DES CEINTURES LOMBARDES DANS LA VALLÉE DE L'ARC INDICES OCCIDENTAUX DE LA DIFFUSION DU « TYPE ALPIN » AU VII E SIÈCLE (original) (raw)

2017, Les Dossiers du Musée Savoisien : Revue numérique [en ligne], 2-2016

A l’occasion de travaux de terrassements menés en 2013 en Haute-Maurienne, sur la commune de Sollières-Sardières, deux éléments de garniture en bronze ont été mis au jour, dont l’un trouve un parallèle troublant avec un objet exhumé fortuitement quelques années plus tôt 40 km en aval, et jusqu’alors désigné comme « mérovingien ». Ce type de garniture est très rare dans les Alpes françaises, et totalement absent des répertoires du reste de la Gaule. C’est chez les Lombards qu’il faut chercher l’origine de ces mobiliers, mais ce sont des tombes fouillées dans le bassin carpathien qui nous permettent d’établir la caractérisation fonctionnelle de ces garnitures. Elles ornaient des ceintures dont la diffusion vers l’est suivait un réseau d’échanges complexe. Ces ceintures sont désignées dans la littérature d’Europe centrale comme « occidentales » ou de « type alpin » : le terme de « type lombard » sera désormais privilégié dans nos régions. Leur découverte dans une vallée savoyarde soulève des questions nouvelles quant aux relations transalpines du VIIe siècle.

DES CEINTURES LOMBARDES DANS LA VALLEE DE L’ARC, INDICES OCCIDENTAUX DE LA DIFFUSION DU « TYPE ALPIN » AU VIIE S.

A l’occasion de travaux de terrassements menés en 2013 en Haute-Maurienne, sur la commune de Sollières-Sardières, deux éléments de garniture en bronze ont été mis au jour, dont l’un trouve un parallèle troublant avec un objet exhumé auparavant lors de prospections conduites 40 km en aval, et jusqu’alors désigné comme « mérovingien ». Ce type de garniture est très rare dans les Alpes françaises, et totalement absent des répertoires du reste de la Gaule. Seuls quelques objets revêtent des similitudes, évoquant le style lombard, et il semble bien que cette piste doive être suivie pour les garnitures qui nous intéressent. La publication de référence vient d’Europe centrale : il s’agit des données de la tombe 81 de Szegvár-Oromdûlõ, en Hongrie. Cette tombe renfermait le squelette d’un Avar possédant une ceinture dite de « type alpin ». La position des garnitures par rapport au squelette a permis de reconstituer l’ensemble de la ceinture. Plusieurs cas de ceintures similaires sont recensés dans le bassin carpathien, mais il semble qu’un foyer de diffusion des ceintures « occidentales » ou « alpines » se dessine dans la région du lac Balaton. Des membres de l’élite de cette région auraient joué un rôle dans la distribution de ces ceintures « alpines », comme cadeaux individuels offerts aux alliés des autres régions occupées par les Avars. La fabrication de ce type de ceinture est donc attribuée aux populations germaniques « occidentales ». Or, seules les populations lombardes établies un temps en Pannonie, puis traversant les Alpes dans le dernier tiers du VIe siècle pour occuper l’Italie du nord, peuvent être concernées par ces échanges avec les Avars. C’est en effet dans les productions lombardes d’Italie du nord que l’on retrouve le plus d’exemplaires de ce type de garniture. Tous sont datés de la première moitié du VIIe s. L’exemple d’ensemble de ceinture de type « alpin » (que l’on peut désormais désigner sous le nom de « type lombard ») le plus proche géographiquement de la haute Maurienne, provient de Santa Maria di Zevio, au sud-est de Vérone. La présence en Maurienne de populations ayant possédé des éléments de ceinture de type « lombard » ne fait donc plus guère de doute, si l’on considère ces nouveaux objets. Il semble raisonnable d’envisager des incursions de petits groupes lombards à travers les cols des Alpes occidentales dès le début du VIIe s., ou tout du moins des contacts avec les habitants des hautes vallées placés sous l’autorité théorique du royaume franc mérovingien. Il s’agit dès lors de parvenir à déterminer si les populations concernées s’apparentent à des groupes lombards venus s’installer en Maurienne, ayant transité par la vallée, ou si l’on se trouve face aux mêmes processus d’échanges qu’entre Lombards et Avars. Seule la fouille exhaustive d’un espace funéraire cohérent permettrait d’étayer l’une ou l’autre de ces hypothèses. Quoi qu’il en soit, il apparaît évident que les ceintures lombardes présentent une forte homogénéité morphologique et technologique du bassin carpathien jusqu’à la vallée de l’Arc.

L’ESSARTAGE DANS LES ALPES OCCIDENTALES AU PRISME DES SOURCES ECRITES DU BAS MOYEN AGE

Les essarts sont des abatis brûlis servant de base à des cultures temporaires. De l’essartage comme méthode de préparation de la terre, François Sigaut a donné une définition très précise qui permet de le différencier des pratiques proches telles que l’écobuage . Archéologues et anthropologues ont montré qu’il s’agissait là de l’un des systèmes de culture les plus anciens et les plus répandus de l’Oecoumène . Après les travaux de Thérèse Sclafert, dans les années 1920-1950, les historiens des Alpes ont négligé l’essartage au profit d’autres aspects de l’économie montagnarde, notamment l’élevage. Ce travail se veut donc être une modeste tentative pour corriger cet oubli.

DES ALPES PERIPHERIQUES AUX CENTRALITES-DECENTRALITES ALPINES

Unternehmen, Handelshäuser und Wirtschaftsmigration im neuzeitlichen Alpenraum , 2014

Cet article met l'accent sur un mot utilisé pour désigner les Alpes, celui de «périphérie», qui apparaît depuis des décennies dans de nombreux travaux d'historiens, de géographes ou encore d'économistes.

INCULTURATION MATÉRIELLE DE L’ ÉGLISE D’ORIENT EN ASIE CENTRALE: TÉMOIGNAGES ARCHEOLOGIQUES

Cette contribution a pour objectif de s’interroger sur l’inculturation du christianisme syriaque en Asie centrale en s’appuyant sur l’exemple des faits archéologiques provenant d’une zone ethnoculturelle particulière : la Sogdiane. Nous visons à déterminer dans quelle mesure l’Église d’Orient d’expression syriaque s’est enracinée dans la culture locale, permettant ainsi aux communautés chrétiennes d’exprimer leur foi de façon matérielle et artistique. Cet article se divise en deux sections qui présentent, pour la première, un bref aperçu des traces archéologiques de la présence du christianisme dans diverses régions culturelles de l’Asie centrale, ainsi qu’une discussion sur l’église d’Urgut et, pour la seconde, l’iconographie numismatique des monnaies sogdiennes de Boukhara.

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