Vers un Système d'Aide à la Décision en Aménagement du Territoire : SIG, Méthodes Multicritères et Réseaux de Neurones (original) (raw)
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Cahiers de géographie du Québec, 2003
La planification d'une section de parc linéaire de moins de 15 kilomètres a généré une situation très complexe à la MRC de Portneuf (Québec, Canada). La MRC, face au mécontentement de certains groupes de citoyens, a eu à définir une ligne d'action à partir de cinq scénarios d'aménagement produits par les différents groupes de parties prenantes. Les consultations n'ayant pas abouti, les protagonistes ont poursuivi le débat devant les tribunaux. Dans cet article issu des travaux de notre thèse de doctorat, nous voulons montrer comment l'application d'une approche méthodologique intégrant un référentiel d'aménagement, des outils de systèmes d'information géographique (SIG) et une méthode d'analyse multicritère à la décision (AMCD) pourrait aider à départager les préférences des acteurs territoriaux pour faciliter la négociation et simplifier le processus décisionnel.
2002,à paraître in Annales des Mines, série Gérer et Comprendre, Ecoles des Mines Résumé Pour les auteurs, l'émergence d'une gestion localisée de l'espace ne signifie pas transférer des outils de diagnostic "participatif" et de planification "locale", mais donner aux acteurs les moyens de gérer eux-mêmes de façon réellement endogène tout le processus. Face à la variabilité et l'incertitude du "complexe-territoire", plutôt que de "partager" des analyses d'experts (cf. démarches participatives), les travaux présentés ici tentent d'imaginer des supports qui favorisent la responsabilité d'un processus local de négociation s'appuyant sur une représentation endogène du territoire et de son futur. Cependant, il ne s'agit pas de simplifier dans un travail classique "à dires d'acteurs" une information et un diagnostic qui doivent rester complexes si l'on veut qu'ils aient une envergure opérationnelle. C'est pourquoi les derniers progrès des Systèmes d'Information et de Simulation sont expérimentés, associés à des techniques originales d'utilisation des Jeux de Rôles, pour permettre aux acteurs locaux d'appréhender en interne la connaissance complexe nécessaire à la gestion territoriale. I. Les principes de l'expérimentation Depuis maintenant une vingtaine d'années, les approches participatives se sont installées dans l'appui au monde rural. Cependant, il semble que l'élargissement de leur usage initial, le transfert inter-actif de technologies agricoles, à l'appui à la gestion décentralisée de territoire se soit réalisé sans précautions méthodologiques et éthiques suffisantes (D'aquino et Seck 2002). Pour les auteurs, faciliter véritablement l'émergence d'une gestion localisée de l'espace rural ne signifie pas transférer des méthodes de diagnostic "participatif" et de planification "locale", mais donner aux acteurs les moyens de parcourir eux-mêmes de façon réellement endogène tout le processus. Face à la variabilité et l'incertitude du "complexe-territoire", il ne s'agit pas de construire des outils évaluant les futurs possibles ou "partageant" des analyses d'experts, mais d'imaginer des supports qui favorisent un processus local de négociation s'appuyant sur une représentation endogène du territoire et de son futur, ré-ajustée en interne à chaque étape. C'est un retour aux processus d'apprentissage, à une époque où les produits et les technologies instantanées dominent. Cependant, paradoxalement, les derniers progrès de l'informatique au sujet des Systèmes d'Information et de Simulation, pourraient favoriser ce retour aux processus.
Les SIG pour une gestion environnementale des territoires
Tél. /fax: 33 (0)4 77 42 1925 / 24 crenam@univ-st-etienne.fr RÉSUMÉ. A partir de deux expériences, l'une à propos de la gestion d'un espace naturel sensible, les Hautes Chaumes du Forez et l'autre sur la gestion paysagère d'une commune en déprise agricole, Viscomtat (Puy-de-Dôme), nous proposons des éléments de méthode pour l'utilisation des S.I.G. dans la gestion environnementale des territoires, qui nous paraît constituer un domaine d'application spécifique et en développement. Nous abordons successivement les questions suivantes : la nécessité de combiner dans un projet des approches du type potentialité/sensibilité et modélisation/simulation, l'importance du phasage d'un projet, les modalités de l'intégration des acteurs dans la démarche depuis la construction du système d'interprétation jusqu'à la décision, et l'indispensable évolution des modes de représentation de l'information. MOTS-CLÉS :Système d'information géographique -Environnement -Paysage -Espace naturel sensible -Gestion de projet.
SIG et aide à la décision : une nouvelle approche basée sur la logique floue
Un des problèmes majeurs lors de l’utilisation des systèmes d’information pour l’aide à la prise de décisions réside dans la difficulté de s’approcher du raisonnement humain. Nous nous cantonnerons ici à l’utilisation des informations géographiques, mais le problème se pose pour tout type d’information. Deux facteurs sont incontournables dès lors qu’on essaye de déterminer une hiérarchie d’objets, un classement selon plusieurs critères d’un ensemble d’entités : l’imprécision des données et des critères utilisés, et la subjectivité du décideur lors de la combinaison des différents critères. Nous proposons ici une méthodologie permettant d’y répondre. Tout d’abord, en ce qui concerne l’incertitude, nous proposons de travailler sur des ensembles flous (fuzzy sets). Pour ce qui est de la subjectivité, nous proposons d’utiliser les travaux sur l’agrégation d’objets développés par Dubois et Prade dans leur Théorie des possibilités. (Veuillez noter que l'adresse du blog de référence a changé: ce n'est plus blog.nasca.fr mais www.sigterritoires.fr)
Actes du séminaire national : Systèmes d’informations géographique et gestion de l’espace urbain Institut Gestion des Techniques Urbaines, 2021
Dans la présente étude, le modèle de localisation-attribution des SIG et la grille d’analyse de connectivité écologique des trames vertes urbaines ont été intégrés afin d’améliorer l’aménagement du territoire et la durabilité environnementale de la trame verte dans la ville nouvelle Amar Benaouda, Annaba. L’intégration de ces modèles fournit un outil d’analyse spatiale performant pour étudier l’efficience de la distribution géographique de la trame verte et générer des alternatives, soit en suggérant un service efficace, soit en améliorant un service existant. Pour atteindre ces objectifs, la connectivité des réservoirs de biodiversité et des corridors écologiques dans la trame verte urbaine, qui comporte plusieurs types d’espaces verts, a été évaluée en analysant la répartition spatiale du réseau des espaces verts dans la ville. L’étude a révélé une mauvaise répartition de la trame verte, malgré le taux élevé d’espace vert par habitant qui dépasse (20 m2 / personne) et la présence d’espaces verts carrément dans tous les quartiers à une moyenne de 27% disparate d’un district à un autre. Néanmoins, la zone de la ville Amar Benaouda souffre de discontinuité spatiale de la trame verte, ce qui impacte directement la biodiversité urbaine. Par conséquent, cette faiblesse structurelle perturbe la production de services écosystémiques optimaux. Il est recommandé que les résultats de cette étude soient pris en considération par les meneurs de projets des villes lors de la planification des trames vertes urbaines afin d’améliorer l’efficacité des infrastructures naturelles comme s’est prévue dans les textes.