“Emergence et vitalisme.” (original) (raw)

Pour une pensée du vitalisme démocratique

Symposium, Revue Canadienne de Philosophie Continentale, Jacques Derrida Democracy to Come, Vol. 11, Issue 1, Spring, pp. 53-78 ., 2007

En explorant la notion de « démocratie à venir », l'emphase sera circonscrite à trois angles d'approches. Il s'agira, dans un premier temps, de comprendre la genèse de ce concept en plaçant les réflexions de Derrida au sein de l'ensemble de son oeuvre. Ensuite, nous nous intéresserons à l'aspect politique de sa pensée dans une lecture pratique et programmatique. Pour conclure et ouvrir d'autres réflexions, nous tenterons d'esquisser les chantiers potentiels d'une pensée du vitalisme démocratique, notamment les liens entre la politique et le vivant.

La vitalité, la vie et le travail

Perspectives Interdisciplinaires Sur Le Travail Et La Sante, 2014

La vitalité, la vie et le travail Vitality, life, and work La vitalidad, la vida y el trabajo Éric Hamraoui « Les hommes devraient refuser de travailler sans vivre. » D.H. Lawrence, Être vivant 1. Une détermination sensible et sexuée 1.2. La vitalité est un attribut de la virilité Héritiers de la pensée de Locke (1632-1704) et du sensualisme de Condillac (1714-1780), les Idéologues associent, au début du XIXe siècle, l'expression de la vitalité, non plus, comme Sassard, à la force native et inégalement partagée de la sensibilité, mais à la virilité, comprise comme puissance d'élargissement et d'accomplissement de l'individu, ainsi que le soutient Pierre-Jean-Georges Cabanis (1758-1808) : 8 Cette idée d'expansivité native du coeur humain constituera le motif des romans d'Ayn Rand (Alice Rosenbaum), dans les années 1920 et 1930, ainsi que celui du cinéma de King Vidor centré autour du thème de l'individualisme et de l'égotisme créateurs. 4 2. Le travail de la vitalité 9 Cependant, la vitalité est, selon Cabanis, non seulement mouvement-au double sens de progrès et d'accroissement-, mais encore travail d'augmentation des registres de notre sensibilité et de la portée de notre jugement. 2.1. La vitalité est agent de transformation de l'exercice habituel de nos facultés Si le ressort de la vitalité est de nature affective (l'appétit de domination), la finalité de son expression est d'ordre intellectuel. Elle consiste en la démultiplication du nombre de nos impressions et en l'amplification du domaine d'application de notre jugement, aboutissant à la transformation des habitudes de l'intelligence et de la volonté : « Vivre, dit en effet Cabanis ([1802] 1844, p. 225), n'est autre chose que recevoir des impressions et exécuter les mouvements que ces impressions sollicitent [et] chaque mouvement devient, à son tour, le principe, ou l'occasion d'impressions nouvelles, dont la répétition fréquente et le caractère varié doivent agrandir de plus en plus le cercle de nos jugements, ou tendre sans cesse à les rectifier. Il s'ensuit de là, que le travail, 5 en donnant à ce mot sa signification la plus générale, ne peut manquer d'avoir une influence infiniment utile sur les habitudes de l'intelligence, et par conséquent aussi sur celles de la volonté. »

Concepts de puissance et d’émergence

2015

International audienceLa notion de puissance est aussi centrale dans l'étude des relations internationales que difficile à définir et fluctuante. Longtemps synonyme d'une vision classique, réaliste des relations internationales, elle a fait l'objet de redéfinitions reflétant autant l'évolution des acteurs et réalités des relations internationales que des approfondissements des relations internationales comme discipline académique. Ces dernières années, et certainement plus encore quand on aborde le concept de « puissance émergente », la puissance est souvent synonyme de puissance économique. Cela est compréhensible au regard de la redistribution économique dans le monde et de l'influence des enjeux économiques sur les autres enjeux internationaux. Une économie forte est une précondition indispensable à une puissance plus large. Mais peut-on définir la puissance seulement en s'appuyant sur l'économie ? C'est en partie ce qui sous-tend l'usage univo...

Les destins de vitalité

Spirale, 2012

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Émergence et Entropie

2015

These effectuee en cotutelle avec l’Universite de Montreal et l’Universite Paris 1 Pantheon-Sorbonne (IHPST)

La controverse entre organicisme et vitalisme: étude de sociologie des sciences

Revue française de sociologie 39-4 (1998), 721-750, 1998

L'analyse de la controverse qui éclata entre les écoles de médecine de Paris et de Montpellier (1817-1852) montre que des intérêts professionnels, mais aussi des facteurs philosophiques et politiques, conditionèrent la crispation de l'école de Montpellier sur ses positions sans affecter le contenu des théories médicales. Le règlement de la controverse fut étranger à une négociation sociale de la vérité, et tourna à la faveur de ceux qui eurent la productivité scientifique la plus élevée. Cette controverse, qui échappe aux principes du programme relativiste en sociologie des sciences, montre que certaines études peuvent s'être méprises sur le sens d'une détermination sociale des contenus scientifiques.