L’Égypte contemporaine : pivot désorienté du monde arabe (original) (raw)
Related papers
Égypte/Monde arabe
Éditeur CEDEJ-Centre d'études et de documentation économiques juridiques et sociales
Écritures contemporaines de l’histoire musulmane : autour du rôle central de l’Égypte
2021
O. Bouquet, « Quand le cahoua redevient cahvé. Histoire ottomane de la Régence d'Alger, historiographie anticolonialiste turque et néo-ottomanisation au Maghreb », dans M. Corriou et M. Oualdi (éd.), Une histoire sociale et culturelle du politique en Algérie et au Maghreb, Éditions de la Sorbonne, Paris 2018, p. 189-217. 10. M. Anīs, « العثماني العصر في المصري التاريخ مدرسة » [« L'école historique égyptienne relative à la période ottomane »], Ma'had al-dirāsāt al-'arabiyya al-'āliya, Le Caire 1962, 58 p. S. Yerasimos, « Arabes et Turcs, un malentendu héréditaire », Historiens-Géographes 336 (mai-juin 1992), p. 295-304. S. Deringil, « 'The live in a state of nomadism and savagery' : the Late Ottoman Empire and the Post-Colonial Debate », Comparative Studies in Society and History, 45/2 (2003), p. 311-342.
Histoire contemporaine du monde arabe
L'Annuaire du Collège de France, 2008
Cours : 4 leçons à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth : suite des enseignements de l'année précédente sur l'Europe et le monde musulman. À partir des années 1860, les espaces et les identités se transforment à l'intérieur du monde musulman.
Entre résonances et dissonances : relire l’Occident dans les littératures arabes
La notion de transfert culturel se réfère à des mouvements d’objets, de personnes et d’idées entre deux espaces culturels différents. Cela implique un questionnement constant sur les concepts d’identité nationale, collective et individuelle, qui se complexifie encore davantage lorsque les échanges susmentionnés ont lieu dans le sillage de relations caractérisées par des déséquilibres hégémoniques, comme pour le binôme Orient/Occident (Saïd, 1980). L’essor d’une conscience postcoloniale dans le monde intellectuel arabe a cependant permis de remettre en question les dynamiques de domination propres aux xixe et xxe siècles (El Enany, 2006 ; Musawi, 2003), et d’introduire une « lecture en contrepoint » des événements historiques, ainsi que des faits littéraires, socio‑politiques et culturaux (Saïd, 1983, 1993 ; Selim, 2019). Les questions qui traversent désormais le champ intellectuel arabe ont excédé les préoccupations qui avaient cours à l’époque de la Nahḍa sur un « développement à l’occidentale ». Une pensée critique articulée à une perspective comparative affranchie de « la peur de la dépendance » de l’ancien colonisateur a donc fini par être progressivement formulée (Kassab, 2010). Au xxie siècle, on observe une réappropriation du répertoire de la culture, des arts et des sciences occidentales par les acteurs des différents champs littéraires arabes, qui a lieu dans le contexte de la mondialisation et des diasporas arabes, favorisant une production de plus en plus hybride, liminale, transnationale. L’objectif de cet atelier sera d’offrir un aperçu diachronique de cette dynamique, en partant du travail de pionnier de l’Égyptien Ṭāhā Ḥusayn, pour explorer ensuite les façons nouvelles dont l’Occident est convoqué dans les mondes de la culture arabe d’aujourd’hui.
Saisir le transnational dans les mondes arabes contemporains
Les mondes arabes contemporains sont sujets à une exacerbation des flux transnationaux depuis 2010, qui invite à interroger à nouveaux frais la lecture que nous faisons des processus de l’action sociale et politique, ainsi que des mobilités. Les situations révolutionnaires de 2010- 2012, recouvrent en effet des enjeux « territorialisés, circonscrits par les caractéristiques de chaque État et régime, mais en résonance à l’échelle arabe » (Camau, 2012). Les études des dynamiques post-2011 offrent déjà des recherches dans des domaines aussi divers que, la construction de réseaux patronaux transnationaux (Vannetzel et Yankaya, 2017), les migrations internationales dans l’Égypte post-révolutionnaire (Brücker et Lagarde, 2017), ou encore le caractère transnational de certaines actions collectives et dynamiques politiques, tels que le « salafisme globalisé » (Baczko et Dorronsoro, 2017), la redéfinition de l’espace politique kurde avec le conflit syrien (Benhaim et Quesnay, 2016) ou encore le vote à distance des Tunisiens depuis 2011 (Jaulin et Björn, 2015). Notre intérêt pour cette « histoire au présent » va de pair avec une réflexion sur l’histoire, plus ou moins longue, de constitution des espaces et réseaux transnationaux, comme par exemple l’histoire de la gauche jordanienne « indissociable » de celle de la gauche palestinienne (Dot-Pouillard, 2016), l’émergence d’un espace médiatique arabe (Gonzalez-Quijano et Guaaybess, 2009) ou encore le façonnement du salafisme yéménite, depuis les années 80, par des « flux transnationaux » (Bonnefoy, 2011).
Pardès, 2009
Distribution électronique Cairn.info pour In Press. © In Press. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.