Le pardon dans le judaïsme (original) (raw)

Le jugement éthique: le cas du pardon

Ethique et sémiotique du sujet, 2008

Cet article aborde l’étude sémiotique des pratiques du pardon en relation aux pratiques institutionnelles et juridiques de l’amnistie en partant d’une distinction entre jugement éthique et jugement moral afin de lier le discours sur la subjectivité au discours sur les domaines culturels tels le droit et la juridiction. Cette étude met en évidence que la dimension éthique est suspendue entre l’institutionnalisation des valeurs (protocole, procédure, loi) et l’autoréglage du sujet agent (pratiques d’autoréflexion et gestion de soi-même) : c’est une dimension qui fait en sorte que le sens reste toujours questionnable. L’imperfectivité de la clôture sémantique (le « pourquoi » de l’action) entraîne toute pratique éthique à une nécessité de se « justifier », et surtout, au devoir de rendre compte de son fondement dans la durée. Tout cela met la décision au cœur de l’éthique des pratiques, c’est-à-dire une négociation de la pratique sur son propre bien-fondé, son « caractère sensé », dans une tension interprétative qui connecte la motivation à la loi. Dans le régime de l’éthique un besoin de reconnaissance réciproque existe, telle la reconnaissance réciproque et publique de la culpabilité et du pardon. C’est pourquoi ce travail étudie la relation entre victime et coupable, relation qui ne touche pas seulement à la relation intime entre les deux, ni seulement aux pratiques de sanctions juridiques, mais aussi aux jugements de l’opinion publique, voire de la doxa, car c’est cette dernière qui encadre la relation et construit les frontières entre le pardonnable et l’impardonnable.

Le Pardon par le rite

Le pardon est inséparable de la façon dont il est montré, signifié. Une réflexion sur la signification de ce constat pour la reconstruction communautaire en différents contextes.

Souffrance rédemptrice dans le judaïsme ?

Théologiques, 2005

Résumé Cette entrevue avec Shmuel Trigano, directeur de Pardès , considère que ce n’est pas la souffrance comme telle qui a valeur en judaïsme, mais le témoignage de la foi. On trouve certes dans le judaïsme une mystique de la souffrance pour la sanctification du Nom ( Kidouch haChem ), mais elle n’y a pas le poids de la souffrance rédemptrice en christianisme. Et si la Bible attribue à Dieu quelque implication dans la violence, Trigano considère que, sur le plan historique, il faut chercher la responsabilité humaine et non la responsabilité divine. Ce qu’il fait devant la Shoah et devant la violence au Moyen-Orient, dont l’horrifient les interprétations religieuses qui en attribuent à Dieu le dessein ou la responsabilité.

Interprétations pénitentielles de la demande sur le pardon des offenses du Notre Père dans les écrits patristiques (Ier-Ve siècle)

2009

Interprétations pénitentielles de la demande sur le pardon des offenses du Notre Père dans les écrits patristiques (I er-V e siècle) Laurence Mellerin (Institut des Sources Chrétiennes, CNRS, Lyon) 14 Si enim dimiseritis hominibus peccata eorum, dimittet et vobis Pater vester caelestis ; 15 si autem non dimiseritis hominibus, nec Pater vester dimittet peccata vestra. 2 Cf. AUGUSTIN, Sermon 57, 12 : « Il n'y avait pas à mettre spécialement en valeur les *demandes+ contre lesquelles celui qui vient à pécher sait comment être guéri ; mais il fallait mettre en valeur cette demande-là : car si l'on pèche contre elle, il n'y a plus de remède pour aucune autre faute (éd.

La justice sociale dans les textes du judaïsme

Pardès, 2013

Distribution électronique Cairn.info pour In Press. © In Press. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

Compte rendu de : Patrick CORBET, François PETRAZOLLER, Vinvent TABBAGH (dir.), Le Grand Pardon de Chaumont et les pardons dans la vie religieuse, XIVe-XXe siècles, Chaumont, Le Pythagore, 2011, 456 p.

Annales de Bourgogne, t. 84, Fascicule 1, p. 98-102., 2012

L'offense, le pardon et le don

Revue du MAUSS, 2012

Distribution électronique Cairn.info pour La Découverte. © La Découverte. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit.

Mémoire et Le Pardon

2012

Les graves violations des Droits de l'homme, les séquestrations, les tortures systématiques, les disparitions forcées, les génocides, en raison de leur répétition durant de longues périodes, n'ont pas été reconnus pendant de nombreuses années, par l'ensemble de la société civile, comme un problème de dimension nationale. nouveau, comme il y a quatre décennies-plus près de la folie ».

Du pardon éthique au pardon politique

2017

La thèse défendue par ce texte est que l'utilisation du mot « pardon » dans l'expression « politiques du pardon » est inappropriée. Après avoir exposé la définition du concept philosophique du pardon, l'auteure montre que sa transposition au registre politique en modifie considérablement les traits fondamentaux. Reconnaissant toutefois que les politiques du pardon répondent à un impératif pragmatique de réconciliation, elle analyse trois dispositifs de réconciliation nationale (la Commission de vérité et de réconciliation d'Afrique du Sud, la Commission de vérité et réconciliation sur les pensionnats indiens du Canada, les tribunaux gacaca au Rwanda) pour vérifier si le pardon y exerce de fait une fonction importante. Les trois exemples analysés montrent que 1) le pardon ne joue pas un rôle dans tous les cas et 2) que le pardon n'est pas une priorité de ces dispositifs. Elle conclut en suggérant de parler de politiques de réparation ou de politiques de réconciliation plutôt que de politiques du pardon. Mots clés : Pardon, politiques du pardon, Commission de vérité et de réconciliation d'Afrique du Sud, Commission de vérité et réconciliation du Canada, tribunaux gacaca (Rwanda).