LA MATIÈRE À L’ORIGINE DU MAL CHEZ NUMÉNIUS (Fr. 43 et 52 Des Places) (original) (raw)
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LA MATIÈRE À L'ORIGINE DU MAL CHEZ NUMÉNIUS. UN ENSEIGNEMENT EXPLICITÉ CHEZ MACROBE, 2eme partie
other doctrines, the view according to which Evil takes its origin from outside the rational soul in matter and that incarnation itself is Evil (fr. 43 and 48 des Places). According to Aeanas from Gaza (fr. 49 des Places), Numenius considered that Evil affects the soul even before its incarnation. In order to account for these two aspects of Numenius’ view, some scholars have compared them to the statement in the Commentary upon Scipio’s Dream where Macrobius attributes to a third group of Platonists the idea that in its descent on Earth the soul is made heavier with the addition of an astral body that hastens its fall (I 11, 10-12). During this descent through the planetary spheres, Macrobius adds, the soul produces the psychic faculties use- ful to its life on Earth. The first part of the article, published in the previous issue, put to the test the hypothesis according to which both aspects of this view presented by Macrobius could explain the role attributed by Numenius to matter in the origin of Evil conceived as linked to incarnation. The second part, published in this issue, pro- poses another comparison. In paragraph I 12, 7, Macrobius describes the turmoil caused in the soul by the invasion of matter itself during its descent. This view might be more in keeping with Numenius’ doctrine. In both its parts, the article shows the difficulties generated by any attempt to attribute to Numenius the ultimate origin of the different views exposed by Macrobius in chapters I 11, 10-I 12 of his Commentary. It concludes on the Neoplatonic character of the latin commentary.
La Matière À L'Origine Du Mal Chez Numénius. Un Enseignement Explicité Chez Macrobe ? 1ere partie
Revue De Philosophie Ancienne, 2013
other doctrines, the view according to which Evil takes its origin from outside the rational soul in matter and that incarnation itself is Evil (fr. 43 and 48 des Places). According to Aeanas from Gaza (fr. 49 des Places), Numenius considered that Evil affects the soul even before its incarnation. In order to account for these two aspects of Numenius’ view, some scholars have compared them to the statement in the Com- mentary upon Scipio’s Dream where Macrobius attributes to a third group of Platonists the idea that in its descent on Earth the soul is made heavier with the addition of an astral body that hastens its fall (I 11, 10- 12). During this descent through the planetary spheres, Macrobius adds, the soul produces the psychic faculties useful to its life on Earth. The first part of the article, published in this issue, puts to the test the hypothesis according to which both aspects of this view presented by Macrobius could explain the role attributed by Numenius to matter in the origin of Evil conceived as linked to incarnation. The second part, to be published in the next issue, will analyse another passage of Macrobius’ Commentary (I 12 7) that might more easily be related to Numenius’ doctrine on matter itself. In both its parts, the article as a whole shows the difficulties generated by any attempt to attribute to Numenius the ultimate origin of the different views exposed by Macrobius in chapters I 11, 10-I 12 of his Commentary.
Depuis des temps immémoriaux, le problème du mal préoccupa et continue de préoccuper l’homme. Avec qui est-il né ? Dans le ciel ? Sur terre ?
Le fragment 43 (des Places) de Numénius : problèmes de présentation, essais d’interprétation
Études platoniciennes, 2013
L'édition des fragments et témoignages transmettant la pensée de Numénius place les excerpteurs face à des choix difficiles. L'ordre de présentation des textes est décisif dans l'image du philosophe qu'il s'agit de donner aux lecteurs. Une simple coupe dans un témoignage peut déformer gravement le sens du propos rapporté par le citateur ou doxographe ancien. Une telle déformation peut parfois aller si loin qu'elle transforme Numénius en héraut de doctrines qu'il n'a peut-être jamais soutenues.. La démonstration est proposée à partir d'une étude du fragment 43 tel qu'il est présenté dans l'édition d'Édouard des Places (1973). Le texte comporte en effet une rupture à peine signalée qui a longtemps contribué à une lecture de ses deux parties hors de leur contexte. Par suite, la seconde, de fait considérée pour elle-même, a souvent conduit à penser que Numénius défendait une doctrine originale, attribuant la cause du mal à des « appendices » venus de l'extérieur — doctrine qui se serait alors étroitement rapprochée des positions soutenues par le gnostique Basilide. Or, replacé dans son contexte, le passage délivre un enseignement différent. Jamblique, qui en est la source, oppose les philosophes situant la responsabilité de l'incarnation dans l'âme rationnelle elle-même à ceux qui, tels Numénius, Harpocration, Plotin et Porphyre, attribuent cette responsabilité à un élément extérieur à l'âme rationnelle, à savoir respectivement la matière, le corps, la nature et la vie irrationnelle. Ainsi présentée, la pensée de Numénius telle que la reflète ce témoignage s'intègre plus dans un cadre platonicien qu'elle ne s'en distingue par des influences orientales. L'exemple du fr. 43 suggère la nécessité de revoir les principes d'édition des textes transmettant la pensée de Numénius. La distinction entre fragments et témoignages, voire l'introduction d'une troisième catégorie pour les paraphrases mêlées de courtes citations, ainsi que la restitution du cadre de transmission de ces passages contribueraient à une présentation répondant davantage aux exigences d'une lecture avertie. Elles fourniraient en effet les moyens d'évaluer ce qui relève de l'appropriation doxographique et ce qui appartient effectivement à la pensée de Numénius. L'article tend en outre à définir en outre la notion de matière que Numénius désigne dans le fr. 43 comme responsable de l'incarnation de l'âme et donc, d'après l'interprétation proposée par Jamblique, du mal.
L'origine du mal et la création de la matière
F. Jourdan et R. Hirsch-Luipold ed., Die Wurzel allen Übels, Vorstellungen über die Herkunft des Bösen und Schlechten in der Philosophie und Religion des 1.-4. Jahrhunderts, 2014
Dans la plupart des mythes du monde antique, l’existence du mal est due à une catastrophe originaire, souvent rapportée comme une chute. Cette chute est fortement liée à l’existence de la matière et, dans le cas de l’homme, à sa condition corporelle. La corporéité est soit la cause (Plotin, Mani), soit la conséquence de la chute (Platon, Korè kosmou, valentinismes). Seul le récit biblique n’établit pas de rapport direct entre la corporéité de l’homme et la chute. L’article analyse cette originalité du mythe biblique à travers le récit de la Genèse et les interprétations des Pères Cappadociens. In most of the myths of the ancient world, the existence of evil is due to a native disaster, often reported as a fall. This fall is strongly linked to the existence of matter and, in the case of man, his bodily condition. Existence in a body is the cause (Plotinus Mani), or the the consequence (Plato, Kore kosmou, valentinismes) of the fall. Only the biblical narrative does not establish a direct relationship between bodily existence of man and the fall. The article analyzes the originality of the biblical myth through the story of Genesis and interpretations of the Cappadocian Fathers.
L’origine du mal selon Origène et dans ses sources
Revue d'histoire et de philosophie religieuses, 2003
Cet article analyse la réponse origénienne à la question de l'origine du mal. D'abord, sont exposées quelques réponses figurant dans l'Ancien Testament, les apocryphes juifs, le Nouveau Testament, les mythes gnostiques, les dialogues de Platon et l'oeuvre de Philon, car ces écrits ont influencé Origène. Ensuite, sont présentées les spéculations d'Origène sur la chute des créatures spirituelles dans la préexistence céleste.
Le nouveau péché originel (Philitt N°13)
Philitt, 2022
Le péché originel était un renoncement au Ciel, avec lequel la religion révélée rétablissait le lien. En excluant la religion pour établir l'homme comme maître et possesseur de la nature, la Modernité a renouvelé le péché originel. La conséquence n'est plus seulement l'abandon du Ciel, mais l'oubli de la Terre : par l'humanisme, en se désignant comme unique et indépassable mesure de toute chose, l'Homme a réduit la Terre à une matière exploitable sans règles, détruisant ses conditions d'existence ; la réaction inhumaniste à cette domination destructrice a fini par refuser la naturalité de l'humanité, détruisant l'existence même de l'Homme en tant qu'Homme. Contre l'humanisme athée et les inhumanismes déconstructeurs, la recouvrance de l'humanité devra donc paradoxalement passer par le renoncement au dualisme humaniste (Homme/Terre, ou Civilisation/Nature) pour retrouver l'anthropologie ternaire commune à des traditions aussi différentes que le Christianisme et le Taoïsme (Ciel-Homme-Terre), qui confèrent à l'Homme un statut de médiateur ou "pontifex", sans l'idolâtrer ni le nier. URL : https://philitt.fr/produit/philitt-numero-13/
SCÉNARIO Pour L'origine DE la MATIÈRE
viXra, 2018
Comment est apparue la matiere ? D’ou vient la masse de la matiere ? Les physiciens des particules ont fait appel aux connaissances acquises sur la matiere et l’espace pour imaginer un scenario standard afin de fournir des reponses satisfaisantes a ces grandes interrogations. La pensee dominante pour expliquer l’absence d’antimatiere dans la nature est qu’on avait un univers initialement symetrique fait de matiere et d’antimatiere et qu’une dissymetrie aurait suffi pour qu’il reste plus de matiere ayant constitue notre monde que d’antimatiere. Cette dissymetrie serait issue d’une anomalie dans le nombre de neutrinos provenant de reactions nucleaires qui laissent supposer l’existence d’un nouveau type de neutrino titanesque qui depasserait les possibilites du modele standard et justifierait l’absence d’antimatiere dans le macrocosme. Nous pensons qu’un autre scenario pourrait mieux expliquer pour quelle raison on observe que de la matiere. Il implique la validation de la solution d’e...
Le texte des origines : Gérard Macé
« Le texte des origines : les enquêtes anthropologiques de Gérard Macé», in actes du colloque international « Autour de Gérard Macé », Université Paris-Sorbonne (octobre 2009), Revue des sciences humaines, no 297, 2010, p. 39-48, 2010