L’équivoque dans les métiers de la communication (original) (raw)

L’incommunication, sel de la communication

Hermès, 2015

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La communication à l’époque de sa reproductibilité technique

In questo saggio l’autrice si interroga sul ruolo delle istituzioni educative tradizionali nel contesto della società contemporanea caratterizzata dalla crisi delle ideologie forti (Vattimo, Rovatti, 1983), dalla trasformazione economica da un capitalismo di produttori ad un capitalismo di consumatori (Bauman 1998), dalla fine delle grandi narrazioni (Lyotard,1979). In particolare si analizza come lo sviluppo delle tecnologie della comunicazione e le esperienze mediate dai circuiti digitali, che sembrano acquistare maggiore realtà delle relazioni dirette, hanno modificato profondamente la natura dei vissuti soggettivi. In questo quadro di riferimento, la didattica delle lingue-culture, in quanto disciplina di intervento, si trova a dover agire per ristabilire la centralità del soggetto apprendente a tutti i livelli: quello della classe, della ricerca, del mercato, delle istituzioni e delle istanze politiche.

Le malentendu comme structure de la communication

22 dossier S i la communication peut être considérée comme pathologiquec'est-à-dire provoquant des désordres, des souffrances ou des aberrations quand elle fonctionne trop bien -peut-on, à l'inverse, considérer que, pour éviter qu'elle n'engendre des pathologies, il faut admettre qu'elle repose sur un malentendu ? C'est la thèse que nous défendons dans ce texte. Avant nous, d'autres ont avancé l'idée que « la compréhension [était] un cas particulier du malentendu » 1 (Culioli, 1990 : 39). Toutefois, cette formule ne remet pas en question le présupposé selon lequel une bonne communication repose sur la transparence de l'intercompréhension : elle suggère juste que cela survient rarement. Le fait est que les recherches en information et communication sont encore aujourd'hui confrontées à des dif cultés qui les travaillent depuis leur émergence et qui sont relatives à une tension entre le champ du savoir et celui de l'action. En effet, dès qu'il y eût conscience de l'importance des activités de communication dans les sociétés, celles-ci furent rapportées à des enjeux qui déterminèrent, pour partie, la pertinence des modèles. La portée empirique des processus de communication a directement conduit à ce que médias et techniques soient pris dans une visée d'instrumentalisation : les médias de masse, relais de l'émancipation des masses ou, au contraire, de leur abrutissement ; les techniques de communication, relais de tous les désirs de manipulations, et actuellement, la culture, relais d'une resocialisation, d'un remaillage du tissu social par le biais de la médiation culturelle... Toutes ces conceptions reposent sur l'idée qu'il existe une bonne et une mauvaise communication : la bonne étant une communication réussie, c'est-à-dire débouchant sur des effets conformes à l'intention de l'émetteur ; la mauvaise échouant à les faire coïncider. Une communication ef cace est donc considérée comme transmission et non comme véritable médiation, qui, quant à elle, suppose un rapport plus compliqué à l'altérité. Qu'on la pratique ou qu'on s'en offusque, la communication est un quasi-synonyme de manipulation et renvoie à une mécanique de l'activité symbolique qui prive le destinataire de toute liberté et de toute parole propre (d'autant plus, bien entendu, s'il n'est pas éduqué). C'est cette idée, ainsi que le modèle de la communication comme transmission qui l'accompagne, que nous voulons questionner. Nous le ferons à partir d'un domaine empirique permettant de mettre en relief l'illusion qui caractérise l'idée d'une réussite de la communication : l'étude de systèmes de communication homme-animal. 1 Il est singulier qu'A. Culioli (1990) fasse usage de ce qu'il indique être son « aphorisme favori » au sujet d'une discussion sur l'activité signi ante développée dans une relation avec un animal (un chat). qdc 15.indd 22 28/05/09 10:59:20 2 Expérience d'une non-dualité qui signe l'état fusionnel avec « l'Un ». La notion de « sentiment océanique » a été discutée par S. Freud en 1929 dans Le malaise dans la culture. 3 Les témoignages qui seront utilisés ici ont été recueillis entre 1990 et 1996 dans le cadre d'une enquête ethnographique sur les types de rencontres entre humains et dauphins dans trois pays : Australie, France et Grande-Bretagne. Ils comportent des témoignages écrits et des témoignages recueillis oralement. 4 Dans la dé nition du neurophysiologiste F. Varela (1988), l'énaction est la perception en tant qu'action. Par leurs actions les organismes, humains ou non, spéci ent leurs mondes. Ceux-ci constituent alors leurs mondes propres. Dans la théorie de l'enaction, ce sont les actions concrètes des systèmes vivants qui instituent et spéci ent ce à quoi ils sont sensibles dans l'environnement, leur monde ou niche écologique (Gérard et al, 2005). C'est ce phénomène de spéci cation d'un monde à travers l'action et la perception que désigne le terme d'enaction. qdc 15.indd 23 28/

L’évolution de la communication d’entreprise

Recherches en Communication, 2006

La communication d'entreprise n'est pas une discipline fi gée, c'est un domaine en évolution constante. Ses caractéristiques actuelles semblent fort éloignées des paramètres qui jalonnaient la sphère de la communication organisationnelle jusqu'au milieu des années 90 où l'on pouvait encore s'interroger sur le degré de professionnalisme de la fonction communication 2. Parmi les tendances actuelles, huit évolutions ayant des effets majeurs sur le métier de communicant peuvent être constatées. La remise en cause de la communication d'entreprise Aux côtés d'actions sporadiques des mouvements antipublicitaires, la communication d'entreprise traverse une période diffi cile qu'il est possible d'analyser en trois étapes.

La profonde ambivalence de la communication

2010

La profonde ambivalence de la communication Ce texte est un pré print Pour le citer : Dacheux E. (2010), « La profonde ambivalence de la communication » in Eric Dacheux (coord.), La communication, Paris, CNRS éditions, pp. 11-31 La communication est un processus ambivalent, profondément ambigu. En effet,on peut avec raison soutenir qu'elle est partout (dans nos foyers, sur nos lieux de travail, dans nos associations, etc.), qu'elle touche tout le monde (bébés, vieillards, riches, pauvres, occidentaux orientaux, etc.), qu'elle est un fait social total (concerne aussi bien, la culture que la politique ou l'économie). Mais, à l'inverse, on peut tout aussi bien arguer que la communication n'est nulle part : les familles se disloquent, les entreprises deviennent des marchés internes, deux milliards d'individus n'ont pas accès à l'électricité et se trouvent exclus des réseaux mondiaux de la communication, tandis que les autres échangent de pseudo à pseudo à des milliers de kilomètres de distance mais méconnaissent leurs voisins, etc… Alors société de communication ou société d'incommunication ? Les enjeux de la communication Difficile de trancher, en tout cas, si l'on veut restituer à la communication toutes ses caractéristiques contradictoires. Par contre, ce dont nous sommes certains, c'est qu'il n'y a pas de société, moderne ou traditionnelle, sans communication. La communication a toujours existé, simplement elle n'a pas toujours été interrogée. Si elle est tant aujourd'hui, c'est principalement pour deux raisons. La première

Communication et travail : sortir de l'ambiguïté

2013

Manuel Zacklad. Communication et travail : sortir de l'ambiguïté. Communiquer dans un monde de normes. L'information et la communication dans les enjeux contemporains de la " mondialisation ".

Les professionnels de la communication

2001

CHAPITRE 18. LES PROFESSIONNELS DE LA COMMUNICATION Didier Courbet Les professions de la communication** sont à la fois séduisantes et troublantes. Séduisantes parce que notre société et les médias renvoient une image fortement valorisée du publicitaire, artiste capable de transformer une marque en un véritable mythe, de l'attaché de presse travaillant pour une célébrité du show-business ou du conseiller en communication d'un homme politique. Troublantes parce que, dans les représentations sociales, elles tentent, pêle-mêle, d'escamoter les argumentations de fond au profit de messages de séduction, de transformer la réalité en un monde imaginaire et magique, d'agir sur les inconscients des individus ou de manipuler les foules jusqu'à hypnotiser par les technologies les plus récentes. Au-delà de ces stéréotypes, les fonctions réelles des professionnels de la communication sont assez méconnues. Ils travaillent en fait dans une plus grande sérénité. Leur utilité sociale, socio-économique et même démocratique est maintenant reconnue. Les métiers sont aujourd'hui bien organisés, représentés par des syndicats, institutionnalisés par des lois et souvent appris dans des établissements ou des formations de haut niveau. Comment définir ce qu'on appelle « communication » sachant que les métiers qui se réclament de ce secteur semblent a priori forts différents ? On peut leur trouver en fait des fondements communs : les professions de la communication ont toutes un rôle particulier au sein d'un projet plus global élaboré, à la base, pour une organisation 1. Comme il est question ici de pratiques professionnelles, la définition de la communication repose sur une logique identique à celle des praticiens, c'est-à-dire une logique fonctionnaliste : entreprise par une organisation** au sein de systèmes d'échanges économiques et sociopolitiques, la communication est l'acte de transmettre, grâce à un dispositif, des informations à des publics-cibles, dans le but d'instaurer des comportements que l'organisation juge bénéfiques. On retrouve les étapes de tout processus de communication : conception du message et du dispositif, transmission, réception et rétroaction du récepteur sur l'émetteur. A la différence de la communication interpersonnelle (pour celle-ci, voir Ghiglione, 1997 ; Ghiglione et Trognon, 1993), lorsque l'on parle de communication des organisations, on suppose la présence de trois composantes essentielles : 1) Un système d'échange entre l'organisation et des publics (individus ou autres organisations). Il est soit de nature socio-économique (du type : « argent contre biens ou services » pour les publics externes à l'organisation ou du type « argent contre travail » pour les publics internes), soit de nature socio-politique (du type : « impôts contre services »). En partie indépendantes de la communication, ces interrelations fonctionnent au sein d'environnements économique, politique, juridique et social. 2) Des enjeux et deux types d'objectifs organisationnels ; (2.1) des enjeux et des objectifs généraux : pour se développer, subsister ou plus généralement réaliser ses objectifs au sein du système d'échange (enjeux), l'organisation cherche premièrement à optimiser son propre fonctionnement. Les organes directeurs (la direction générale, par exemple) tentent d'agir sur les publics et les structures internes à l'organisation (les salariés le plus souvent). Elle

LE DÉFI DE LA COMMUNICATION

TK-21 LaRevue n°120, 2021

L'expression défis des sciences contemporaines a, sans aucun doute, plusieurs aspects note Pedro Alzuru. C'est à tenter de nous permettre de nous orienter face à ces défis qu'il nous invite ici. expression défis des sciences contemporaines a, sans aucun doute, plusieurs aspects, elle peut être interprétée comme les défis auxquels ces sciences sont confrontées, par exemple, comment utiliser les ressources naturelles de manière de plus en plus rationnelle, étant donné que ces ressources ne sont pas illimitées, ce que nous avons cru jusqu'à très récemment ; comment nourrir plus de sept milliards d'êtres humains ; comment empêcher ses applications d'être utilisées contre les peuples et contre toute l'humanité. Nous voulons à cette occasion nous interroger sur une autre lecture de la phrase, les défis que ces mêmes sciences et leurs applications représentent pour la société contemporaine. Nous nous interrogeons, plus précisément sur le défi des nouvelles technologies de stockage et de diffusion de l'information. Ces technologies naissent à leur tour pour J'aime 0 jeudi 1er juillet 2021  