S. Huber – P. Maillard, Cavaliers et dédicantes : les terres cuites de l’Athénaion et la communauté civique d’Érétrie (original) (raw)
in S. HUYSECOM-HAXHI, A. MULLER (éds), Figurines en contextes. Iconographie et Fonctions. Actes du 35e colloque international d’Halma-Ipel, UMR 8164, 8 décembre 2011, Université Lille 3, forthcoming
La découverte récente d’un sanctuaire d’Athéna sur l’acropole d’Érétrie accorde au culte de la déesse une place de choix dans la cité eubéenne, que rien ne laissait présager jusqu’à présent. Un riche corpus coroplathique constitue une des seules sources dont nous disposons pour définir la personnalité de la déesse adorée par les Érétriens de la fin du VIIe siècle jusqu’à la fin du IVe siècle avant J.-C. sur leur acropole. Les statuettes s’articulent autour d’une thématique ciblée, exclusivement féminine, et d’une unité typologique matérialisée en grande partie par le groupe des femmes assises, définissant des dédicantes prenant part aux rites sous un statut précis, par leur fonction dans le maintien de la communauté des citoyens. Par ailleurs, des reliefs en terre cuite – éléments de décor architectonique figurant des jeunes hommes nus à cheval et à pied, armés de javelines – confirment que la déesse était aussi célébrée pour sa fonction universelle de gardienne de la cité. Honorer Athéna au sommet de l’acropole permettait donc aux Érétriens d’affirmer l’unité de leur cité, notamment par le biais d'offrandes figurées rappelant le statut et le rôle de chacun dans le fonctionnement de la cité.
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2015
Alongside the ceramic vessels, largely predominant in the discourse on the practices of the banquet in Mediterranean worlds and in Celtic Europe, as well as in the Western Greek colonization, faunal remains and paleo-environmental evidence is a primary source to re-establish the food served at community meals. In ancient Greek society, all meat (except game) was derived from domestic animals sacrificed, usually found, in the sacred spaces, as assignable waste from burnt offering to the god on the altar and from beefing sequences. In Eretria, in the Eighth century BC, animal remains discovered near shrines reflect these two aspects of animal sacrifice, in the form of carbonized remains and cut bones. Only the joint study of these remains and of ceramic vessels allow a progress in the issue of the Greek banquet, as it was practiced by Euboeans at home and in the regions where they settled, especially in the Bay of Naples. Résumé Aux côtés de la vaisselle, largement prédominante dans le discours sur la pratique du banquet dans les mondes méditerranéens et en Europe celtique, mais aussi dans celui sur la colonisation grecque en Occident, les restes fauniques et paléo-environnementaux constituent une source documentaire primordiale pour restituer les nourritures servies lors des repas communautaires. Dans la société grecque antique, toute viande (gibier excepté) était issue de sacrifices d’animaux domestiques dont on retrouve généralement, dans les espaces sacrés, les déchets assignables à la part brûlée en offrande au dieu sur l’autel et aux séquences bouchères. À Érétrie, au VIIIe siècle avant J.-C., les restes d’animaux découverts aux abords des sanctuaires témoignent de ces deux aspects du sacrifice animal, sous la forme de restes calcinés et d’ossements découpés. Seule l’étude conjointe de ces restes et de la vaisselle est susceptible de progrès dans la problématique du banquet grec, tel qu’il était pratiqué par les Eubéens sur place, puis dans les contrées dans lesquelles ils se sont installés, en particulier dans la baie de Naples.
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