Le placebo a-t-il sa place dans la relation soignant-soigné à l'hôpital ? (original) (raw)

Que change le port du masque dans la relation soignant-soigné ?

2020

Au cours de ces dernieres semaines, le recours systematique au port du masque par les professionnels de sante a bouleverse la relation soignant-soigne. Quels changements sont a l’œuvre ? Quelles reactions le port du masque par les soignants suscite-t-il chez les patients ? Comment les soignants accompagnent-ils leurs patients dans cette periode anxiogene ? Comment parviennent-ils a leur manifester leur empathie et leur soutien en depit du masque qu'ils portent ? Existe-t-il des situations plus preoccupantes ou le soin est empeche - ou tout au moins rendu plus delicat - par le port du masque ? Les premiers resultats d'une enquete sociologique donnent quelques eclairages sur ces questions.

Le placebo, un allié mésestimé

Revue médicale suisse, 2011

Le point de vue des patients – en particulier leurs representations de ce qui leur arrive et leurs attentes par rapport au traitement – ainsi que l'importance d'indicateurs de reussite du traitement centres sur le patient sont largement reconnus. L'influence des attentes sur les resultats du traitement fait l'objet de beaucoup d'attention. Les attentes constituent l'un des principaux mecanismes de l'effet placebo qu'elles modulent et auquel elles peuvent servir d'intermediaire. La chirurgie souleve ici des questions interessantes dans la mesure ou le processus chirurgical, qui necessite une hospitalisation, s'accompagne d'elements tels qu'un ceremonial lie a la preparation de l'acte chirurgical, le recours a des techniques sophistiquees, mais aussi une reconnaissance de l'atteinte corporelle du fait de la necessite d'une operation.

L'utilisation de placebos dans le traitement de la douleur : résultats d'une enquête préliminaire en milieu hospitalier

RESUME Le groupe de travail « Ethique et douleur » de la Société pour l'étude et le traitement de la douleur (SETD) a effectué une enquête préliminaire relative à l'usage de placebos en milieu hospitalier. L'enquête a été faite par questionnaires dans 19 unités de soins, les réponses de 219 infirmières et 100 médecins ont pu être exploitées. Parmi les médecins 35% utilisent « parfois » ou « rarement » des placebos dans le traitement de la douleur, de même que 53% des infirmières. Les placebos sont plus volontiers utilisés dans les douleurs psychogènes, dans les échecs de traitements antalgiques, dans les douleurs chroniques ou devant des plaintes réitérées de malades jugés difficiles. Les commentaires des professionnels de santé interrogés montrent que les représentations dominantes de la douleur et des thérapeutiques ne prennent pas en compte les différentes composantes de la plainte douloureuse ni les connaissances actuelles relatives aux mécanismes de l'effet placebo. ABSTRACT The "Ethics and pain" working group of the french chapter of the International association for the study of pain (IASP , SETD) carried out a preliminary survey to assess the use of placebos for pain management in hospital setting. Through a questionnaire survey in 19 clinical units , the answers of 219 nurses and 100 doctors could be exploited ; 35% of the physicians and 53% of the nurses use « sometimes » or « rarely » placebos in the treatment of pain. Placebos typically were given to psychogenic pains, to chronic pain, in case of failure of treatments and in front of reiterated complaints of difficult patients. The comments of the physicians and nurses show that, in the representation of pain, the current knowledge about the components of the pain and the mechanisms of placebo effects are largely ignored.

Vingt ans après la loi Kouchner, qu'est devenue la relation soignant-soigné ? Regard d'un médecin

Revue Générale de Droit Médical, 2022

Article paru dans la Revue Générale de droit médical n°82, 2022, p.57-64 En imposant l'obtention d'un consentement explicite de la part du patient avant tout acte de soin, la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé 1 (dite loi Kouchner) a profondément modifié la forme de la relation soignant-soigné et lui a donné une dimension plus contractuelle. Vingt ans après sa promulgation, ses modalités d'application ont été déclinées par les conseils de l'ordre des professionnels de santé, par les sociétés savantes soignantes et ont été intégrées aux pratiques professionnelles sans grandes difficultés, dès lors qu'il n'y a aucun doute sur la volonté du patient et sur sa capacité à faire ses choix. Pour autant, certains points de cette loi sont encore un sujet de questionnement pour les professionnels de santé et les étudiants en soin. Ce texte a pour objectif d'examiner dans quelle mesure cette loi a modifié la nature de la relation soignant-soigné, d'en définir les limites et d'éclairer certains points qui posent encore des problèmes d'interprétation.