Les women's museums avec des collections d'art : vers la construction de nouveaux récits et d'une autre société (original) (raw)

Les musées de femmes : de nouvelles propositions autour du genre et du rôle social du musée

Culture et musées, 2017

Dans le monde entier, des groupes de femmes se sont approprié le musée pour en faire un instrument de valorisation, d’expression et de sensibilisation. En se présentant sous cet angle, les musées de femmes poursuivent un double objectif : d’une part, celui d’interpeller le « genre » du musée, en soulignant que ce dernier ne valorise le plus souvent qu’une partie du patrimoine de l’humanité et en préservant plus particulièrement le patrimoine des femmes, d’autre part, celui d’œuvrer pour les droits des femmes et le développement de la société. Les musées de femmes s’inscrivent-ils dans une tendance commune et constituent-ils une catégorie muséale singulière plaçant les femmes au cœur de leurs préoccupations ? Des dissemblances existent-elles entre leurs actions ? Cette enquête tente d’esquisser une typologie des musées de femmes afin d’appréhender le phénomène de manière nuancée tout en cherchant à comprendre comment ils mettent en œuvre leurs convictions.

Collections de portraits : des femmes obsédées par une nouvelle réalité

2020

This article examines the social impact of one specific type of image in nineteenth-century Parisian culture—photographic portraiture—which rose to popularity during the Second Empire. Specifically, it examines texts by Baudelaire and Zola that feature women obsessed with collecting people’s photographs and maintains that what impels their women characters to gaze endlessly at portraits originates in the New Paris of that period. In a society of advertising posters and spectacles, the artificial representation of human beings—the portrait—ends up replacing real individuals. Baudelaire and Zola’s Parisians venerate their portraits, which they raise to celebrity status. Building on the work of Guy Debord, this essay argues that one can see the “power of images” in its nascent form in the literary works of Baudelaire and Zola that explore the seductive power of images. Their representations of society’s preoccupation with the visual foreshadows our own obsession with images in an increasingly digital culture, and ultimately, our reliance on social media, such as “portraits” on Facebook.

Le Musée du Verre de Charleroi (1973-2007), une histoire de femmes?

Femmes de verre, femmes de verrerie, 2021

En 1959, le Musée du Verre de Charleroi est porté sur les fonts baptismaux, porté par la Ville de Charleroi, Glaverbel et l’Institut national du Verre. Un homme œuvrait dans l’ombre : Raymond Chambon. A l’origine de la collection première du Musée du Verre, il était tout destiné à en devenir le conservateur. Il est en première ligne quand le Musée est inauguré en 1973. Celui-ci décède inopinément en 1976. C’est Michèle Thiry qui prendra rapidement la relève et c’est sans discontinuer, jusqu’à aujourd’hui, que des femmes ont œuvré à la destinée du Musée : Michèle Thiry l’a fait vivre au Boulevard Defontaine, Isabelle Laurent a œuvré à la transition, Rina Margos a assuré son transfert sur le site du Bois du Cazier à Marcinelle. Cette communication sera l’occasion de revenir sur trois parcours très différents mais qui a permis de faire du Musée ce qu’il est aujourd’hui.

Musée de la femme ? Hégémonies, frontières et alliances culturelles en muséographie contemporaine

Quand les musées abandonnent les approches dominantes, et développent leur capacité d’action (agency), ils deviennent un point d’intersection, une zone de contact et se transforment non seulement en dépositaires des collections mais aussi en agents de la transformation sociale. Les musées ont suivi des mutations profondément importantes et aujourd’hui, ils développent des stratégies qui contribuent à : - Dynamiser les politiques de représentation afin de les rendre plus justes et inclusives. - Dépasser le clivage entre art et culture. - La démystification des stéréotypes. - L’équilibre des forces dans le pouvoir politique réel. - La mutation de politiques de signification. - La stimulation de la reconnaissance réciproque des groupes et des identités divers et en conflit. La question à explorer aujourd’hui est comment cette évolution de l’univers muséal a-t-il répercuté sur la reconnaissance et la place "des femmes" dans l’art et la culture ? Comment "les femmes" sont représentées en tant qu’ensemble social dans les musées ? Comment les imaginaires féminins se sont appropriés des musées nationaux ? Quels sont les enjeux et paradoxes d’un tel projet ? Est-ce qu’il s’agit d’un phénomène qui arrive en retard par rapport à l’évolution des droits des femmes dans l’espace public ? Est-ce que c’est tout simplement juste ou aberrant ? J' interrogerai les pratiques de construction du sens autour du genre. (Musée de la Femme, Musées des Femmes) et dévoilerai les paradoxes du « patrimoine féminin » mondial.

L'histoire de l'art au féminin

Canadian Woman Studies, 1990

C e texte, exlraits du catalogue Art et ferninisme, constitue une introduction h fa probfbmatique en jeu, tkme de l'exposition Art et ferninisme, Muste d'art contemporain de Montrtal, 1982. Les sous-titres ont t t t ajoutbs auxjins de cette publication.

Les femmes comme au musée

Génération(s) au féminin, 2018

intertextuelles caractérisent l'écriture des trois poètes qu'elle étudie, nicole Brossard, france Théoret et madeleine Gagnon. un peu plus récemment, élaine audet, dans Courtepointes de l'amitié (2000), en traitant de l'histoire de l'amitié féminine, s'intéresse aussi au fonctionnement de l'intertextualité dans la littérature des femmes. 3. À noter qu'il existe deux éditions de Retailles. la première, que j'utiliserai ici pour les renvois de page, a été publiée par les éditions de l'étincelle, en 1977, et la seconde, à l'Hexagone en 1988.

Techniques et cultures au musée: enjeux, ingéniérie et communication des musées de société

Voilà un ouvrage clair et synthétique sur un sujet peu développé : les musées de société. Qu'il s'agisse de musées de traditions populaires, d'écomusées, de musées industriels ou techniques, ces formes muséales, qui se sont beaucoup développés au cours de ces dernières années, n'avaient pas fait l'objet d'une attention soutenue d'un point de vue communicationnel. Paul Rasse, maître de Conférences à l'Université de Nice Sophia Antipolis nous livre une réflexion intéressante sur ces lieux qu'il qualifie de « musées d'identité ». Ceux-ci rassemblent des collections d'objets souvent ni rares ni précieux permettant de construire l'identité d'une communauté.