La Geste de l’empereur Julien : entre le profane et le sacré (original) (raw)

L'empereur Julien et les cultes païens

Histoire Antique et Médiévale, 2014

Julien l'Apostat. Codex de San Gregorio di Nazianza (Nazianzeno). Manuscrit grec du IX e siècle.© Leemage. E n février 360, il est proclamé empereur (auguste) par ses troupes à Lutèce. Des négociations sont engagées avec l'empereur légitime Constance II (337-360), fils de Constantin, qui se trouve alors en Orient. La guerre semble inévitable, mais Constance II, sur son lit de mort, désigne Julien comme son successeur le 3 novembre 360.

Politique et culture dans l’Antiquité Tardive: l’Empereur Julien et le Contre Julien de Grégoire de Nazianze

L’empereur romain Julien, connu comme « l’Apostat », a été celui qui a renié le christianisme après le règne de Constantin et de ses fils, en particulier, Constance II – ce qui signifie que, par rapport à la rapide diffusion du christianisme au ive siècle, Julien aurait été à contre-courant en tentant un retour aux valeurs de la culture classique : d’où le terme de « restauration païenne ». Ces idées doivent, selon moi, être remises en cause et réinterprétées à la lumière d’une analyse renouvelée des documents concernant le ive siècle. Je me propose ainsi de retracer les étapes de l’historiographie julianienne et de la construction de l’image de cet empereur, en étudiant méthodiquement le Contre Julien de Grégoire de Nazianze. Puis, à partir de ce témoignage, je resituerai le logos chrétien et le logos « hellénique », entendons par là la formation intellectuelle de Grégoire de Nazianze, dans l’univers politico-culturel de l’époque.

Le Misopogon, ou la Passion de Julien selon Julien

RET 11, 2021

L’analyse du lexique de l’insulte et de l’outrage dans ce discours de l'empereur Julien montre qu’il ne provient pas uniquement de la tradition encomiastique mais aussi du Nouveau Testament. Julien poursuit ainsi sa polémique contre le christianisme tout en promouvant un projet littéraire, politique et religieux nouveau : l’héroïsation de sa personne dans ses propres oeuvres, pour concurrencer les écrits chrétiens, en particulier ceux liés à la Passion du Christ.

Le choix de Ponce Pilate, entre le sacré et le profane

Sara Tongiani, Quêtes littéraires nº 3, 2013 : Entre le sacré et le profane

At the beginning of The Man and the Sacred (1939) Roger Caillois affirmed that “every religious conception of the universe implies that there is a distinction between the sacred and the profane”. Caillois discussed the theme of the sacred throughout his life, in several essays, articles and lectures. In 1961, Caillois wrote Pontius Pilate, a brief novel in which he explored the dilemma of the governor of Judea. For the first time, Caillois changed genre. The author escaped the theme of the sacred by way of the novel. The purpose of this paper is to show how the theme of the sacred leads to a comparison between the thought of Caillois, the theories of the College of Sociology, and the theme of The Scapegoat by René Girard.

Julien, l'immunitas Christi, les dieux et les cités

Antiquité Tardive, 2009

The future emperor Julian, educated as a Christian and soon a hidden pagan, associated during a period of time to the supreme power by Constance II, had the opportunity to reflect about how the Church had become so successful. More specifically, the struggle between the mainstream Christians and the followers of Arius with its political and financial implications would not get lost to him, as he had to design a grand strategy of reconquest favouring the traditional gods. Julian tried to play the army and the intermediary curial classes against a ruling plutocracy he essentially viewed as financially and ethically corrupt. For that purpose, he logically emulated the various exemptions granted to the Church and to its clergy, favouring not only the ancient religio, but also the structure that had supported it for centuries: the classic and civic polis. Behind the supposed confiscation and restoration of the municipal properties that had been considered as granted by the classical historiography, lays hidden the cornerstone of Julian's financial policy: the likely exemption of municipal and temples' land from Imperial taxation. In doing so, he did not have to look much further than to his own predecessor and cousin who had tried to extricate himself from a religious conflict by playing with fiscal privileges. They both used taxation as a tool to promote their favoured ideology, a rather modern even if finally unsuccessful fiscal policy. [Author.] 2. Ibid., et Misopogon, 430c. Des thèmes identiques sont repris dans le second fragment de la lettre à Théodore, grand prêtre d'Asie, 290a à 291c notamment. 4. Ibid, 431 ; Ep. 89b, 288a-305d. Julien s'inspire de l'organisation du clergé chrétien, en confiant à Théodore l'autorité sur tous les cultes d'Asie : Ep. 89a (63).

Le Lapidaire orphique : Julien et le sacrifice parfait ?

Medioevo Greco , 2021

During Late Antiquity, blood sacrifice was at the center of philosophical and religious reflections. It is therefore not without significance that this sacrifice had a preponderant importance in the Orphic Lithica, a poem whose composition in the milieu of the emperor Julian is made plausible by several considerations of a historical and literary nature. The present contribution shows that the manner in which the anonymous poet evokes sacrifice closely resembles Julian's ideas on the subject, especially the necessity of celebrating it in a locus amoenus, conducive to the celebrant's tranquility.