Badiou L’antiphilosophie de Wittgenstein (original) (raw)

L’antilogicien ou l’ennemi de la philosophie véritable

Elenchos, 2017

One of Plato’s goal in the Phaedo is not only to define what philosophy is, but also to describe what ‘real’ or ‘authentic’ philosophy consists of. This description of ‘authentic’ philosophy reveals a tension. Indeed, if Socrates feels the need to speak of a genuine philosophy, is it not a sign that there is another type of philosophy, which is inauthentic and fake? If Plato emphasizes the legitimacy of some philosophers, is it not because he believes that there are others, who resemble the former but are a mere imitation of them? In fact, there is in the Phaedo an implicit description of ‘false’ philosophers, which culminates with the presentation of a precise case: the antilogician. Sometimes called a sophist, often described as an eristic, the antilogician is a perfect example of philosophy gone wrong. Criticised more than once in his dialogues, Plato condemns vivaciously the antilogician as he diverts real philosophical inquiry and immerses people in absolute relativism.

Lorsqu’Alain Badiou se fait historien : Heidegger, la Deuxième Guerre mondiale, et coetera

Lorsqu’Alain Badiou se fait historien : Heidegger, la Deuxième Guerre mondiale, et coetera, 2019

Auteur : Gilbert Molinier Titre : Lorsqu' Alain Badiou se fait historien : Heidegger, la Deuxième Guerre mondiale, et coetera Cette étude traite d’une dénégation collective. Situant ses recherches au niveau et dans la lignée des prestigieux penseurs de la question de l’Être, Parménide, Aristote, Malebranche..., Alain Badiou rencontre Martin Heidegger. Or, celui-ci est soupçonné d’avoir été et/ou d’avoir toujours été un nazi inconditionnel. Souhaitant effacer une telle tache, Alain Badiou affirme, d’une part : « [Il] n’y a absolument pas besoin de chercher dans sa philosophie des preuves qu’il était nazi, puisqu’il était nazi, voilà ! [...] » ; d’autre part et en même temps, il infirme : « C’est bien plutôt dans ce qu’il a fait, ce qu’il a dit, etc. » Cet « etc. » contient donc « ce qu’il a pensé, ce qu’il a écrit » . C’est sur une telle dénégation collective que s’appuient encore l’enseignement et la recherche universitaires dans de nombreux pays, en particulier en France. Or, une dénégation si marquée ne va pas sans produire des effets négatifs. [Le spectacle que m'a offert l'université a contribué à m'exorciser complètement, à me délivrer d'une catharsis qui s'est achevée à la Sorbonne quand j'ai vu mes collègues, tous ces singes qui lisaient Heidegger et le citaient en allemand. » 1 Vladimir Jankélévitch Resümee.-Ursprung der folgenden Bemerkungen ist eine kollektive Verneinung. Alain Badiou, der es liebt, seine Forschungen auf die Ebene und in Übereinstimmung mit den angesehenen Denkern zur Frage des Seins, Parménides, Aristoteles, Malebranche… zu stellen, trifft einen gewissen Martin Heidegger. Dieser steht jedoch im Verdacht, ein bedingungsloser Nazi gewesen zu sein und/oder immer nazi gewesen zu sein. Aber dann? Macht nichts! Alain Badiou, der einen solchen Schönheitsfehler ausmerzen möchte, sagt einerseits: "Es ist absolut nicht nötig, in seiner Philosophie nach Beweisen dafür zu suchen, dass er ein Nazi war, da er ein Nazi war, das war's! [...] "; andererseits und gleichzeitig verneint er: » Es ist vielmehr darin, was er gemacht hat, was er gesagt hat, etc. » Dieses « etc. » beinhaltet selbstverständlich, « was er gedacht hat, was er geschrieben hat. ». Auf einer solchen kollektiven Verneinung gedeihen Lehre und Forschung an Universitäten in vielen Ländern, insbesondere in Frankreich. Nun, eine so erstaunliche Verneinung ist nicht ohne negative Auswirkungen. Mots clefs : Alain Badiou, Martin Heidegger, Hitler, dénazification, Adenauer, bataille de Kursk. V. Jankélévitch, Interview de R. Maggiori et de J.-P. Barou, in Libération, le 10 juin 1985. Cité in De la pourriture, pages 134-135.

Badiou : Ontologie et politique du mathème

Là où Heidegger nous aura dit que l'être ne pouvait être pensé que par le Poème, Badiou ne le croit pensable qu'à partir du Mathème. Les deux, pourtant, s'accordent sur ceci que l'ontologie thématise l'être comme rien. Pour le dire d'emblée : l'ontologie nous astreint à « une théorie du vide ». Ou plus encore : le vide est le nom propre de l'être. Ce qui, on le sait, ne s'oppose en rien à Heidegger. Car ce dernier, en effet, a toujours été très à même d'égaliser l'être à son retrait, d'égaliser l'être à l'absence, à rien, au vide. L'être, dit-il, dans Über den Anfang, est « une fumée vide ». Ou encore : « le Vide est le même que le Rien ». Mais qu'est-ce à dire que l'ontologie n'a plus à s'épuiser « à la recherche du rien » ? Laquelle recherche est, pour Badiou, ce qui rend la poésie, chez Heidegger, « complice de la mort ». Pourquoi désuturer l'ontologie du poétique, afin de la rendre à la mathématique ? Et comment, si « l'être est mathématique », peut-il être pensé par cette dernière ? En s'intéressant à toutes ces questions, nous verrons que l'ontologie badiousienne, de conjurer le spectre du vide, conjure avec lui le temps, la dissémination du temps, qu'on appelle la différance ou la mort, et se fait reprendre par là même dans le tissu métaphysique le plus traditionnel, et dans une sorte de religion du politique.

Alain Badiou et l'ontologie du monde perdu

La dernière parole parménidienne de Badiou selon laquelle l’être est le même que la pensée nous laisse soupçonner que le discours badiousien est entrain de devenir de plus en plus clos, et qu’à sa mise entre parenthèses du monde ontique s’ajoute désormais la suspension volontaire d’un concept et d’un sens transmissibles de la pensée (comme de la philosophie).

L’acte philosophique (Foucault, Deleuze, Badiou)

2018

L'acte philosophique (Foucault, Deleuze, Badiou). HADDOUCHE Zahir UNIVERSITÉ DE BEJAIA ‫اإلرسال:‬ ‫تاريخ‬ 12-07-2017 ‫القبول:‬ ‫تاريخ‬ 02-04-2018 ‫النشر:‬ ‫تاريخ‬ 02-12-2018 Résumé : L'objectif de ce travail est de discuter la notion « d'acte philosophique ». Pour cela, il sera question de trois auteurs, Foucault, Deleuze et Badiou. Selon Foucault, la philosophie comme acte consiste à combattre la répétition, la répétition de certains événements qui ont émergé historiquement ici ou là et qui manifestent, toujours aujourd'hui, leur présence. Ce combat doit nous faire sortir de la répétition car le plus grand danger vient justement de la répétition des événements et la ligne éthique se trouve dans la lutte contre la répétition. Dans la même ligne de conduite, Deleuze veut rompre avec la philosophie comme contemplation pour une philosophie comme activité de création de concepts en disant que la philosophie est l'art d'inventer, de fabriquer des concepts. Alain Badiou vient pour décrire une philosophie identifiée par la singularité d'un acte qui prend forme d'une décision, d'une séparation, d'une claire distinction.

Les "Conclusiones philosophicæ" d’Estéphan Douaihy

ICI Beyrouth, 2024

En marge de l'apologie de la sainteté d'Estéphan Douaihy, il convient de faire une petite lumière sur le savoir de l'historiographe maronite qui, lorsque paraîtront ces lignes, aura été proclamé bienheureux. Certes, Mgr. Douaihy sera mis au rang des saints locaux dont intercessions et miracles favoriseront plus tard la canonisation au sein de l'Église universelle. Toutefois, les récentes solennités célébrées dans la liesse populaire du Liban, pareilles aux vents festifs contraires, semblent avoir occulté un aspect qui mérite d'être exploré. La bibliothèque de l'Université Saint-Esprit de Kaslik m'a fait parvenir, en effet, un texte éminemment intéressant d'Estéphan Douaihy, une courte dissertation latine supposée être au premier abord sa thèse doctorale, ou du moins sa synthèse comme le suggère le titre, point obscur qui requerra de toute évidence une recherche de