Syllogisme (version académique) (original) (raw)
Related papers
Syllogisme (Version Grand Public)
Entrée de l'Encyclopédie Philosophique en ligne, 2017
En logique, on appelle « syllogisme » un raisonnement tout à fait élémentaire qui se présente comme un enchaînement de trois propositions entretenant certains rapports de forme...
Critique du syllogisme : un apport épistémologique
Après une rapide présentation du syllogisme, je reviens sur l'utilisation de cette figure de raisonnement en matière juridique et sur les critiques qu'elle suscite. Ces critiques sont l'occasion d'une réflexion épistémologique sur la connaissance en droit et la spécificité du raisonnement juridique.
Le syllogisme catégorique Un aperçu général
(new update) Le syllogisme catégorique 1.. Un aperçu général à partir de l’Organon, notamment des Premiers analytiques d’Aristote. S. Rahman et M. K. Akue Adotevi. Cette premiére partie du document a pour seul but de donner un bref aperçu de la syllogistique traditionnelle à des fins d'enseignement dans les cours de première année de philosophie. Aucune prétention à l'originalité ici, une telle systématisation se retrouve dans les introductions classiques à la logique, comme Luce (1958), Cohen et Nagel (1968) et tant d'autres après les travaux marquants de ce dernier. En fait, on est convaincu par le travail de Kurt Ebbinghaus (1964, French Trans. 2016), basé sur le travail d'approche preuve-théoretique de Paul Lorenzen que la Syllogistique d'Aristote n'est pas un système axiomatique mais plutôt un système de règles d'inférence - cette approche a été plus tard promu par John Corcoran (1972, 1974) et Timothy Smiley (1073) (dans la partie III du document, il y a un article comparant l'approche d'Ebbinghaus à celle de Corcoran et montrant comment le travail d'Ebbinghaus est plus proche des textes aristotéliciens.) • Plus précisément, tel que développé dans la troisième partie de la présente étude, a notre avis, le raisonnement derrière l'établissement des formes d'inférence valides de chaque figure, doit être compris sous l'arrière-plan dialectique des Topiques. 2. La Reconstruction Inférentialiste de K. Ebbinghaus (1964) comparée avec la Reconstruction de J. Corcoran (1972) : C. Lion et S. Rahman (2018). “Aristote et la question de la completude”. Dans “Philosophie antique”, n°18, pp. 219-243 3. (In English) Syllogisme à la Lumière des Régles Dialectiques des Topiques, inclueant Régles pour Ecthèse, réduction indirecte, réduction à la à la prèmiere figure. Extraits de M. Crubellier, Z. McConaughey, M. Marion, S. Rahman (2018) : "Dialectic, The Dictum de Omni and Ecthesis”. History and Philosophy of Logic., vol. 40, No. 3, pp. 207-233., Z. McConaughey (2021): Aristotle, Science and the Dialectician's Activity. A Dialogical Approach to Aristotle's Logic. PhD-Université de Lille et S. Rahman et A. Seck (2022) : Suhrawardī’s Stance on Modalities and his Logic of Presence. Talk presented at the Workshop on Arabic Logic in honour of Tony Street University of California, Berkeley, 24-25 April 2022.
Universaux (version académique)
Langlet, B. (2016), « Universaux », version académique, dans M. Kristanek (dir.), l’Encyclopédie philosophique, URL: http://encyclo-philo.fr/universaux/
Article "académique" pour L'encyclopédie Philosophique.
Syllogisme pratique et délibération: pour une logique du commandement interne
Qu’est-ce qu’un raisonnement pratique valide ? Je distinguerai pour commencer, de façon quelque peu schématique, deux types de syllogisme pratique que l’on retrouve autant dans l’œuvre d’Aristote qu’au sein de différentes théories contemporaines du jugement pratique: le syllogisme moyens-fins et le syllogisme règle-cas. Je tenterai d’en montrer respectivement les lacunes afin de proposer une théorie adéquate du syllogisme pratique, en argumentant que cette théorie se trouve bien chez Aristote, malgré un émiettement et un certain manque de clarté de sa part. Dans cette démarche, nous serons confrontés à trois difficultés principales : la place de la délibération dans le raisonnement pratique, la nature de la conclusion du raisonnement (décision ou action) et puis le passage des prémisses à la conclusion, ou problème de la motivation. Ces trois problèmes sont des éléments essentiels d’une « logique du commandement interne ».
Tout d'abord je voudrais remercier Christophe Genin de m'avoir invité à participer à cette journée d'études consacrée au kitsch et l'antiquité.
1999
Publ. dans le vol. 13, no 1, oct. 1999 de la revue Pédagogie collégialeNotes (part. bibliogr.) au bas des p
« Tu commences par la valériane, tu termines aux benzodiazépines. » Cette formule pourrait résumer la trajectoire psychologique de nombreux chercheurs dans le monde académique d'aujourd'hui. Non qu'il s'agisse de les plaindre plus que d'autres catégories d'acteurs, celles et ceux qui sont tellement plus exposés que nous aux effets du néolibéralisme et du burnout global, notamment quand règne l'insécurité économique actuelle. Non que tous les chercheurs soient sous anxiolytiques non plus. La recherche en sciences sociales (celle que je connais) est, avant tout, plaisir : jubilation à résoudre une énigme scientifique, suivre des pistes, accumuler des faits, lire à n'en plus finir, un plaisir ressenti « à ne pas comprendre » (écrit Jean Pouillon) et à proposer des modèles théoriques d'explication du monde [Berliner, 2013]. Mais, contrairement à l'image d'Épinal d'un chercheur collectionneur de papillons, toujours en vacances et entre deux avions, les académiques se doivent d'être sur de nombreux fronts : publier dans les meilleures revues et dans toutes les langues, se rendre à des centaines de conférences tout en poursuivant leurs recherches, enseigner ici et sur d'autres continents, diriger des programmes de recherches qui permettront de dégager des fonds pour leurs universités, être des acteurs internationaux et nationaux engagés, encadrer leurs doctorants, se soumettre à des évaluations régulières, être utiles à la société et à leur administration universitaire, et j'en passe. Autant de devoirs qui font du chercheur un véritable entrepreneur de sa propre existence intellectuelle [Shore et McLauchlan, 2012]. Le monde de la recherche ne laisse désormais plus de place à l'hésitation, à l'errance, au doute, à la sérendipité. Notre ère est celle de l'intellectuel néolibéral : pris dans une économie de la citationalité, toujours avec un oeil rivé sur Academia.edu et Google Scholar (Google Scholar, ô mon bon Google Scholar, dis-moi qui est le plus cité au monde ?), il se veut aussi, surtout dans le domaine des sciences sociales, un dénonciateur ironique de ce système. Un révolutionnaire néolibéral, en quelque sorte… Par-delà l'oxymoron, il s'agit d'une position de grand écart, souvent intenable entre romantisme affirmé et hyperproduction stratégique. De fait, dans le même temps, se développe un cynisme croissant à l'égard desdites conditions. D'aucuns, comme Rosalind Gill, nous invitent à rompre le silence [Gill, 2009]. Il suffit de lire quelques articles de The Professor is In 1 pour avoir une idée de la détresse psychologique vécue par les académiques aujourd'hui. Nombreux sont les jeunes et moins jeunes paralysés par le doute sur la légitimé de leur pratique scientifique. « À quoi sert notre discipline ? » est la question existentielle la plus fréquemment posée par mes étudiants qui, souvent, succombent au diktat de l'utilité. Et ne croyez pas qu'elle soit réservée aux étudiants ! Rares sont les chercheurs qui osent encore revendiquer cette part d'inutile, pourtant essentielle à la recherche. L'ère néolibérale ne cesse de nous grignoter cette liberté. Nombreux sont celles et ceux qui ont le sentiment d'être les victimes consentantes d'un système qui leur échappe. Pour avoir été l'éditeur d'une revue scientifique, je suis bien conscient du régime aliénant dans lequel nous fonctionnons, où l'accès aux revues les plus prestigieuses, aux mains de multinationales de l'édition, constitue le critère indispensable d'obtention des meilleurs jobs dans les meilleures universités (bien qu'existent désormais de belles initiatives, notamment en matière d'Open Access). S'y ajoute une hypercompartimentalisation des savoirs qui peut faire rêver nostalgiquement d'un temps où un intellectuel était tout à la fois médecin, inventeur, naturaliste, philosophe et poète. La pensée « PowerPoint » : des idées simples, des formules lapidaires, bonnes à circuler et à consommer « rapidos ». Adieu la complexité, l'interdisciplinarité, la quête intellectuelle ? À ces angoisses du temps que dénoncent de plus en plus d'académiques qui y voient le déploiement de la manie et de la dépression dans la culture néolibérale [Martin, 2007], s'en ajoutent d'autres, inhérentes à la pratique de la recherche, de l'écriture et de l'enseignement. L'un de mes étudiants en anthropologie, Edgar Tasia (aujourd'hui doctorant), a écrit un mémoire de Master passionnant sur ces questions [Tasia, 2014]. L'anthropologie, parce qu'elle questionne la stabilité de nos certitudes, est une discipline anxiogène, comme l'avait déjà brillamment annoncé Georges Devereux dans son ouvrage De l'angoisse à la méthode [Devereux, 1980]. La déconstruction de ces choses qui vont de soi, de nos représentations du monde les plus familières et les plus intimes, est une entreprise déstabilisante et productrice d'angoisses. De même, pour beaucoup, écrire ne rime pas avec paix intérieure. Dans l'écriture, tout l'organisme se crispe. Les insomnies suivront, et ce, alors que le chercheur doit souvent « attendre la cinquantaine avant d'écrire quelque chose de valable » (suivant le mot de 1 Un forum sur la maladie mentale dans le milieu universitaire : http://theprofessorisin.com/category/mental-illness-and-academia/.
Une tradition révolutionnaire : les arts figuratifs de Rome à Paris, 1905-1940, 2020