Frontière et Territoire, la Crimée de 1853 à nos jours.docx (original) (raw)
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FRONTIERES ET COHESION TERRITORIALE
Vivre et penser la coopération transfrontalière (vol 6) Vers une cohésion territoriale ?, 2014
La cohésion territoriale fait désormais partie des objectifs de l'Union européenne (UE). Ceux qui ont oeuvré à son inscription dans le traité ont voulu faire reconnaître que la cohésion de l'Europe ne résulte pas seulement de son marché unique ou de politiques menées depuis Bruxelles, mais se réalise aussi dans les territoires de vie des Européens. Parmi ceux-ci figurent les « régions transfrontalières », selon les termes du traité de Lisbonne 1. La dimension territoriale de la cohésion européenne, loin d'aller de soi, manifeste un paradoxe. Le concept de territoire est à l'origine lié à celui d'État, délimité par des frontières, au sein desquelles se déploie la cohésion nationale; la notion même de région transfrontalière est intrinsèquement subversive. Cependant, le projet européen consiste, non pas à abolir, mais à changer le signe des frontières internes, censées désormais ne plus faire obstacle à la libre circulation des personnes, biens, ou capitaux et à une « union sans cesse plus étroite des peuples européens », même si ce second objectif est bien loin d'être réalisé. Le présent article vise à explorer la problématique de la cohésion européenne, telle qu'elle est mise en oeuvre au travers de frontières d'États. Il examine successivement l'émergence sous l'impulsion de Jacques Delors, en contrepoint du projet de marché unique européen, du concept de cohésion; son enracinement dans celui de cohésion sociale, élaboré par Émile Durkheim et figurant au coeur du modèle français; et le développement de la notion de cohésion territoriale; la cohésion au sein de l'État-nation, dans sa face lumineuse : la figure moderne de l'articulation du sujet et du social; mais aussi dans sa face cachée : le reliquat de violence et de sacré que recèlent les frontières, selon les analyses de Pierre Beckouche et de René Girard; les composantes de la cohésion des sociétés contemporaines, au travers du prisme des six « cités » proposées par Luc Boltanski et Laurent Thévenot, analysant les discours de justification des acteurs, leurs contradictions et leurs compromis pour construire un espace sociétal non violent; la construction, au travers de nouveaux agencements de ces six cités, d'une cohésion de l'Europe et plus particulièrement, d'une cohésion par-delà chaque frontière.
Frontière(s) et migration, une relation aporique? Le cas de la Lorraine, 1880-1914
Migrations Societe, 2012
Distribution électronique Cairn.info pour Centre d'Information et d'Etudes sur les Migrations Internationales. © Centre d'Information et d'Etudes sur les Migrations Internationales. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.
LA RECTIFICATION DE LA FRONTIERE DU NORD EN 1779, SUR LE TERRAIN, À LA FLAMENGRIE
Cartes & Géomatique, n° 228, 2016
La frontière entre le royaume de France et les Pays-Bas autrichiens issue du traité d’Utrecht (1713) comporte de nombreuses anomalies, résultant de la conception de la frontière à cette époque. Des « conférences des limites » ont lieu tout au long du XVIII e siècle pour tenter de rectifier ces anomalies. En 1779, une convention rectifie la frontière, en particulier à La Flamengrie. Ce village avait été rattaché à la France au traité de Nimègue (1678), tandis que le village voisin de Roisin restait aux Espagnols, ainsi que les bois que les seigneurs de Roisin possédaient autour de La Flamengrie, coupant ainsi la liaison routière entre les places fortes de Valenciennes et de Maubeuge. La convention de 1779 permet de remédier à ce problème. L’article met l’accent sur les aspects cartographiques de cet épisode : représentation de la frontière, documents pour les conférences des limites, réalisation pratique de la rectification de frontière. The border between the kingdom of France and the Austrian Netherlands after the Treaty of Utrecht (1713) contains many anomalies, resulting from the concept of border at that time. “Conferences about limits” are held throughout the eighteenth century in an attempt to correct these anomalies. In 1779, an agreement rectifies the border, particularly in La Flamengrie. This village was annexed to France by the Treaty of Nijmegen (1678), while the nearby village of Roisin remained to the Spaniards, as well as the woods that the lords of Roisin owned around La Flamengrie, thus cutting the road link between the fortresses of Valenciennes and Maubeuge. The 1779 Convention helps to remedy this problem. The article focuses on cartographic aspects of this episode: representation of the border, documents for the conferences about limits, practical implementation of the border rectification.
2017
Article d'introduction et de synthèse du numéro 2 de l'antiAtlas Journal, consacré à la relation entre fiction et frontière. Il s'agit de faire apparaître comment la question de la fiction, conçue comme stratégie, traverse et travaille des démarches très différentes, qu'elles relèvent de l'expérimentation artistiques ou de la recherche scientifique, mais qui se confrontent aux frontières en tant qu'elles sont à la fois des dispositifs de contrôle, des opérateurs politiques et économiques et des systèmes de représentation de l'espace. Jean Cristofol enseigne la philosophie et l'épistémologie à l'école supérieure d'art d'Aix en Provence (ESAAix). Il est membre de la direction éditoriale de l'antiAtlas Journal et de la coordination de l'antiAtlas des frontières. Il est membre du laboratoire PRISM (AMU-CNRS).
Al-Irfan, 2016
The clash of civilizations might be a popular notion on Western television and radio shows but it is generally and powerfully rejected by scholars as a set of epistemological errors and stereotypes. Most of the available scholarship, however, does not seem to propose theoretical alternatives; when cultural differences and cultural encounters are subjects of scholarly studies, domination and hegemony are usually a dimension or the outcome of the encounter. This article uses the concept of xenology to present two different case-studies: the first one involves two cultural identities that have lived side by side for a long time; the second one examines two relatively isolated cultural worlds that ignored each others until 15 years ago. In both cases, the cultural encounter is populated by mutual valorizations. The essentialist and culturalist discourses through which these valorizations are expressed do not invalidate them.
Vacarme, 2005
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Henri Prost et les territoires du Tourisme 1913-1950
En 1936 Henri Prost préface une étude sur « l’aménagement des régions touristiques » en France, que Mrs Lambert et Remaury, architectes urbanistes, ont produit pour le commissariat général du tourisme. Il y est question de « la protection et la conservation, de régions du territoire où l’on doit encourager la venue des touristes français et étrangers ». Nous y trouvons 3 manières de classer les régions touristiques françaises, en tourisme « balnéaire », « thermal et climatique » et enfin « artistique et culturel ». Déjà se dessinent les grands territoires du tourisme français, le littoral, la montagne et l’hinterland, des cartes répertorient les territoires étudiés ou à étudier selon l’urgence de leur mise en valeur. Les plans d’aménagement dressés par Henri Prost pour la côte varoise ou la Région Parisienne font partie des exemples cités. Du Maroc à Istanbul, Prost a dessiné des plans d’aménagement de villes et de territoires visant à les aménager et à les mettre en valeur. Il est intéressant de traverser ces plans et d’identifier les aspects qui traitent de la mise en valeur de ces territoires à la vocation touristique explicite ou implicite. De l’aménagement des villes du Maroc, à la question des hôtels d’Istanbul, c’est la variété des échelles prises en compte et celle des dispositifs de la spatialité urbaine et paysagère que je propose d’analyser.