"Introduction" au numéro "Pascal (1623-1662)" de la revue XVIIe Siècle (original) (raw)
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Pascal, observatoire d'une langue littéraire de la Première modernité
La Littérarité des belles lettres. Un défi pour les sciences du texte ?, dir. C. Badiou-Monferran, Paris, Classiques Garnier, collection « Investigations stylistiques », 2013
En tant que composante de l'histoire des formes, la stylistique historique est également une composante de l'histoire. Au-delà du truisme, c'est dire, avant tout, que, loin de penser les oeuvres littéraires comme autant d'univers autonomes et anhistoriques, cette discipline ne peut manquer de partager l'attachement de l'analyse du discours à explorer, sous ses différents aspects, la relation nouée par les textes littéraires avec le contexte dont ils émergent et qui, stricto sensu, les informe au moins en partie. Le parallèle ne saurait pourtant être mené trop loin, car la stylistique historique ne commence vraiment que là où, de son propre aveu, s'arrête l'analyse du discours. Et si cette dernière postule que « sans doute Descartes ou François de Sales écrivent-ils "bien", mais c'est en vertu d'une nécessité philosophique ou religieuse historiquement définie, et non parce qu'il y aurait en eux on ne sait quel supplément de qualité littéraire qui les ferait excéder leur prosaïque condition de philosophe ou d'auteur religieux » 1 , la stylistique historique, pour sa part, se donne justement pour tâche de préciser non seulement les déterminations contextuelles, mais encore la nature de cet « on ne sait quoi » dont se désintéresse, par choix, l'analyse du discours.
Pierre Pascal, Journal de Russie (1928-1929)
2018
Quatre volumes du journal de Russie de Pierre Pascal, couvrant les années 1916 à 1927, avaient été édités de son vivant. Le journal qu’il a tenu au cours des années 1928 et 1929, en revanche, était resté en l’état de manuscrit et n’avait pas été annoté ni commenté par l’auteur lui-même. Il est enfin publié, grâce à l’énorme travail fourni par Jacques Catteau, Sophie Cœuré et Julie Bouvard pour composer ce texte et rédiger les multiples notes indispensables au lecteur (sans oublier l’important..
"Pascal et la rhétorique biblique"
Pascal et la rhétorique biblique Le 27 octobre 2012, lors de la Journée d'étude internationale présidée par Philippe Sellier, et organisée par Laurent Susini dans le cadre de la Société d'Études du XVII e Siècle, pour célébrer le trois cent cinquantième anniversaire de la mort de Pascal, j'avais été invité à exposer mon analyse du Mémorial, conduite selon les modalités de l'analyse rhétorique biblique. J'avais dû consacrer toute la première partie de mon intervention à la présentation de la rhétorique biblique, même s'il m'avait fallu le faire de manière outrageusement abrégée 1. Cet exposé étant supposé connu, il est possible aujourd'hui de commencer in medias res. Nos commentaires des textes bibliques se développent selon quatre rubriques : 1. Le texte, c'est-à-dire critique textuelle, questions grammaticales et recherches lexicographiques ; 2. La composition, soit l'organisation du texte à tous ses niveaux ; 3. Le contexte, historique, littéraire ; [p. 72] 4. L'interprétation. Il va sans dire que cette dernière rubrique représente le but ultime de toutes les opérations précédentes. N'étant pas pascalien, je me limiterai ici à la seconde rubrique, la composition, laissant aux spécialistes ce qui est de leur ressort. En réalité, je présenterai encore aujourd'hui la rhétorique biblique et sa technique 2 ; cependant je ne l'illustrerai pas avec des textes bibliques, mais avec des textes tirés des Pensées. Le choix de ces textes n'est donc pas dicté par le contenu, mais par la forme, à partir du premier niveau de composition, celui du « segment » jusqu'à celui du « passage », en passant pas ceux du « morceau » et de la « partie ». A. LE SEGMENT Le segment peut comprendre deux membres, trois membres et même un sel membre. Le segment sera donc unimembre, bimembre ou trimembre, ou, si l'on préfère parler grec, « monostique », « distique » et « tristique ». La majorité des segments sont bimembres, moins souvent trimembres, plus rarement unimembres. Cela dans la Bible ! Trop peu de textes pascaliens ont été analysés en termes d'analyse rhétorique biblique pour qu'il soit possible de se prononcer. Chacun des textes suivants est un fragment.
Anne-Orange Poilpré (dir.), Faire et voir l’autorité pendant l’Antiquité et le Moyen Âge. Images et monuments, actes de la journée d’étude tenue à Paris le 14 novembre 2014 à Institut national d’histoire de l’art, Paris, site de l’HiCSA, 2016
Le texte qui suit propose quelques pistes de réflexion issues de la journée d’études tenue à Paris sous le titre Faire et voir l’autorité. Le sujet étant très vaste, deux aspects précis retiendront notre attention : « faire » et « voir », dans le contexte du pontificat de Pascal Ier, entre le 817 et le 824, long de sept ans à peine, mais marqués par une intense activité édilitaire.
André Pessel : Les Versions du sujet. Étude de quelques arguments sceptiques au XVIIe siècle
2020
Les versions du sujet[1] de André Pessel, mort en décembre 2019, est la compilation réécrite de six études publiées dans divers livres ou revues entre 1999 et 2008 sur les divers modes d’arguments sceptiques au XVIIème siècle. L’introduction remarquable indique les ambitions de l’ouvrage : se dégager de la simple collection de personnes ou d’arguments propres aux cabinets de curiosités, et ainsi, dans le même temps, sonder l’argumentation sceptique, non plus selon la simple alternative des critiques théologico-politiques, mais en deçà, d’observer comment ces auteurs « libertins » ont travaillé les figures de la subjectivité pour questionner la Providence. http://www.actu-philosophia.com/andre-pessel-les-versions-du-sujet-etude-de-quelques-arguments-sceptiques-au-xviie-siecle/?fbclid=IwAR0s8DmfD8xRXK6NZW\_deCqldacS3oqRlvmiZkTdjWyCtwb4HOB9ruwTMyg