au rassemblement de dix mille adeptes autour de Zhongnanhai, centre nerveux du Parti communiste, le 25 avril 1999 – la plus grande manifestation populaire en Chine depuis le mouvement étudiant de 1989. Si, comme il se décrit, le Falungong n’est qu’une « pratique de méditation et d’exercices avec des enseignements basés sur les principes éternels de ‘vérité – compassion – tolérance’ », comment ses millions de pratiquants sont-ils devenus la cible d’une des plus intenses campagnes politiques lancées par le Parti depuis la Révolution Culturelle?