FAURA, J.-M., CLOP, X., CAMPO, M., FERRER, A., MEDINA, E. (1996), “Rapports entre architecture mégalithique et groupes culturels: le cas des “petits allées” dans la Catalogne”, a Rencontres Méridionales de Préhistoire Récente: Production et Identité Culturelle, Arles, pp. 55-64. (original) (raw)
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Les études des monuments mégalithiques belges effectuées entre 2003 et 2008 ont inclus deux programmes de fouilles, respectivement au site de Lamsoul et à la pierre dressée de Haillot, aussi bien que quelques publications, dans le détail décrivant les campagnes archéologiques conduites dans le complexe mégalithique de Wéris de 1979 jusqu'à 2001. Cette étude est complétée par des expériences archéologiques, des explorations de terrain, des études de matières premières et aussi la reconnaissance du caractère mégalithique des monolithes isolés. De plus, un site Web consacré a récemment été créé.
2018
Ce livre est essentiellement la publication des fouilles menées par François Villard et Georges Vallet entre 1949Vallet entre et 1975. L'attention des fouilleurs s'étant focalisée sur l'agora archaïque, les niveaux récents ont été moins étudiés, à l'exception du temple hellénistique (Mégara Hyblaea 4, 1966). L'étude actuelle se fonde sur un réexamen des données d'archive ainsi que sur une relecture systématique des vestiges visibles, accompagnée de quelques nettoyages et sondages de contrôle. Le dossier stratigraphique est donc limité et la chronologie difficile à fixer dans le détail. On propose cependant des modifications importantes dans les datations relatives et absolues de nombreux monuments (temple, fortification, bains). L'essentiel des vestiges commentés dans ce livre porte sur le III e s. av. J.-C. et le règne de Hiéron II, mais on s'est vite rendu compte de l'importance de l'époque classique et de la réoccupation d'époque romaine, jusque là méconnues, d'où le titre plus large donné au volume. Le livre se présente donc comme la suite du Mégara 5, mais surtout comme le préalable indispensable à une reprise de fouilles modernes sur les niveaux post-archaïques de Mégara Hyblaea.
The Neolithic site of Alba has produced over a thousand tools made from Alpine jades, collected as unstratified finds during clay extraction. The abundance of these artefacts (which are dispersed among three museums, namely the Pigorini Museum in Rome, the Federico Eusebio Museum in Alba and the Museum of Antiquities and Piedmont Region Archaeological Department, Turin) and their excellent condition makes this collection indispensable for helping us to understand the production and circulation of roughouts from the Massifs of Mont Viso and Mont Beigua. Alba occupies a strategic position, roughly equidistant between these raw material sources. Even though most of these artefacts (roughouts, hammerstones, polished axe- and adze-blades and chisels) had been collected in the past without attention being paid to their stratigraphic context, the stylistic and chrono-cultural study of the pottery from Alba shows that the main period of occupation spans the second half of the 6th millennium and the whole of the 5th millennium BC. Later episodes of occupation are comparatively minor. Typological study of the axe- and adze-heads from Alba leads one to the same conclusion: the communities who lived here were engaged in the production of objects of Alpine jades, and their circulation around western Europe, at the beginning and during the floruit of this phenomenon. From the thousand artefacts made of Alpine jades that make up the assemblage from Alba, some 454 were selected in order to address several key questions: what role had the inhabitants of Alba played in the networks over which roughouts from Viso or Beigua circulated? Did they have direct access to the raw material sources? Had they developed a specialisation in the production of Alpine jade artefacts? How did they manage their own use of jade tools? Having undertaken spectroradiometric analyses and macroscopic examination of these objects, comparing them with the Projet JADE reference collection of raw material samples, the authors have concluded that most are made from high-quality jades originating on Mont Viso. Those made of jades from Mont Beigua are in the minority, and they give the impression that this material was used in a complementary manner, to tide the inhabitants over when they had difficulty in securing a regular supply of roughouts from Viso. The technical study of the jade artefacts – in particular, of roughouts and hammerstones – allows us to recognise that the inhabitants of Alba had a definite specialisation: they obtained roughouts from other communities that were closer to Mont Viso, with direct access to high-altitude extraction sites (the valleys of Bulè and Porco), and also from the moraine of Paesana in the high valley of the Po, and they hammered them into their final shape. The amount of roughouts that had broken during this stage of production, and of large polished axe- and adze-blades that had broken during use, leave no doubt that the scale of production exceeded the immediate needs of the communities living at Alba. The undeniable fact that Alba played an intermediary role in the spatially-extensive production process – a process that involved extraction and initial roughing-out by flaking at the source areas, then a first-stage reduction of the roughouts by light hammering at temporary camps on the edges of the Mont Viso massif, followed by final hammering at permanent settlements in the valley – does not mean, however, that the supply of roughouts and the circulation of semi-finished products was regular or smooth. Difficulties in obtaining supplies and discontinuities in the circulation process are indicated at Alba (70km from Viso as the crow flies) by the careful way in which polished tools were used, maintained and recycled when they broke. This ‘economical’ husbanding of the resource was not so very different from that practised by communities several hundreds of kilometres from Mont Viso who were importing Alpine jade objects (Sammardenchia). Thus, Alba represents a secondary production centre – one among others that are known (e.g. Rivanazzano) or suspected to have existed – where roughouts were given their final transformation and the finished items were released into circulation. This took place within complex networks extending over several hundred kilometres from west to east across the Piedmontais production area. The geographical extent of this zone of secondary production implies that several hundred men were engaged in the task of hammering roughouts into shape. This, in turn, suggests that primary producers, who had direct access to the high-altitude source areas, could focus their efforts on extracting the jades and on the initial roughing-out process by flaking. These people would have organised the risky, short-term expeditions up the mountain that would only have been possible during the summer. This technical complementarity in the production process at a regional level, and the implied involvement of a very large number of producers (both primary and secondary), will have provided the necessary – albeit not sufficient – conditions for the circulation of jade objects on the European scale.
Signalé et étudié dès le début du XIX e siècle, le monument de la Hogue à Fontenay-le-Marmion (Calvados) regroupe sous un même cairn une douzaine de tombes à couloir et constitue de ce fait un exemple remarquable du mégalithisme atlantique. Les multiples travaux et les diverses vicissitudes qui ont ponctué son histoire depuis maintenant plus d'un siècle et demi permettent d'évaluer l'évolution de la perception régionale de l'intérêt du phénomène mégalithique. Depuis le premier croquis dessiné par A. de Caumont en 1829 jusqu'au plan dressée par É. Lagnel dans les années soixante-dix, chacune des fouilles réalisées sur le site a bénéficié des avancées techniques et scientifiques de son époque. Si les premières investigations menées sur le site ont pour principal objectif de recueillir un mobilier remarquable, le compte rendu qui en est fait dans les mémoires de la Société des antiquaires de Normandie constitue un témoignage d'une rare précision pour l'époque. Dès ces premières recherches, quelques indications anthropométriques complètent les observations de fouilles. Au début du XX e siècle, le site est l'objet de polémique entre Léon Coutil et le reste de la communauté archéologique normande. L. Coutil, qui a alors quitté la région pour des visées plus nationales, voit tout l'intérêt de relancer l'étude du monument de la Hogue qui, par sa taille et le nombre de tombes qu'il regroupe, présente un intérêt qui dépasse largement les frontières régionales. Les vives critiques locales ont pour principal résultat de provoquer une réponse détaillée et circonstanciée de L. Coutil. Dans un long article publié dans le tome XV de la jeune Société préhistorique française, l'auteur argumente sur ses choix de fouilles et de restauration. Agrémenté des premières photographies du site, ce travail présente toutefois quelques oublis et imprécisions qui justifient pour partie les attaques des contradicteurs à Coutil. Il faut en fait attendre les années soixante, soit près d'un siècle et demi après la reconnaissance du site, pour que de nouveaux travaux s'intéressent enfin à l'architecture des maçonneries du monument. Édouard Lagnel, archéologue amateur de premier plan qui vient de terminer avec Robert Caillaud l'étude du site voisin de la Hoguette, entreprend de nouvelles investigations. La majeure partie des travaux de déblaiements et de restaurations est alors confiée à un terrassier. L'équipe fédérée par É. Lagnel profite toutefois de l'opération pour entreprendre l'étude détaillée de la chambre A qui était restée jusqu'alors vierge de toute investigation. Le relevé des ossements montre une fois de plus dans la région un non-respect de l'intégrité corporelle de la population inhumée. De nombreuses observations menées en vol. 2 "Des idées d'hier...**" Hubert LEPAUMIER, Cyril MARCIGNY, Stéphanie CLÉMENT-SAULEAU, Emmanuel GHESQUIÈRE XXVI e congrès préhistorique de France -Avignon, 21-25 septembre 2004 p. 249-264 différents points du monument soulignent par ailleurs les approximations concédées par L. Coutil dans ses restaurations. Conscient de dégager d'exceptionnelles maçonneries vieilles de plusieurs millénaires et conservées en certains endroits sur près de deux mètres, É. Lagnel, en accord avec les autorités compétentes, met en place des protections temporaires afin d'en assurer la protection tout en laissant les parements visibles au public. Trente ans plus tard, ces protections de fortune ne suffisent plus à protéger convenablement les maçonneries. Pire, les parties restaurées s'effondrent en plusieurs endroits à tel point que le site est désormais fermé au public. Une dernière opération archéologique menée dans le but de dresser l'état sanitaire du monument a bien été effectuée il y a déjà plus de dix ans, sans qu'aucune mesure sérieuse n'ait été engagée depuis pour sauvegarder le site.
Méthodologie des recherches de terrain sur la Préhistoire récente en France, Nouveaux acquis, nouveaux outils, 1987-2012, Actes des premières Rencontres Nord/Sud de Préhistoire récente, Marseille 23-25 mai 2012, 2014
L’application aux monuments mégalithiques de certaines des méthodes de l’archéologie du bâti, plutôt utilisées pour les périodes historiques, permet de préciser le vocabulaire concernant les techniques employées dans la construction, d’une part, d’approcher la nature des projets architecturaux conçus par les bâtisseurs, d’autre part. C’est tout le chantier de construction qui se déroule alors sous nos yeux. L’étude en cours de l’extrémité orientale du tumulus C de Péré à Prissé-la-Charrière, dans les Deux-Sèvres, révèle ainsi la mise en oeuvre de savoir-faire et de prouesses techniques insoupçonnées pour des périodes aussi anciennes. L’usage de quelques très grosses pierres dans la construction, qui toutes gardent au moins un peu de leur aspect naturel, ont trop longtemps donné l’illusion d’architectures “primitives”, matérialisées de façon rudimentaire, pour ces tout premiers monuments funéraires en pierre d’Europe occidentale.