La Médiation du voyage dans mon écriture de poèmes (original) (raw)

Poétique de la lettre dans les Lettres d’un voyageur

Recherches et travaux, 2007

que Sand emprunte à M me de Staël  , en dépit de leur forme relativement convenue dans la littérature du temps, les Lettres d'un voyageur constituent une oeuvre singulière et originale dans l'ensemble sandien. Ces modestes « Fragments de lettres »-selon le titre originel inscrit de la main de Sand sur le manuscrit des deux premières lettres -se distinguent, de l'avis de l'auteur elle-même, par le projet qui a présidé à leur écriture : « Je viens donc de relire les Lettres d'un voyageur de septembre  et de janvier  », écrit-elle dans Histoire de ma vie, « et j'y retrouve le plan d'un ouvrage que je m'étais promis de continuer toute ma vie. Je regrette beaucoup de ne l'avoir pas fait ». Cet ouvrage aurait consisté, poursuit-elle, « à rendre compte des dispositions successives de [son] esprit d'une façon naïve et arrangée en même temps », ou encore, comme elle l'explique dans une métaphore suggestive, à « faire le propre roman de [sa] vie » sans en être le personnage réel, mais « le personnage pensant et analysant  ». La lettre, oscillant entre spontanéité et littérarité, entre introspection et exercice de la pensée, était sans doute la forme d'écriture la plus apte à produire cette biofiction paradoxale, destinée non pas à fournir de nouvelles légendes du moi  Poétique de la lettre dans les Lettres d'un voyageur L'invention d'un style . « Mirza ou Lettre d'un voyageur » est une nouvelle de jeunesse de M me de Staël, publiée en  dans Recueil de morceaux détachés. . Comme le signale Georges Lubin dans l'introduction de son édition des Lettres d'un Voyageur, op. cit., p. . . G. Sand, Histoire de ma vie, édition de G. Lubin, op. cit., vol. II, p. . Recherches & Travaux-n°  . Son nom disparaît à partir de l'édition Perrotin en . . Selon la convention que nous adoptons pour ce volume : G. Sand, Lettres d'un voyageur, pages de l'édition de G. Lubin puis pages de l'édition de H. Bonnet.

Les voyages forment-ils l'écriture? Bernard Marie Koltès

Au risque de soutenir Sainte-Beuve contre Proust, constatons, à la suite de Jean-Pierre Han, qu'il existe une affinité entre la vie et l'oeuvre de Koltès : « De la biographie à l'écriture, de la biographie nourrissant l'écriture [...] » 1 Koltès se définit ainsi : « Une part de ma vie c'est le voyage, l'autre l'écri-ture. » 2 Mais il ne dit mot du rapport entre ces deux moitiés : quelle est sa nature , comment coexistent-elles, comment s'influencent-elles ? Le présent article explore précisément la relation entre l'écriture et le voyage dans l'oeuvre de Koltès.

Médiations poétiques à l’ère du confinement : quelques exemples belges et français

2020

Cet article fait le bilan des propositions des acteurs de la poesie de langue francaise en Belgique et en France a l’ere du confinement. Il s’agit de mettre en evidence les orientations pragmatiques et documentaires de ces mediations poetiques, tout en s’interrogeant sur leur nouveaute et leurs modalites. On en souligne les processus, les adaptations et les fonctions dans les conditions tres particulieres ou la vie sociale et l’activite economique sont en suspens.

L’espace dans la littérature de voyages

Images et imaginaire de l’espace, 2002

Les récits de voyage permettent une exploration de l’espace terrestre et maritime qui dépasse vite la dimension purement géographique et mathématique. Ils permettent de produire un discours viatique sur l’espace (rendant compte de l’espace, le représentant, l’appréhendant, le circonscrivant, pour esquiver une axiologie et une taxinomie), tout en suscitant un imaginaire de l’espace (mettant en place une poétique qui a un véritable impact sur les autres genres littéraires) et en développant une nouvelle symbolique (interprétant l’espace inconnu en lui construisant un sens inséparable du lieu connu d’origine). L’esapce dans la littérature de voyage reflète donc l’interférence des imaginaires, des expériences et des écritures, comme lieu privilégié de compréhension d’une certaine « modernité » du XVIIesiècle, créant et métamorphosant sans cesse en fonction d’expériences nouvelles. Il est à la fois taxinomique, axiologique, imaginaire, mental et symbolique.

Vers un comparatisme des écrits du déplacement ? Littérature et voyageurs comparatistes

Cahiers Tocqueville des Jeunes Chercheurs, 2020

Nous tenterons donc ici, sans prétention à l’exhaustivité, de montrer en quoi les voyageurs sont des comparatistes par nature, comment cela se transmet dans les relations qui émergent de leurs déplacements, et en quoi il est impératif d’utiliser une méthode comparative pour l’étude de leurs écrits. I – De l’expérience à l’écriture du voyage : « donner à comparer » II – Les figures de l’analogie : clefs de la relation de voyage III – La méthode comparative : une évidence ? Pour citer cet article : FILET Jérémy, « Vers un comparatisme des écrits du déplacement ? Littérature et voyageurs comparatistes », Cahiers Tocqueville des Jeunes Chercheurs, Vol. 2, n°1, avril 2020, p. 21-28.

Dramaturgies et littératures en voyage

Cahiers de littérature française (special edition), 2020

Le voyage est un échange, une découverte, une initiation et une transformation. L'Épopée de Gilgamesh, premier récit de voyage de l'histoire, raconte d'un homme qui découvre des pays lointains, révèle des « choses secrètes » et expérimente une initiation. À l'époque classique, Homère confie à Ulysse le récit d'un voyage, qui est aussi un voyage sans fin vers la douloureuse découverte de soi-même. La sensibilité médiévale conçoit le voyage comme un pèlerinage qui implique une renaissance : le récit dantesque en est l'emblème. À l'époque moderne, le voyage, désormais entrepris à grande échelle, n'est pas seulement justifié par des intérêts ambitieux, mais s'inspire également d'un nouvel imaginaire, source de désirs plus complexes. Tout récit de voyage est axé sur un paradigme simple associant peu de thèmes de