Editer l'histoire des sciences (France, XXe siècle) (14 et 15 septembre 2017) (original) (raw)

Rencontres de Musicologie Médiévale (14-15 janvier 2022)

▪ Le grand chant courtois en Italie du Nord : transmission et réception ▪ La communication aura pour perspective d'étudier la circulation et la réception du grand chant courtois en l'Italie du Nord et plus précisément en Vénétie. Les chansonniers H (Modène, Biblioteca Estense e Universitaria, α.R.4.4) et za (Zagreb, Hrvatski Državni Arhiv, Metropolitanaknjižnica Zagrebačke nadbiskupije, MR 92) furent copiés dans cette région tout comme quelques pièces en langue d'oïl insérées dans des chansonniers provençaux. La présence de la tradition en Italie du Nord montre donc un goût ou du moins un intérêt pour la poésie en langue d'oïl. Si aucune mélodie n'a été notée en Vénétie, nous tenterons toutefois, grâce aux versions des mélodies copiées dans d'autres témoins, de délimiter des particularités formelles ou stylistiques de ce corpus. Brice Duisit (CEMM/Université Paul-Valéry-Montpellier 3) ▪ Les mélodies des troubadours : la modalité comme outil et cadre de lecture ▪ Par la comparaison des deux versions d'une chanson de Folquet de Marselha (Amor merce non muera tan soven) puis de Raimon de Miraval (A penas sai d'on m'aprenh…), dont les leçons se trouvent à la fois dans les manuscrits R (Paris, BnF, fr. 22543) et G (Milan, Biblioteca Nazionale Ambrosiana, R71sup), cette communication vise à montrer que la notation musicale des chansonniers des troubadours n'offre pas une lecture immédiate des mélodies qui y sont inscrites. Au contraire, ces faiblesses nécessitent l'aide d'un outil supplémentaire de lecture : la prise en compte de la modalité, comme outil et comme cadre de recherche, se révèle pertinente pour offrir une lecture cohérente de ce corpus. Cela amène dès lors à définir les fonctionnements de ce système modal.

Séminaire "Généalogies du mondial" - programme 2014-2015

avec Poétique de l'étranger (EA 1569, resp. Claire Joubert) La Fabrique du contemporain (EA 7322, resp. Lionel Ruffel) Séminaire Diversité des langues et poétique de l'histoire -#5 Printemps 2015  vendredi 27 mars, salle 314 : Claire Joubert, angliciste (Paris 8) -Global studies et tournants mondiaux.  vendredi 17 avril, salle de conférence : François Rastier, linguiste (CNRS, INALCO) -Cosmopolitisme, plurilinguisme des écrivains et littérature mondiale.  samedi 30 mai : journée d'étude « Langues des internationalismes : les mondes des revues » (programme à confirmer prochainement).  vendredi 19 juin, salle de conférence : Laurent Jeanpierre, politiste, (LabTop/ Paris 8) -titre à préciser.

Archéologie des carrières en Hauts-de-France et dans les régions limitrophes (Arras, 14-15 novembre 2024)

2024

À la fin du XIXe siècle, Auguste Terninck publiait son célèbre ouvrage en deux volumes intitulé L'Artois souterrain : études archéologiques sur cette contrée depuis les temps les plus reculés jusqu'au règne de Charlemagne. Cet ouvrage pionnier témoigne de la fascination qui entoure le monde souterrain, que cela soit chez les érudits comme chez des néophytes, des plus petits aux plus âgés. Au siècle suivant, les enjeux urbanistiques des Trente Glorieuses ont contribué à la création de services d'inspections des carrières au sien des collectivités territoriales françaises. Afin de mieux comprendre leur territoire, les géologues se sont alors progressivement rapprochés des historiens et des archéologues. Depuis les années 1990, cette collaboration technique a pris une facette scientifique dont la production autour de la thématique « carrières et constructions », menée par le Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), et le séminaire du Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (LaMOP), animé par Marc Viré (†) et Jean-Pierre Gély, font preuve. L’émulation de la recherche autour des carrières est aujourd’hui toujours active compte tenu des enjeux de grands projets urbanistiques comme celui du Grand Paris ou d’entreprises de valorisation avec le centre d’interprétation de la carrière Wellington à Arras. En outre, les projets récents tel que l’atlas numérique sur l’archéologie des carrières, illustre l’ouverture des collaborations en mettant en lien des acteurs du monde scientifique (l’Institut national de recherches archéologiques préventives) avec ceux de l’industrie (l’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction et l’Union nationale des producteurs de granulats). Face à ce constat, le Service Archéologique Municipal d’Arras et le Centre Archéologique de Seclin qui étudient les carrières souterraines depuis plusieurs années, souhaitent proposer une journée d’études autour de la thématique des carrières. L’objectif est de rassembler les différents acteurs des Hauts-de-France, mais aussi ceux des régions limitrophes dans un souci de comparaison, afin de faire le point sur l’état de la recherche. Les thèmes envisagés sont multiples : localisation et propriété des sites d’extraction ; méthodologie d’exploitation ; choix et étude du matériau ; outillage et techniques d’extraction comme de taille ; transformation et commercialisation de la roche ; corporations de métiers et transfert des compétences ; réutilisation des sites (champignonnière, espace commercial ou de stockage, abri, espace de valorisation, etc.) ; prospection et détection de sites souterrains ou à ciel ouvert oubliés ; méthodologie de fouille et d’enregistrement ; gestion des risques carriers ; etc. La volonté de tenir une rencontre où les échanges se feront sous le signe de la pluridisciplinarité, nous incite à inviter les historiens des textes et de l’architecture, les archéologues du sous-sol et du bâti, les géologues et les géographes, les maçons et tailleurs de pierre, les médiateurs du patrimoine ou encore les acteurs de la détection, de la prévention et de la gestion des risques, à nous déposer une proposition.

Matériaux, Métiers et Techniques. Vers une histoire matérielle du chantier de restauration (1830-1914) 14, 15 et 16 DÉCEMBRE 2017

UNamur, Faculté de philosophie et lettres Matériaux, Métiers et Techniques. Vers une histoire matérielle du chantier de restauration (1830-1914) À la suite des travaux de Max Dvorák sur la notion de « valeur historique » et dans la continuité des recherches de Louis Grodecki sur « les monuments dans l'histoire », il ne s'agit plus aujourd'hui d'aborder le chantier de restauration aux seules fins discriminantes de la « critique d'authenticité ». Le chantier de restauration implique en effet des questions matérielles, techniques, économiques, sociales et spirituelles qui relèvent de l'histoire, de l'archéologie -« archéologie des restaurations » récemment valorisée par Nicolas Reveyron -, de l'anthropologie et de la sociologie. Le fil conducteur des débats envisagés par ce colloque sera donc moins les restaurateurs célèbres ou les chantiers emblématiques que les procédés techniques et les savoir-faire des métiers (du gros-oeuvre comme du second-oeuvre) ainsi que l'organisation et la vie des chantiers.

13-14 March 2015 - Pratiques savantes des archives (XVIIe-XIXe siècles), Ecole Normale Supérieure, Paris

Le but de ce projet est de proposer un retour critique sur l’histoire de l’historiographie en prenant comme angle d’observation les pratiques savantes des archives (archives désigne ici l’ensemble des documents manuscrits et imprimés rassemblés dans des dépôts d’archives constitués comme tels). S’inscrivant dans la lignée des tendances actuelles des sciences sociales qui mettent en avant les conditions d’élaboration des savoirs, ce projet vise à interroger dans une perspective transnationale l’histoire des archives et l’histoire de l’historiographie dans leurs relations réciproques, ainsi que dans leurs rapports avec les sciences de la Nature, de l’Homme et de l’État. Depuis quelques années, on assiste sur la scène internationale à l’apparition d’une nouvelle histoire culturelle des archives. Mais si l’histoire des sciences aujourd’hui se préoccupe de comprendre comment les technologies modèlent la connaissance, y compris les «technologies de papier » (paper technologies) — de la liste administrative aux livres de lieux communs, de la fiche de police au dossier médical, jusque précisément aux archives, quelle que soit leur nature -, cette problématique semble encore éloignée de l’histoire, de même que des sciences humaines en général. De fait, les travaux sur l’historiographie et les historiographes de l’époque moderne (jusqu’au XIXe siècle) n’abordent que rarement, ou seulement de manière indirecte, la question de la matérialité du travail érudit. Même en dépassant la fausse dichotomie entre érudition et philosophie, la pratique des spécialistes de l’histoire de l’historiographie témoigne de leur proximité avec l’histoire intellectuelle dans la mesure où ils privilégient des historiens qui construisaient eux-mêmes leur discours à partir de textes conservés dans des bibliothèques plutôt que de sources consignées dans des archives. De la même façon, rares sont les études qui s’interrogent sur les relations entre l’usage des archives et le développement des sciences humaines. Si depuis les années 1980 l’accent est mis sur les significations politiques et symboliques des archives, la question des pratiques savantes que celles-ci génèrent, tant dans leur gestion que dans les modalités d’utilisation des documents, reste un domaine largement inexploré. Le but de ce projet est donc de mettre à l’épreuve l’hypothèse selon laquelle un changement de perspective consistant à mettre en avant les pratiques savantes d’archives serait susceptible de renouveler les approches traditionnelles de l’histoire de l’historiographie et, partant, des sciences humaines : plutôt que de pointer les particularismes, il se propose de mettre en lumière les caractéristiques communes aux historiographies nationales ainsi que les liens entre les différents domaines de connaissance. Le premier volet de l’enquête se concentrera sur l’histoire et l’historiographie. Un atelier de recherche d’une journée et demie réunissant des chercheurs issus de diverses disciplines (histoire, archivistique, histoire de l’art, histoire du livre, etc.) sera organisé en mars 2015. Il portera sur les archives comme sources de construction de l’histoire et lieux d’élaboration du discours historique entre les XVIIe et XIXe siècles. Cet atelier aura d’abord pour mission d’explorer les usages des archives pour l’écriture de l’histoire et, inversement, l’utilisation de l’histoire — souvent implicite — pour l’organisation des archives. Il examinera ensuite la question des modalités de transferts de savoir et de savoir-faire entre « histoire générale » et histoire de l’art, de l’église et histoire locale, en interrogeant les effets de la mobilité des hommes (voyages dans différents fonds d’archives), les déplacements des fonds d'archives et la circulation de systèmes de classification entre des domaines contigus (bibliographie, catalogage muséale). Il ouvrira enfin la voie à un repérage des arguments employés tant pour justifier la création d’archives que pour mettre en oeuvre des choix de conservation.

A l'aube de l'institutionnalisation des disciplines : revues, éditeurs et lecteurs, acteurs de la circulation des savoirs et des pratiques scientifiques (France, Royaume-Uni, Amérique Latine), au XIX° siècle

Cahiers Sens public, 2016

A une époque où les grandes disciplines scientifiques n'ont pas encore clairement délimité leur territoire et où les hommes de science font encore, pour la plupart, preuve d'un esprit universellement curieux, des revues et des maisons d'édition tournées vers le négoce international contribuent largement à la mise en circulation, à travers le monde, plus particulièrement d'un côté à l'autre de l'Atlantique, de savoirs et de pratiques qui jouent un rôle fondamental dans le formation des élites du Nouveau Monde. Au coeur de ce processus, les revues intellectuelles, dites souvent « générales » ou de critique littéraire -au sens large du terme -, qui naissent au tout début du XIX° siècle au Royaume-Uni, sont des vecteurs essentiels de la circulation internationale des idées. Elles servent également de modèles éditoriaux. Les gazettes spécialisées, notamment médicales rédigées en espagnol et publiés à Paris entre 1848 et 1908, participent quant à elles au perfectionnement des médecins latinoaméricains, plus particulièrement cubains.