Des situations matrimoniales désespérées : étude des suppliques laïques adressées au cardinal Caprara (France, 1802-1808) (original) (raw)
Athènes, 21-22 septembre 2017 30, avenue Panepistimiou, amphithéâtre Argiriadis (sessions du matin) 11, rue Aristeidou, amphithéâtre Angelopoulos (sessions post-méridiennes)
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Revue de droit canonique, 2017
Entre le 9e et le début du 12e siècle, l’Église voit émerger sa compétence exclusive en matière matrimoniale. Tout en se fondant sur l’interdiction ancienne des mariages consanguins et de la répudiation, cette mutation connaît des hésitations importantes quant à sa mise en œuvre. L’attention privilégiée à la lutte contre la répudiation permet de considérer la manière dont la responsabilité épiscopale, la visée pastorale et le pragmatisme canonique sont liés entre eux pour former la racine constitutive de la juridiction ecclésiastique sur le mariage. Cette étude historique permet d’envisager l’ancrage traditionnel de la réforme de la procédure voulue en 2015 par le Pape François.
"Il était une fois"... L'idéalisation catholique du mariage, menace pour l'espérance
Revue Théologique de Louvain, 2019
Recently, the exhortation Amoris Lætitia recalled that the Catholic Church can’t give up proposing its ideal of marriage (§ 35). However, there may be ambiguous ways to promote it, especially when mari-tal life is presented in an idealized way, i.e. at the same time perfect, ethereal and timeless. So, this vision does not support enough the path of couples, quite the opposite. Multiple factors (historical, psychological, spiritual, societal) could explain this tendency more or less manifest in the Catholic Church, but too little studied. The credibility of ecclesial discourse on the realities of the couple and the family is at stake. This is especially true of its ability to accompany spouses in concrete conjugal existence. Renouncing the sublime to welcome the patient and sometimes discreet work of grace in the history of the spouses: Christian hope is at this price. Récemment encore, l’exhortation Amoris Lætitia rappelait que l’Église catholique ne peut renoncer à proposer son idéal du mariage (§ 35). Pour autant, il peut exister des façons ambiguës de le promouvoir : notamment lorsque la vie conjugale se trouve présentée de manière idéalisée, c’est-à-dire à la fois parfaite, éthérée et atemporelle. Alors, cette vision ne soutient plus suffisamment le cheminement des couples, au contraire. De multiples facteurs (historiques, psychologiques, spirituels, sociétaux) pourraient expliquer cette tendance plus ou moins manifeste dans l’Église catholique, mais trop peu étudiée. Il en va de la crédibilité du discours ecclésial sur les réalités du couple et de la famille. Il en va surtout de sa capacité à accompagner les conjoints dans l’existence conjugale concrète. Renoncer au sublime pour accueillir le travail patient et quelques fois discret de la grâce dans l’histoire des époux : l’espérance chrétienne est à ce prix.
The reading of the didactic works dedicated to the feminine public at the end of the Middle Ages teaches us that their authors treat the marriage as a natural vocation of the woman and although they are not indifferent to the religious dimension of the conjugal reality, it is the terrestrial and profane aspect that interests them more. So the works such as the Livre pour I'enseignement de ses filies of Geoffroy de La Tour Landry, Mesnagier de Paris and even Le Livre des Trois Vertus of Christine de Pizan appear in the form of textbooks in which the women can find any sort of rules, even practical advice on how to become a good wife and how to make a successful marriage. Among these books concerning the conjugal savoir-faire, the treaty of Philippe de Mézières Le Livre de la Vertu du sacrament de marriage et reconfort des dames mariées (1385-1389) occupies a very particular place. At first because the material sphere and every day life of the life of a couple interest him only marginally, then because he turns all his attention to the essence of the marriage. Through his return in the spiritual conceptions of the marriage Philippe de Mézières anticipates his time. By putting in the heart of the marriage the love, by putting the love as the foundation of the marital union, he contributes to the advent of the modern couple which will triumph only after the Council of Trent.
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