Hugo Vermeren, Les Italiens à Bône (1865-1940) (original) (raw)
Quelles sont les raisons qui ont poussé des milliers d’Italiens et d’Italiennes à franchir la Méditerranée au XIXe siècle et à s’installer en Algérie ? Comment la ville de Bône (Annaba), à l’origine petit port du Maghreb oriental, est-elle devenue le premier lieu d’implantation italienne pendant la colonisation française ? Dans quelle mesure ces étrangers ont-ils participé à la formation d’une population française outre-Méditerranée ? Ce livre retrace les parcours des immigrants italiens qui se sont installés à Bône du milieu du XIXe siècle au début de la seconde guerre mondiale à l’appui d’archives inédites conservées en France, en Italie et en Algérie. La contribution des Italiens au peuplement européen de l’Algérie, au développement de ses villes portuaires et des activités maritimes, est encore aujourd’hui méconnue. Le cas de Bône et de ses pêcheurs italiens est à ce titre éclairant. Il inscrit les migrations italiennes dans des pratiques de longue durée et des stratégies bien déterminées, contrastant avec l’image récurrente de migrants poussés par la faim et la misère. L’histoire des Italiens de Bône nous invite à repenser la manière dont s’est formée la population des Français d’Algérie et à reconsidérer la place occupée par les étrangers dans la société coloniale algérienne. Au cœur de ce livre, l’étude des politiques d’immigration et de naturalisation menées par la France sur les territoires de son empire colonial témoigne d’une contradiction constante entre cosmopolitisme colonial et intégration « à la française ». Cette recherche replace également Bône, et plus largement l’Algérie, au centre d’un espace méditerranéen convoité au sein duquel se tissent les relations parfois tendues entre la France et l’Italie.
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Philippe Braunstein, Les Allemands à Venise (1380-1520)
2016
Au pied des Alpes, Venise, ouverte sur le monde : les immigrants venus du Nord, désignés au XVe siècle comme Allemands, qu'ils soient venus de l'Empire ou de ses confins, ont formé dans le tissu urbain une minorité active, sans cesse renouvelée. La présence allemande à Venise est attestée depuis la fin du XIIe siècle dans tous les secteurs de la vie artisanale et industrielle et se disperse dans toute la ville. Mais les plus anciens témoignages sur cette présence soulignent le rôle économique et l'importance institutionnelle d'un édifice situé près du pont du Rialto, où les marchands allemands sont contraints de résider. Par le « Fondaco dei Tedeschi » un flux continu de métaux monétaires, produits des mines d'Europe centrale, constitue la contrepartie des importations d'épices, de soieries et de coton qui font la fortune de Venise et approvisionnent l'Outremont, de Bruges à Cracovie. Les résidents du « Fondaco » sont les représentants des principales villes et sociétés d'affaires, qui, de la Haute-Allemagne à la Rhénanie, dominent au XVe siècle et jusqu'au début du XVIe siècle les échanges entre le monde méditerranéen et l'Europe du Nord et du Nord-Ouest. Ces échanges font de Venise une place essentielle pour l'apprentissage du commerce, qu'il s'agisse de la langue, du droit ou de la comptabilité. Hors du « Fondaco », actes notariés et testaments font revivre une communauté présente dans tous les métiers, en particulier dans les domaines de pointe où l'art et l'invention technique se conjuguent, comme l'orfèvrerie ou l'imprimerie. Insérés jusqu'à se fondre dans les réseaux qui les entourent, ceux des ateliers, des paroisses et des « scuole », nombre d'Allemands ont construit une vie définitivement étrangère, et, par conséquent, vénitienne.
Le Limbourg Belge: Les italiens et Les «autres étrangers» dans la cité de Lindeman
2016
The human relationship between Belgium and Italy, so as also the following immigration flow from Morocco, Turkey, Spain, Greece after the sixties, were more strengthened and enriched after the immigration of women and their children. The exile was a response to build a better future, providing in this way also to a vital contribution for the economic development of Belgium. The immigration experiences are told through personal life stories. Many of these life stories can be read in books about how their ancestors managed their experiences in a new country. Especially the Italian stories include a reflection on the departures of the first generation concerning the adaptation, transformation and identity demonstrated by gestures and habits that still nestles Italianicities of the old migrants of the first immigration inherited by the following generations of immigration children.
Les tribulations du Grand Bâtard Antoine de Bourgogne en Italie (1475)
Publications du Centre Européen d'Etudes Bourguignonnes, 2009
Dans le courant de février 1475 7-la date ne paraît pas pouvoir être affi née-, Antoine de Bourgogne, demi-frère du Téméraire 8 , dont l'on a dit, manifestement à tort, que l'appellation de « Grand Bâtard » dont il se voit généralement doté dans-5 Tout en n'ayant pas pu-la régularité de la parution des Publications du Centre est de bon aloi, mais aussi assez impitoyable-, ni su sans doute parfaitement leur donner le traitement exhaustif qu'ils méritaient, persuadés par ailleurs qu'il en reste de nombreux à découvrir, nous nous sommes efforcés de tirer le meilleur parti possible de la masse de documents découverts dans les archives italiennes. Nous nous proposons d'en éditer les pièces majeures dans une publication ultérieure, laquelle nous permettra par ailleurs d'accroître, de nuancer voire de corriger le présent propos. 6 L'on aura une bonne idée de l'apport potentiel de ces sources dans G. SOLDI-RONDININI, Aspects de la vie des cours de France et de Bourgogne par les dépêches des ambassadeurs milanais (seconde moitié du XV e siècle), dans Adelige Sachkultur des Spätmittelaters. Internationaler
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