Spéculations financières et trafic culturel. Quand l’art nous éveille sur la condition du monde global (original) (raw)

Mise en perspective chiasmique des histoires de l’art global au Canada

Muséologies: Les cahiers d'études supérieures

This article offers a critical perspective on the pedagogical direction of what I call “global art histories” in Canada by addressing the apparent impasse posed by the notion of what is euphemistically called “ethnocultural art” in this country. It examines different interpretations of the latter chiefly through a survey of course titles from art history programs in Canada and a course on the subject that I teach at Concordia University in Montreal. Generally speaking, the term “ethnocultural art” refers to what is more commonly understood as “ethnic minority arts” in the ostensibly more derisive discourses on Canadian multiculturalism and cultural diversity. The addition of the term “culture” emphasizes the voluntary self-definition involved in ethnic identification and makes the distinction with “racial minorities.” “Ethnocultural communities,” along with the moniker “cultural communities” (or “culturally diverse” communities), however, is still often understood to refer to immigr...

Le triangle des circulations artistiques transnationales

2016

The ARTL@S BULLETIN is a peer-reviewed, transdisciplinary journal devoted to spatial and transnational questions in the history of the arts and literature. The journal promises to never separate methodology and history, and to support innovative research and new methodologies. Its ambition is twofold: 1. a focus on the "transnational" as constituted by exchange between the local and the global or between the national and the international, and 2. an openness to innovation in research methods, particularly the quantitative possibilities offered by digital mapping and data visualization. By encouraging scholars to continuously shift the scope of their analysis from the national to the transnational, ARTL@S BULLETIN intends to contribute to the collective project of a global history of the arts.

Autour du « monde de l'art »

Cahiers philosophiques, 2012

Dans Cahiers philosophiques Cahiers philosophiques 2012/4 (n° 131) 2012/4 (n° 131), pages 108 à 128 Éditions Réseau Canopé Réseau Canopé

L'art comme réappropriation du monde

Cahiers Sens public, 2009

Dans Cahiers Sens public Cahiers Sens public 2009/2 (n° 10) 2009/2 (n° 10), pages 157 à 167 Éditions Association Sens-Public Association Sens-Public

Livrer le monde : illettrisme esthétique et mantique de l'art actuel

2021

To question the way art is « delivering the world » - in all the polysemy of the expression - is an invitation to take an interest in two emblematic figures of the current artistic production: the book and the library. Taken in their plastic and empirical, aesthetic and metaphysical occurrences - but also as full concepts - books and libraries are understood both as a theoretical model and as a practical access to a reading experience of art (Marielle Macé). While studies on the tyranny of readability multiply (Georges Didi-Huberman, Emmanuel Alloa, Muriel Pic, Maud Hagelstein, etc.), current art continues to undermine the reader paradigm that seemed to govern our perceptual habits. Iconological theories and the metaphor of the book of nature have given rise to a paradigm of classic readability that artists refute in a plastic critique of readability, in order to read the artwork at the risk of illegibility. Reading, if it crosses the historical and aesthetic vocabulary of art, rema...

Le Temps des avant-gardes : l’histoire de l’art à l’âge de sa mondialisation

Critique d'art, 2013

Ceux qui veulent aujourd'hui faire leur temps doivent réajuster le cadre de l'« institution art » en fonction des pratiques récentes. Il ne s'agit pas d'un temps mais de plusieurs. A défaut d'un travail de distinction et de construction, avant-gardes, modernismes, et surtout, totalitarismes, demeurent des termes vides. Le Temps des avant-gardes : l'histoire de l'art à l'âge de sa mondialisation Critique d'art, 41 | Printemps/Eté 2013

L’incursion de l’Autre dans les circuits d’art contemporain

À contre-courant : arts, politique et transformation sociale, 2024

La collection Passerelle est née dans le cadre de la Coredem (Communauté des sites de ressources documentaires pour une démocratie mondiale), un espace de partage de savoirs et de pratiques par et pour les acteurs du changement. Elle a pour objectif de traiter des sujets d'actualité qui font débat, à travers des analyses, des réflexions et des propositions issues de travail de terrain et de recherche. Chaque Passerelle rassemble et fait dialoguer des contributions d'associations, de mouvements sociaux, de militant•es, de chercheur•ses, de journalistes, de syndicats, etc. Tous les numéros sont disponibles sur le site : www.ritimo.org Et téléchargeables gratuitement sur le site : www.coredem.info L'éditeur : ritimo L'association ritimo est l'éditrice de la collection Passerelle. Ritimo est un réseau d'information et de documentation pour la solidarité internationale et pour un monde plus juste et plus durable. Il accueille et informe le public dans plus de 75 lieux en France, relaie des campagnes citoyennes, propose des animations et des formations. Son travail éditorial contribue à rendre une information plurielle et critique accessible aux publics, en privilégiant les sources associatives, alternatives et indépendantes.

Le marché de l’art entre turbulences et continuités

Conseil des ventes volontaires et des enchères publiques, Rapport d’activité, La Documentation française, 2016

Comment qualifier les grands mouvements marquants de l'année 2016 pour un marché qui conjugue à ce point les temps longs des engagements (ceux des collectionneurs, des musées, des artistes) et le temps court de la vente en enchère ?

«Le point se révolte ». Jean Arp et le marché de l’art surréaliste

Drost, Julia, Flahutez, Fabrice und Schieder, Martin (Hrsg.): Le surréalisme et l’argent, Heidelberg: arthistoricum.net, 2021 (Passages online, Band 4), S. 46-60., 2021

Dans son article « L'enfance néolithique », Carl Einstein, critique d'art allemand établi à Paris, reconnaît en 1930 à Jean Arp une position exceptionnelle au sein du mouvement surréaliste parisien. Il estime qu'à la différence d'autres artistes, tel Klee, qui cherchent à concilier marginalité esthétique et beauté ou harmonie avec le monde, seul celui qui est véritablement possédé peut réussir à se venger de tout ce qui le détermine. Selon Einstein, Arp s'entend à détacher les choses de leur monde menaçant pour obtenir, par une fragmentation radicale, une dévalorisation et un anéantissement des impressions immédiates et, partant, de la réalité : « Afin que Arp rencontre M. Arp, tout le reste doit disparaître : le point se révolte contre l'ensemble trouble 1. » Ce sont la primitivité enfantine de l'oeuvre d'Arp et l'isolement, voire la destruction de l'objet, source de polysémie et de dialectique, qui provoquent chez l'observateur un choc libérateur l'arrachant à sa « rente psychique » et constituant pour Einstein un critère absolu de qualité. De fait, au moment où ce dernier écrit son article, Arp est proche des surréalistes : il partage certains de leurs principes artistiques, telles l'évaluation non hiérarchisée des matériaux, l'approche automatique (intuitive) du travail, la référence au hasard comme catégorie esthétique, de même que l'exigence de libération de l'imagination 2. En outre, une large part de sa notoriété artistique croissante à Paris et de ses premiers succès commerciaux depuis la seconde moitié des années 1920 est due au mouvement surréaliste, à ses expositions et publications, auxquelles il

Revisiter les « arts du monde » : histoires critiques et défis contemporains

Perspective, 2017

Les ouvrages choisis éclairent les modalités de l’essor de l’« histoire de l’art globale » qui interroge non seulement l’état de la discipline aujourd’hui, mais également sa genèse et la manière dont elle conçoit son rôle. Susanne Leeb procède, selon une perspective diachronique, à l’examen de la notion d’« arts du monde » et de la question du canon et des catégories. Parallèlement, avec les travaux de Georges Didi-Huberman et Walter Grasskamp, on s’arrête sur le moment particulier que représente, pour les historiens de l’art, le « musée imaginaire » de Malraux, et sur leur réexamen critique du principe universaliste exemplifié par ses travaux. Les ouvrages de Kavita Singh et de Nicholas Thomas permettent de rattacher ce volet plus conceptuel aux problèmes concrets des conséquences de la collection et de l’interprétation d’objets et d’œuvres dans un monde postcolonial ou postmoderne, essentiellement incompatible avec des concepts totalisants.