L’immigration en Israël : un prisme d’observation privilégié des changements sociaux (2007) (original) (raw)

2007, Questions internationales, la Documentation française, n°27, pp.64-65.

The Demographic predicament (la difficile situation démographique), tel est le titre de l'a rticle publié par Sergio DellaPergola début juillet 2007 dans les colonnes du quotidien israélien The Jerusa/em Post. Spécialiste de renomm ée mondiale de la démographie israélienne et des relations entre Israël et la diaspora juive, Sergio Della Pergola recense dans sa cont ribution l'ensemble des questionnements qui lie démographie et société en Israël. Il met en lumière toute la complexité du rapport qu 'entretient encore actuellement l'État israélien avec sa population. Majorité démographique, sécurité, rapport au religieux, ethnicité et formes de l'appartenance ou bien encore individualisme et mondialisation sont autant d'éléments structurant la société israélienne actuelle. Dans ce large spectre d'analyses, la question migratoire demeure au coeur du débat.

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Les Juifs d'ex-URSS en Israël: Chronique d'une décennie d'immigration

2010

Israel a connu au cours des annees quatre-vingt-dix, une des aliya les plus importantes de son histoire. L'immigration juive a en effet connu suite a l'effondrement du bloc communiste, une nette recrudescence avec l'arrivee de milliers de Juifs sovietiques. Au cours des dernieres annees, plus d'un million de Juifs ont quitte l'ex-URSS pour l'occident dont la majorite s'est dirigee vers Israel (environ 800 000), seul veritable pays d'accueil. Cette vague migratoire a totalement perturbe le regime demographique d'Israel et a conduit ses dirigeants a repenser leur strategie territoriale. Les imperatifs territoriaux, qu'etaient la deconcentration spatiale de la frange littorale au profit des espaces sous-peuples du sud, l'impulsion d'une mobilite interne du centre vers le nord du pays (Galilee) ou vers Jerusalem-est afin de maitriser demographiquement ces espaces disputes aux populations arabes, et qui avaient ete quelque peu delaisses fau...

Quand les inégalités socio-spatiales s'ethnicisent où une lecture possible de l'évolution de la société israélienne (2005)

in S. Arlaud, Y. Jean et D. Royoux (eds.), Rural-Urbain, les nouvelles frontières, Rennes : Presses Universitaires de Rennes, pp.323-334., 2005

Impulsé par le sionisme politique, Israël s'est construit sur l'immigration des ({ exilés » dès la fin du XIX e siècle et de façon plus conséquente avec les grandes vagues migratoires consécutives à la création de l'État en 1948. Les Pères fondateurs de l'État ont érigé Israël en se donnant pour objectifla « fusion des exilés » (mizzoug galouyoth) d'où devait naître un peuple juif ressourcé par lé retour à la terre et l'établissement sur les lieux de sa patrie ancestrale. Quelques décennies plus tard, il ressort que cette ligne politique relevait bien plus de l'utopie politique que d'une véritable entreprise de construction nationale.

Le légitime, le temporaire et l'infiltré ou les trois visages de l'immigration en Israël

Cet article s’attache à décrire les différentes transformations du système migratoire israélien qui est affecté à la fois par les mouvements migratoires globaux (dynamiques transnationales, transit de populations exilées en partance de l’Afrique pour l’Europe) et les recompositions du marché du travail (en particulier avec l’émergence d’un secteur du care). Sur ces dernières années, Israël a vu la pérennisation d’une migration de main-d’œuvre en provenance des pays d’Asie (Philippines, Inde, Népal) ou d’Europe de l’Est dans le secteur du care (et dans une moindre mesure dans l’agriculture et le bâtiments), et se renforcer un nouveau flux migratoire composé de demandeurs d’asile africains en provenance d’Érythrée et du Soudan principalement. Par ailleurs, la migration juive (« aliyah ») qui avait diminué au cours de cette dernière décennie, reprend aujourd’hui du souffle avec une croissance, essentiellement alimentée par la France, en raison de la recrudescence d’actes antisémites et un regain à prévoir au vu des derniers attentats de janvier 2015. Ces différentes figures du migrant – nouvel immigrant juif (oleh), travailleur étranger (oved zar) et demandeur d’asile (réfugié ou infiltrateur – palit/mistanen) – redessinent le paysage migratoire israélien et posent de nouvelles questions identitaires sur l’insertion de migrants dans un pays juif. On assiste en un même temps à l’émergence d’une culture érythréenne, soudanaise et philippine, par exemple, en Israël. Ces phénomènes redéfinissent les identités israéliennes surtout avec l’affirmation d’une seconde génération scolarisée dans le pays, maîtrisant parfaitement l’hébreu, mais parfois n’étant pas citoyens. Ils posent la question des nouvelles relations entre territoire, identité et religion.

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